J'avais encore l'envie de lui dire que ça arrivait mais ça me semblait servir à rien vu comment elle réagissait, ce qui me laissait un peu perxplexe, je l'avoue. Après un petit moment de réflexion, me semblait-il, elle me dit que c'était à propos du faites qu'elle soit dans cette maison de redressement et ça, je devais avouer que j'avais eu un doute pendant un petit moment, et elle vient de me le confirme. J'esquissa un léger sourire un peu malicieux par pur réflexe. Une partie de moi avait envie de lui demander le pourquoi, mais d'un autre côté, j'en avais pas du tout envie, voir même, je n'y voyais absolument aucun interet à lui demander. Halala, ce que je peux me trouver complexe par moment...

- Mah, je supose que tu as t'es raison d'être ici... Comme tout le monde, ajoutais-je.

Je resta bouche bée en la voyant marqué un point dans le but prèsque comme si c'était une habitude. Lachant un; " Woooooooh !! " à la limite de l'émerveillement et me rapprocha de Aerith avec des étoiles dans les yeux. Elle est trop forte dans ce genre de domaine ! Je commence à être fan je crois. Lorsqu'elle me proposa de me faire visiter, je repris un peu mes esprits et je devais avouer que une telle proposition ne pouvait être repousser par quelqu'un comme moi qui ne sait absolument pas visiter une de ces saletées de carte. J'esquissa un léger sourire histoire de pas avoir l'être trop folle après le pagner qu'elle avait marquée.

- Ho, tu me ferais visiter ?! Je veux ! Je veux !

J'avais brandi mon bras comme pour faire les présence en classe, le secouant en même temps, donnant peut-être l'impression de vouloir me faire remarquer vu ma petite taille. Et puis d'une certaine façon, j'avais un peu l'impression de me voir dans un miroir sur le plan physique; j'avais les yeux écarlate et elle, azure. J'étais brune fonçé, et elle était blonde. C'était assez amusant en faites.

- Il y a des endroits extérieure ici ? Comme une sorte de jardin ou quelque chose comme ça ? Lui avais-je demander, toujours aussi curieuse.

Ho, il n'y a pas de lieu extérieure ? J'en fus légèrement déçue mais je ne m'attendais pas non plus à attérir dans un hotel cinq étoile ou dans une de ces écoles privé remplie de riche non plus. D'ailleurs, cette idée mécoeurait du plus profond de mon être. Croisant les bras pour faire une impression de réfléchir, je me rappellais avoir déjà vu assez rapidement le réfectoire ou j'ai frappé l'autre enfoiré qui m'avait volé... Mais je devais avouer que j'avais assez faim en faite. En y repenssant, je n'avais encore rien manger depuis que j'étais sortie du tribunale.

- Je veux bien qu'on aille au réfectoire, je meurs de faim !

Et ce n'était pas mon estomac qui allait dire le contraire ! Je peux vous l'assurer ! Par contre, j'esperais quand même pas trop rencontrer le batard qui m'avait volé, et qu'il n'ose même pas s'excuser sinon je le caste ! Je regarda Aerith avec un petit sourire en attendant qu'elle me réponde.

Après être partis du bureau sans un mot, je suis passée par l'accueil où j'ai récupéré ma guitare que ma mère a enfin apportée. Mettant ensuite dirigée au hasard des couloirs, je pousse une nouvelle porte et arrive dans ce qui me semble être un gymnase, ou quelque chose dans le genre. L'endroit est désert, je suis donc tranquille pour le moment, tant mieux. Je monte dans les gradins, m'asseyant sur le bord de ceux-ci avant de sortir ma guitare de son étui. M'installant donc avec ma guitare, je l'accorde et joue quelque notes, tête baissée. Je commence à jouer et chante "Wish You Were" en fermant peu à peu les yeux, oubliant tout ce qu'il peut se passer autour de moi. Je retourne, une fois de plus, dans mon monde, mon univers. La musique. Ça m'a manqué. Cette chanson...




Après quelque heures passer dans ce gymnase à jouer, chanter et buguer, je finis par me lever et ranger soigneusement ma guitare dans son etui avant de ramasser mes affaires et de partir, silencieusement.

Kasu avait mis quelque chose que je n'avais pas vu dans son sac, et avait pris deux sabres avec lui. J'avais suivi mon nouveau Maître en kendo après avoir fourré dans un sac un short en toile et un débardeur, n'ayant pas de tenue réglementaire, ni de jogging. J'avais hâte de commencer mes ... "cours", et je le laissai facilement voir. Je sautillai presque sur place tant j'étais folle de joie et impatiente. Je me dirigeais vers un coin de la salle, et me cachai pour enfiler mon short et mon débardeur sans que Kasu n'en voie trop de ma personne. Compliqué. Mais cela avait marché. Enfin, je pense ... Le gros doute, d'un coup. Oh et puis merde. Je suis pas complétement à poil non plus.
Une fois mon habillage fini, je me plantai devant, le regard toujours aussi brillant. Dieu existe ! Et il est devant moi !

