Artiste : Moona Wooner
Titre : ///
Musique : Stromae - Peace or violence
Je n’ai jamais pu dire que ma vie eu été toujours rose. Je suis née dans un village en Angleterre. Aujourd’hui c’est l’heure d’aller chercher les œufs des poules. Papi est inquiet, il faut dire que mamie est très malade. Amélia me dit qu’elle va mourir mais moi je ne veux pas.
-Moona ! Regarde il y en a encore beaucoup aujourd’hui. Ce soir on mangera sûrement de l’omelette.
La voix d’Amélia me réveilla de mes songes. Il vaut mieux parfois ne pas penser aux choses tristes même si elles t’attaquent de partout. Je courus avec mon panier en osier. J’adore les omelettes de mamie et Amélia aussi. Il n’y a que grand frère qui ne les supporte pas, en même temps, il ne vient pas souvent manger avec nous... Aujourd’hui on recevait la visite de tonton Arnold. Il nous rapportait toujours des jouets amusants de la grande ville. Nous ramassâmes les œufs délicatement. Soudain un œuf s’écrasa sur ma figure. Je posais délicatement le panier et courrai en direction de l’arbre le plus proche.
-Victor ! Espèce de gros méchant pas beau. Descend !
Je secouais l’arbre de toutes mes forces même si celui-ci ne bougeait que d’un millimètre à chaque fois. Victor sauta à terre :
-Alors on se fait toujours battre par son grand frère ? Oh le petit bébé... ria-t-il en me tirant les joues comme une mémé à son petit enfant.
-Tu vas me le payer !
-Haha, Victoire ! La victoire de Victor.
Il fit un V avec ses doigts.
-C’est ridicule c’est pas le V de victoire c’est le V de violence parce que tu fais toujours tout par la violence, rétorquai-je.
Et clac, il ne disait plus rien maintenant. Et pourtant malgré ma répartie formidable il trouva une parade à mes mots :
-De toute façon t’es rien qu’une fille. Tu peux pas comprendre que ça c’est le V de victoire, petite sœur.
Amélia riait, nos disputes l’avaient toujours divertie. Papi nous regardait dans le coin de l’œil. Des frissons se firent dans mon dos et sur ma queue. Papi était un méchant. Un jour je le tuerai. Il disait que pour notre équilibre il nous faut de l’amour paternel et que c’est pour ça que tonton Arnold vient nous voir. A sa naissance ses parents l’ont détesté et lui ont donné le nom de poisson parce qu’il adorait l’eau. C’est mamie qui m’a dit ça.
-T’inquiète pas Moona. On est des chats et un jour ont le bouffera tout cru, me rassura Amélia en posant fermement sa main sur mon épaule.
-C’est pas demain la veille que vous l’aurez. Vous êtes que des trouillardes et en plus vous avez que cinq ans, se moqua Victor.
-T’as qu’a le faire toi ! M’énervai-je.
-Mais moi je n’ai rien contre lui. J’aime bien ce qu’il m’a rajouté au corps.
Le portail de la maison s’ouvrit. C’était tonton Arnold le bras chargés de cadeaux pour chacun. Il sourit et nous embrassa avant de nous offrir les objets tant convoités. Pour ma part je reçus une peluche en forme de poisson. Amélia une poupée et Victor une sorte de power ranger qui fait de la lumière et tirait des fléchettes.
-Génial ! C’est absolument ce que Victor voulait. Victor prend ça comme sa victoire.
Le V réapparut sur ses mains.
-Eh bien tu parles à la troisième personne maintenant, remarqua tonton Arnold.
-Oui car Jules César faisait pareil.
-C’est bien la preuve que ça ne sert à rien, ironisa Amélia. En plus Moona elle a raison c’est pas le V de victoire c’est le Violence parce que tu vas nous faire mal avec tes fléchettes là.
Je pense que cela lui manquait de ne pas se moquer de Grand frère. Tonton Arnold ria de bon cœur puis nous entrâmes dans la maison où mamie s’était levée pour nous préparer à manger. Après un gros câlin à mamie Tout le monde se mit à table pour la soupe. Victor racontait encore ses exploits à la troisième personne et commençait à tirer sur Amélia avec son power ranger. Celle-ci se défendit en lui lançant de grosses cuillères à soupe sur le visage. Papi frappa la table violemment :
-Vous vous croyez où les deux ! Dans votre chambre ! Je vais vous donner la correction que vous méritez.
-Non, s’il te plait Papi, pas ça. S’écria Amélia.
Il n’y avait pas à discuter les ordres de Papi... Le repas se finit dans le grand silence pendant que Victor et Amélia attendaient la punition. Papi monta et je me mis mes mains sur mes oreilles pour ne pas entendre leurs cris. Papi avait gagné. C’était la victoire de Papi, il devait faire un V avec ses mains mais sa victoire était due à la violence. Le V avec les mains signifie donc les deux. Il ne peut pas y avoir de victoire sans violence. C’était la leçon que m’avait apprise