Sa réponse me fis repenser à mon arrivé, le soir même, ils avaient organisé une soirée pour Noël. Durant un instant, j'affiche un demi sourire pensif avant de secouer la tête et de revenir au jeune Aoyagi.

<< Eh ben, Bienvenu à toi ! >> déclarais-je en souriant encore.

Lui aussi semble pensif, et semble se méfier de moi. Chose que, finalement, je comprend tout à fais. J'arrive, je m'installe avec ma pomme et je lui tape la causette alors qu'on ne se connait pas. Je ris, intérieurement, de moi. Masashi, tu ne change pas !
Voyant Ritsuka passer longuement sa main dans son cou, je me met à penser qu'il a peut être mal. Autant demander confirmation.

<< Une douleur ? >> Lui demandais-je alors.

Je prenait sagement mon plateau et commençait à manger la nourriture qui ne donnait vraiment pas envie... Ma bouche finit par refuser de s'ouvrir tellement j'étais dégoûtée. Pourtant j'avais faim, alors je faisais ce que mamie me disait toujours de faire de penser aux gens qui n'ont pas à manger tous les jours. Seul le fait de penser ça me fit ouvrir presque automatiquement la bouche. En quelques secondes j'avais tout mangé. Mon ventre continuait pourtant à ma faire mal. Je penses que manger n'était pas la solution à mon problème. je réfléchis et puis me dis qu'un peu d'air frais venant du toit ne me ferai pas de mal. Et si la situation est plus mal, alors j'irai à cet endroit où l'on soigne les gens. Ils pourront sûrement faire quelque chose pour moi. Tant que Dieu est là il ne peut rien m'arriver de pire, pensais-je.

Sur le chemin il s'était péter le crâne sur au moins deux portes et cinq murs. Ça rajouta des couleurs à son front déjà bien marqué par sa brillante idée qu'il avait eu de donner un coup de boule au miroir de sa salle de bain. Il marchait plus ou moins droit... en s'aidant souvent des murs sur lequel malgré les bandages sur ses mains il laissait un peu de sang. Son sens de l'orientation, toujours aussi ridiculement nul semblait encore pire... Peut-être parce que dans sa fatigue et la confusion, tout se ressemblait. Il ne savait pas où aller non plus. Ça n'aidait pas vraiment...

Tout le monde qui le croisait le regardait d'un drôle d'air. Oui, il avait l'air encore plus louche que d'habitude vêtu tout en noir et avec la tête penché vers l'avant, l'ombre de sa casquette et de sa capuche masquait son visage. La chaîne à son coup faisait un bruit métallique à chaque pas pénible qu'il faisait. Elric évitait de penser qu'il aurait du rester dans sa chambre vu qu'il ne se sentait pas très bien. C'était la seule manière pour être certain que Julian ne lui repose plus de questions débiles... En plus, il était parti tellement vite qu'il avait oublier son mp3... journée de merde... Il passa inconsciemment une main sur l'une de ses omoplates mutilés en grimaçant légèrement. Ça faisait du bien de changer un peu la douleur de place vue que ses côtes avaient recommencer à lui faire mal. Mais bon, ça allait surement s'arranger... Évidemment il devait éviter de se battre mais comme Dante le lui avait aussi interdit, il allait faire des efforts.

Et en parlant d'efforts là il en avait marre de marcher partout sans but ni destination alors il allait s'arrêter ! Putain ça sentait la bouffe. Son estomac gargouilla avec la puissance d'un dinosaure affamé. Ouais... y'était peut-être temps qu'il mange... Il réussit à trouver à l'odeur le réfectoire. Le chaman y entra la tête un peu plus haute, ses pas motivés par l'envie d'enfin rassasier son corps qu'il avait priver de nourriture pendant trop longtemps. Il se prit un peu de tout à manger, remplissant son plateau... puis un deuxième... et un troisième et enfin un quatrième. Il fit plusieurs voyages pour tout apporter et aussitôt assis il commença à engloutir tout ce qu'il pouvait.

Quand il vivait avec sa famille, il mangeait qu'un repas par jours, passait quelquefois plusieurs jours sans nourriture et il avait apprit très jeune à voler pour pouvoir subvenir à ses besoins. À avoir su avant qu'il y avait ici à sa disposition autant de nourriture, il serait passer faire un détour.