Il m'observa, et je sentis à sa moue que quelque chose n'allait pas. Ben quoi ? Il se dirigea vers une des fenêtres, et alla chercher deux bâtons dans la cour, et m'en tendit un.
"On fait avec les moyens du bord, soldat !"
Hein ? Pourquoi on prend pas les katanas ? Serais-ce ... A cause de ma tenue? Oh, et puis merde, hein ! Je secouai la tête, et me campai sur mes jambes, tenant mon arme de fortune fermement entre mes mains. Je n'allais pas me taper la honte dès le premier cours, je déteste ça !
"Dans les kendo techniques, chaque attaque implique à la fois le corps, le sabre et le ki-ai (cri) du kendoka. Afin de canaliser l'énergie et de montrer sa détermination, le ki-ai est primordial. Ainsi, ce cri permet d'effrayer et de déconcentrer l'adversaire. Un des kendo techniques de base, lorsqu'on commence à apprendre, c'est de crier le nom de la partie du corps que l'on vise dans notre attaque alors on va commencer par ça, d'accord ?"
Ça à l'air plutôt simple. Impliquer le corps, l'arme et le cri. Par contre ... j'aurais l'air vraiment conne à gueuler "Jambe !", "Bras !". Je grimaçai, et me dis que, de toute façon, nous sommes seuls. Mais quand même...
Mes mains tremblaient légèrement, l’appréhension, sûrement. J'inspirai un coup, et criai:
"Bras !"
En même temps, je donnai, avec mon bâton, un coup dans le bras de mon "adversaire".

Évidemment, il avait arrêté mon coup très facilement. Et ça me foutait un peu en rogne, parce que je n'y était pas aller de main morte. Il me sourit, et je ne sus pas comment l'interpréter. Puis il lâcha son bâton, et s'approcha de moi. Il m'indiqua comment tenir correctement mon "arme" et comment placer mes mains. Espérant avoir tout compris, je le tins comme il me l'avait indiqué, et écoutai attentivement ses paroles:
"Le Kendo, ce n'est pas comme l'escrime, tu ne peux pas attaquer l'adversaire n'importe comment. Pour ce faire, tu as différentes techniques d'approche. "
Je hochai la tête, signe que j'avais compris, même si je n'avais jamais vu d'escrime, et ne sachant pas vraiment ce que c'était. Bah, tant pis, je fais comme il me dit, et c'est bon. Normalement...
J'entendis alors la porte s'ouvrir, et une jeune femme entra et s'assit dans un coin. J’allais lui parlais quand je remarquai le regard de mon "professeur" courir presque littéralement sur le corps de la nouvelle arrivante. Nan mais il est sérieux, là ? C'est lui qui me propose des cours, et le voilà qui mate la première venue. Je rêve... Je grimaçai, puis me raclai bruyamment la gorge - HEM - et Kasu se tourna vers moi avec un sourire gêné. Je levai les yeux au ciel quand il retourna sa tête vers la fille.
"Je... On peut vous aider ?"
On ? J'ai jamais rien demandé, moi ! Depuis quand il parle à ma place ? Je soupirai, et baissai mes bras, laissant le bout du bâton traîner sur le sol. La tête de la fille me disait quelque chose, mais vaguement. Où est-ce que je l'avait déjà vue ?

J'étais restée bouche bée -ou presque - devant cette fille qui se baladait en nuisette devant tout le monde, tranquille, et qui se disait surveillante. Eh bah mon dieu ... Kasu me lança un drôle de regard, mais je ne sus pas vraiment l'interpréter. Et c'est quoi, ça, de nouveau ce délire d'"humain". Je vais finir par croire ce que m'a dit Kasu moi ... je haussai les sourcils d'étonnement quand la ... surveillante commença à nous parler -un peu - comme à des gamins. Ou comme à des futures proies de sex-machine. Eh ben ...
"Bon ben, si on peut te tutoyer... Je m'appelle Qiang Wei Zhao. Et tu pourrais plus m'expliquer c'est quoi ce bordel avec des pouvoirs magiques ou je en sais quoi ?! 'Tain, on est pas chez Harry Potter, quoi !"
Je ne comprenais rien à ce qu'il se passait, et ça me foutait en rogne, mais vraiment la grosse rogne qui te donne envie de faire bouffer le mur au premier qui dit un mot de travers. Je soupirai, et attendis sa réponse.

Je devais avoir l'air d'une idiote, les yeux écarquillés, la bouche bée, mais je n'en revenais de ce qu'elle venait de me confirmer. Des pouvoirs ... Et moi j'étais une simple humaine, apparemment. Tant mieux. Tout ce qui avait trait au surnaturel me donnait la nausée. Je ne croyais ni aux esprits, ni aux fantômes, ni aux dragons, malgré ma culture chinoise. Et voilà que cette surveillante, cette Tamara, me disait, la bouche en cœur, que la plupart d'entre nous n'étaient pas normaux. Et Chigiku, alors ? Avait-elle été atteinte par ce... par ces... pouvoirs ? Était-elle spéciale, elle aussi ?
En tous cas, en ce qui était du "bien" ou du "mal", je savais -ou je pensais savoir - où je me trouvais. Dans l'"Ombre", j'évoluerais dans l'ombre, comme dans mon enfance. Bravo, Qiang Wei, quel jeu de mots...
Quant à sa question ...
"Ouais: je vais dormir, et quand je me réveillerai, tout ne sera qu'un vilain cauchemar."
Et je partis en courant,attrapant mon sac ouvert au passage.