Le chaman mangeait sans s'arrêter, s’empiffrant d'un peu tout ce qu'il avait sur ses plateaux en faisant descendre le tout avec diverses boissons. Son corps lui faisait moins mal, peut-être parce qu'il ne pensait plus à ses blessures. Du moins tout ça lui faisait énormément de bien. Au bout d'un certain temps par contre, peut-être alors qu'il terminait son deuxième plateau repas, il remarqua que quelqu'un le regardait. Chose qu'il n'aimait pas vraiment. D'accord, il n'y avait pas grande subtilité dans ses vêtements tout noirs mais il espérait que avec sa casquette et le capuchon de sa veste sur la tête, les gens ne verraient pas trop son visages et le laisserait tranquille mais ça semblait faire l'effet inverse chez le garçon qui le dévisageait. Il soupira entre deux bouchés et commença à se demander si c'était pas parce qu'il avait du sang sur le visage. Ça se pouvait quoi... avec le nombre de fois où il s'était cogner le crâne où il s'était déjà couper au front ou même bien si ses lèvres fendus s'étaient ré ouverte...

En moins de temps qu'il fallait pour le dire, il avait terminer son repas... Et bordel il avait encore faim... Et qu'est-ce qu'il avait se mec à le regarder comme ça. Non mais merde, ça devenait stressant à la fin ! Il se leva brusquement et se planta devant le malpoli et tapa sur la table avec ses paumes.

- Non mais tu vas arrêter d'me regarder comme ça ?

Ses yeux d'un bleu polaire brillait d'un air de défi. Elric s'ennuyait, n'avait pas de musique s'était fait chier par Julian et avait besoin d'un défouloir maintenant. Sauf que Dante lui avait interdit de se battre... Mais bon, ça ne comptait pas vraiment comme un combat si l'adversaire était aussi insignifiant qu'un insecte.

Daisuke n'allait pas vraiment savoir que le jeune homme allait si vite s'énerver. Rien qu'un regard, un seul le rendait grognon. Visiblement , il avait le sang chaud. Daisuke le regardait alors assez calmement, il ne voulait pas d'ennuis.. Trop de souvenirs d'un coup, ça tue. Il secouait légèrement la tête comme pour s'excuser silencieusement mais il savait que ça n'allait pas suffit. Fallait-il des explications ? Daisuke soupirais légèrement, il posait donc ces couverts sur la table et tournait la tête vers l'homme qui restait à le regarder méchamment.

- Excuse moi si je t'ai offusqué.

Daisuke tournait ensuite la tête vers sa nourriture qu'il finissait assez calmement encore une fois. Mais il re doutais la venue du jeune homme, il le sentait vraiment pas. Mais il ne disait rien, à quoi bon ? Il soupirait encore, assez discrètement. Ce n'était pas dans ses intentions d'embêter le jeune homme mais on dirais bien, qu'il avait réussis sans le vouloir.

... C'était lui où le mec, il restait totalement calme ? Même avec le regard qu'il lui faisait ? Même avec l'aura de violence qu'il dégageait ? Décidément il y avait quelque chose qui n'allait pas avec les gens de cet établissement. Tous dingues c'était certain. Ce type lui donnait vraiment une drôle d'impression. Qu'est-ce qu'il était ? Qu'est-ce qu'il avait fait pour se retrouver ici alors qu'il semblait si... normal ? Si... détendu... Peut-être que c'était un tueur, certain devenait complètement insensible à la peur. Sauf qu'il semblait plutôt inoffensif... Le Marsh tira la chaise face à ce drôle de jeune homme trop tranquille et s'assit brusquement, croisant les bras sur la table et le fixant intensément.

- T'as juste ça as dire ? C'est tout ? Non mais merde tu t'fous d'ma gueule ?

Il n'était pas déjà assez confus il lui fallait que ce petit merdeux qui l'avait dévisager lui fasse son numéro de Gandhi super relaxe. Y'avait surement pas besoin de calmant lui pour dormir hein ? ... Ok... fallait qu'il arrête, l'humour il connaissait pas vraiment et c'était pas le temps qu'il commence. Au contraire de Daisuke, le chaman présentait plutôt une agitation assez visible où on lisait facilement qu'il n'aimait pas trop l'attitude de l'autre. Il serrait et desserrait les mains nerveusement ainsi qu'il commença à se mordiller la lèvre inférieur. Si ça continuait d'être aussi ennuyeux, il allait partir, l'odeur de la bouffe le torturait mais il savait que s'il continuait à manger ça allait être trop.

- Que veux-tu que je dise ? Je vois pas l’intérêt d'engager une conversation avec une âme perturbée.

Daisuke n'avait pas vraiment pu ce retenir , il l'avait dit comme ça, normal. Cela arrangeait surement le châtain d'en face qui voulait de l'action et il allait surement en avoir. L'adolescent regretta directement ses paroles mais il ne disait rien. Il avait juste levé les yeux vers l'homme avec une expression de visage neutre , il ne voulait pas se montrer intimidé face à ce genre de personne. En y repensant, Daisuke ne savait même pas si ce qu'il avait dit avait un sens mais là, il s'en fichait un peu, ce qui est dit est dit et il ne peut pas revenir en arrière. Le brun attendait la réaction du châtains, il savait d'avance qu'il n'allait pas laisser passer ça. Daisuke posait doucement ses couverts après avoir fini son dessert et se préparait donc à se défendre. Même si au fond c'est pas ce qu'il voulait, il était tombée là, sur une personne assez 'réactive', ce qui n'était pas une bonne chose ! Je vais m'en prendre plein la tête, je le sent.

Pas l'intérêt... d'engager une conversation... avec une âme perturbée... D'accord, il pouvait comprendre qu'il était perturbant mais perturbé... Il aurait plus cru que habiller comme ça tout en noir avec sur le visage les marques de ses combats il était surtout louche, à la limite du serial killer infiltré pour trouver d'autres victimes mais là... C'était le fait même que Daisuke est mentionné qu'il n'avait pas d'intérêt à lui parler qui le choquait. Plutôt étrange comme sensation... et plutôt désagréable... cette impression de ne pas exister, de compter pour du vent. Ah tiens, en fait, c'était au contraire trop familier. Tout en se tournant les pouces, Elric attendit que monsieur réincarnation de Gandhi dépose ses couverts pour se lever d'un bond et le saisir par le collet. Le chaman connaissait au moins la politesse de ne pas jouer à saute-table avec quelqu'un armé d’ustensiles, il savait aussi pertinemment que dans ces cas là c'était dangereux. Il fit donc passer l'humain par dessus la table pour l'envoyer s'écraser contre celle juste derrière lui. Un soupire léger traversa ses lèvres. Déjà il se sentait un peu mieux. Mains dans les poches, il se retourna vers son 'nouvel ami' à qui il avait fait faire un joli petit vol plané et s'approcha, sourire joueur se dessinant sur son visage.

- Tu sais quel sont les deux pires sentiments que l'être humain peut ressentir ?

Le Marsh se pencha sur l'humain. Son attitude dégageait quelque chose de malveillant, attitude directement emprunté à son regretté paternel. Malgré qu'il le détestait tant lui et ses airs hautains, il le recopiait à cause de son besoin de se sentir immédiatement supérieur à Daisuke.

- Le premier de ces sentiments est celui d'être ignoré. Le deuxième est la pitié, car il revient à dire que la personne est tellement pathétique que l'ignorer ne vaut plus l'amusement et qu'il est préférable de présenter la main pour mieux frapper par ensuite.

Elric sortie sa main droite de sa poche et l'admira alors qu'il la fermait en un poing.

- Ne t'inquiète pas, je ne suis pas assez méchant pour te faire souffrir de pitié.

Et il le frappa, en plein visage.

Le châtain avait l'air irrité. Daisuke regrettait vraiment ce qu'il avait dit en ce moment même. Son coeur lui, battait affreusement vite , il avait l'impression de ne plus en avoir, que ce n'était qu'un marteau qui lui frappait le buste de l'intérieur. A l'extérieur par contre, il restait neutre, il essayait, Daisuke faisait tout pour ne pas paraitre trop timide ou même.. Faible ?
La chose qui se passait ensuite,Daisuke ne pu le contre-attaquer. Il se retrouvait à voler derrière, tombant violemment sur les fesses. Il était surpris, oui. Il faisait une grimace à cause de la douleur puis, il relevait la tête vers le châtain qui arrivait, il parlait de sentiments.. Ce que Daisuke ne comprenait pas entièrement, il était trop neutre pour pouvoir ressentir ces choses là. Il restait cependant silencieux , le châtain sortait son poings et frappais Daisuke au visage qui encore une fois, n'avait pas prévus le coup. Il ressentait oui, de la douleur,mais ce n'était rien face à ce qu'il ressentait à l'intérieur. Il a de la force hum...
Il soupirait puis enlevait la main du chatain pour ensuite, lever le regard vers lui. Il avait toujours cet air indifférant, cela allait énerver l'homme mais , il s'en fichait.

- Si tu le dit.. Chacun a le droit de penser ce qu'il veux après tout. Quoi que, utiliser la force pour régler ses problèmes, on peut pas dire que ce n'est pas autant pathétique que la personne.. ( Excuse moi si ce n'est pas très clair, je ne sais pas comment formuler la phrase autrement. ^^' )

Pourquoi pathétique ? C'était peut-être une bonne chose pour se défoulé contre celui ou celle qui vous énerve mais Daisuke trouvait ça 'nul' en quelque sorte de blesser quelqu'un par la force. Car les mots peuvent aussi autant blesser que les poingts et cela peut-être bien plus fatal. Il soupirait, il restait au sol sans vraiment savoir quoi faire. Il savait que le jeune homme était énerver ou le contraire, il prenait goût à faire la moral et frapper.. Que c'est décevant.

- Que va-tu faire maintenant ? Encore frapper ? Cela ne servira à rien.

Oh non mais merde Gandhi, tu pouvais pas trouver une meilleur forme pour te réincarner ? En plus que l'autre était trop neutre, à la limite de l'ennuyant mais à la fois très énervant, il fallait qu'il parle comme Yoda et lui fasse la moral. Mais putain, pourquoi tout le monde ici lui disait ça ? Daisuke n'était pas le premier qu'il entendait dire qu'il valait mieux les mots aux poings. Ça, il le savait, c'était le but justement. Il savait très bien en toute connaissance de cause que les mots pouvait être pire douleur, c'était pour ça qu'il frappait à la place. Au moins il faisait mal juste en dehors, défoulait sa rage et ne démolissait pas directement l’ego et les rêves d'une personne... Ça sa dépendait de la force mental de celui qui subissait et des dégâts qu'il recevait...

Qu'est-ce que le brun cherchait en continuant ses provocations ? La question était qu'est-ce qu'il allait faire et s'il allait encore le frapper. Ouais, pourquoi pas. D'un geste athlétique il fit un cent-quatre-vingt sur un pied pour aller coller l'autre sur le buste de Daisuke et le repousser d'un loin, reprenant ensuite sa position initial, comme si rien ne s'était passé.

- Si tu veux savoir, ça me fait du bien, vraiment du bien de te frapper.

Il accompagne ses paroles d'un nouveau pas vers l'humain et d'un geste menaçant de le cogner encore. Une part de lui était satisfait de se sentir puissant et en contrôle de la situation. Ce n'était pas exactement le même sentiments que dans un combat par contre, là, il n'y avait pas de riposte, son opposant servait simplement de martyr et pourquoi ? Parce qu'il l'avait regarder un peu trop et qu'il était bavard que pour raconter des conneries inintéressantes. Une chose le dérangeait particulièrement par contre.

- Une chose me tracasse pourtant...

Elric se pencha sur Gandhi junior et posa sa main contre sa joue. L'intrigue se lisait sur lui mais il s'en foutait.

- Comment ça se fait que tu sois si insensible ?

Il avait envie de comprendre, il avait besoin de décoder le brun devant lui parce qu'il détenait une chose très importante. Daisuke semblait humain mais ne dégageait pas d'expression d'humanité. Le Marsh l'enviait, s'il pouvait ne plus éprouver ou même juste pouvoir ne plus démontrer d'émotions, il pourrait accomplir tellement plus de chose...

Daisuke écoutais le jeune homme sans vraiment faire grand-chose. C'était peut-être stupide de se laisser faire mais dès l'instant où il avait reçu un coup de poing, il s'était fait déstabilisé d'un seul coup. Il était pas du genre à se battre, même dans le passé , il préfèrait rester neutre. Parfois, il regrettait ces paroles qui étaient de trop pour les autres , mais il avait appris à ne rien faire ni rien dire. Il maîtrisait ses sentiments , c'était peut-être parfois très dur mais dans ces situations-là, il préfèrais ne rien dire et laisser le temps passé même si il allait en baver. Il soupirait, complètement dépassé. Daisuke levait ensuite la tête vers l'homme qui lui demandait quelque chose. Pourquoi suis-je si insensible ? Si il le savait.Daisuke le regardait longuement sans rien dire, comme si son coeur avait lâché. Mais il réfléchissait. Le brun ne savait pas comment formuler sa phrase, du moins, comment lui expliquer. Il posait une main sur sa joue qui lui faisait un peu mal puis il levait les yeux au ciel pour ensuite enfin lui répondre.

- Hm.. Je ne vois pas comment je pourrais t'expliquer ce fait. J'arrive tout simplement à contenir mes émotions, c'est tout.

Le brun était quand même pressé que cela se finisse. Il avait quand même mal malgré qu'il ne le montrait pas. Il éspérait que le châtain n'utilise pas d'autres méthodes pour essayer de faire craquer Daisuke en matière de sentiment.. Il soupirait encore et était prêt à recevoir d'autre coup. Ne serais t-il pas maso quelque part ? Non, bien sûr que non. Daisuke ne voyait toujours pas l'intérêt d'engager une conversation avec le jeune homme d'en face, c'était peine perdue.. Bête comme il était.

Ça c'était sûr, Gandhi junior était lunatique. Ses temps de réactions étaient lents et il ne démontrait pas d'envie de se défendre ni même de juste bloquer les coups. Peut-être que celui-ci ne ressentait tout simplement pas la douleur. Comme se serait un magnifique don que se serait de ne plus avoir de signaux douloureux se propageant de synapses en synapses. La réponse qu'il eu cependant coupa le plaisir qu'aurait pu être cette découverte.

- Tu les contiens ? C'est tout ?

C'était seulement ça son secret au grand brun ? Et avec ça il allait lui sortir qu'il mangeait des légumes verts ? Non mais sans déconner, juste contenir ses émotions... Lui aussi il l'avait très bien fait pendant une longue partie de sa vie avant et on voyait où sa l'avait mené... Génial, il était face à une bombe humaine. Personne ne pouvait prévoir quand est-ce que Daisuke allait exploser ses émotions pas même lui-même. Mais bon, jusqu'à la preuve du contraire, lui au moins, il ne faisait pas exploser les gens en même temps... Quoi que... la question de ce que le garçon en face de lui était lui restait en tête.

- J'peux savoir s'que t'as fait pour être ici ?

C'est pas qu'il avait l'air plutôt normal vis à vis les autres qu'il avait rencontré... quoi qu'ils avaient eux aussi l'air normal avant de savoir ce qu'ils étaient... En fait, Julian qui était humain restait le plus louche de tous... Et s'il comparait Mr prix nobel de la paix avec le beau ténébreux, au moins ce dernier avait des réactions normales. Elric recula en se redressant et remit sa main dans sa poche, regardant de haut le brun par terre. Celui-là était mieux de ne pas lui raconter des bobards parce qu'il le saurait à le seconde dit et il punirait en conséquence.

Il aurait voulu lui dire un simple "oui" mais il se taisait. Daisuke n'avait plus envie de parler, ça ne servait à rien ! Il se prenait toujours quelque chose et voyait donc que parler n'était pas une bonne chose devant ses personnes. Il restait sur le sol, ses bras le long de son corps. Le jeune homme se levait , et lui demandait ce qu'il avait fait pour venir ici. C'était une question piège, Daisuke ne savait pas quoi répondre. Soit il lui disait la vérité et se faisait rire au nez ou soit il mentait et se prenait des coups.. Il l'avait pensé, les mots blessent plus que les coups. Mais en même temps, le brun n'avait pas trop envie de se recevoir encore des coups. Il regardait un instant le sol, alors que ses mains allaient se poser sur ses jambes. Il avait des fourmis, et n'arrivait plus à se lever.
Il levait après les yeux vers le châtain, soupirant légèrement. Il était prêt à lui dire. C'était peut-être rien mais pour Daisuke.. C'était dur.

- Hum.. Un simple problème avec les parents. Dispute, fugue et envoie en maison de correction, c'est tout.

Il n'en disait pas d'avantage, tout était dit. Le châtain pouvait conclure ce qu'il voulait désormais, Daisuke s'en fichait. Il pliait une jambe pour la coller contre son torse , puis, il posait son coude sur la même jambe avant de soupirer une nouvelle fois mais plus discrètement.