[font=Arial]Pfff... Il m'avait bien eu ! Et bien que je n'en montrais rien, j'avais bien noté qu'agir impulsivement ne servait strictement à rien dans ce "nouveau monde". Je m'affalais sur mon lit. J'avais beau dire cela, je savais très bien que ce ne serait pas facile. Agir impulsivement, c'est dans ma nature et on ne peut pas changer la nature d'un être. A travers cette réflexion, mon esprit divaguait avant de revenir sur les paroles du me au cheveux blancs. Le coeur sur la lame... Encore un truc de ninja ce machin-là ! Il faut croire que je n'avais décidément pas fini d'en entendre parler.

Pour en rajouté, l'homme s'en allait, nous laissant seuls face à cette énigme impossible à résoudre. Comment voulait-il que l'on trouve ce que cette phrase voulait dire ? Comment voulait-il que l'on est déjà un savoir immense alors qu'on ne fait que débuter dans le métier ? Comment... Voyant qu'il n'était pas décidé à revenir dans la salle pour ne serait-ce que légèrement nous éclairer, je grommelais : "Oh, les adultes ! Ce sont tous les mêmes ! Mystérieux et imbéciles !" Bah oui... Pour moi, chaque fois que quelqu'un me fait réfléchir, je le traite d'imbécile.

Je jetais un léger coup d'oeil sur la, tenté de lui poser une question sur ce sujet mais... Commençant à la connaître, je décidais finalement de m'abstenir afin de ne pas me prendre un vent... encore une fois ! J'allais donc chercher un livre dans mon sac avant d'en entamer sa lecture. Le titre n'était pas très attrayant mais, je n'avais décidément la seule chose que j'ai à faire.

( ? Tu parles à qui là ? Je te rappelle que Rin n'est plus là... )

( Créa :: Autant pour moi ! xD )

(Hahaha xD ! Tête de linotte :B)

Faisant des bonds de petits lutins jusqu'à ma chambre, je me permis de faire un tour sur moi-même en dansant pour ouvrir la porte de ma chambre en adressant un 'Konbanwa' joyeux à mon colocataire même si le début des présentations étaient assez... Hum, raté ? On aurait pu me confondre avec le soleil ou avec un petit elfe tout joyeux depuis trois bonnes heures, il faut dire que depuis qu'il était revenu, mon coeur avait battu des boums boums syncopés durant toute la discussion et savoir qu'il m'aimait, ça me rendait davantage euphorique. Jetant ma veste sur mon lit, je pris une serviette de bains et des vêtements propres puis partie dans la salle d'eaux pour ouvrir la porte et m'enfermer dans la pièce. Cherchant dans les placards mes nombreux objets de toilettes, je trouvais des sels de bains aux différentes odeurs. Toujours un sourire amusé aux lèvres, je pris ceux à la pêche, histoire de me foutre la... Euh, pêche ? Riant intérieurement, je fis couler l'eau dans la petite baignoire des années Arthur et les chevaliers de la table ronde, associer avec la douche qui était contre le muret puis mis trois grains de sels de bains. Encore vêtue, je repartis dans la chambre pour chercher un casque pour écouter de la musique avec facilité (écoutez, quand on peut faire des choses attrayantes, on les faits !), puis, profitant de ma présence ici, j'essayais de prendre la parole histoire de me décoincer un peu :

- Euhm, j'essaierais de... Pas prendre trop d'eau chaude mais vu... La taille de la baignoire, je pense qu'il y en aura encore... Assez.

Cela dit, je repartis dans la salle de bains que je fermais à clés puis après avoir sortie mes produits, je me dévêtue pour me mettre dans l'eau qui moussait d'une couleur dorée-rosée, mon casque sur la tête, à vrai-dire, j'avais opté pour une compilation 100% Irlandaise. Je n'ai aucun lien d'origine avec ce pays mais je l'aime bien. Passons les détails de mon bain, pas très important car tout le monde sait se laver hormis quelques cas spéciaux, après m'être rhabillée et avoir vidé l'eau de la baignoire, je rangeais également mes produits puis ouvrais la fenêtre pour évacuer la vapeur et branchais le sèche-cheveux après avoir vérifier plusieurs fois qu'il n'y avait pas d'eau sur le lavabo puis les séchais. Ensuite je m'emparais de ma machine à boucler les cheveux puis mis le mode 'ondulation' pour que mes cheveux soient plus volumineux et souples. Quoi ? C'est chiant mon baratin sur la coiffure ? Ben je t'emmerde ! Bouclant ma mèche de devant pour ne pas avoir besoin de mettre mes barrettes -hormis une, toujours une pour le style !-, je commençais à effiler mes mèches par petits réflexes de perfectionnisme puis me mis du fard à paupières orange et jaune et du mascara pour terminer. Je me demande combien de temps j'ai mis ... Bah, Aaron me fera la remarque sans doute.

Sortant de la salle de bains, enfin, je secouai fébrilement mes cheveux pour faire demi-tour pour me regarder dans la glace. Vérifiant qu'il n'y avait aucun défauts, j'en profitais pour mettre en hâte le linge sale dans la corbeille faite pour et récupérer mon casque et mon I-Pod. Les balançant sur le lit sans me montrer par gêne, je secouai ma tête puis me décidai à aller voir le garçon pour tout recommencer à zéro. Fermant la porte de la salle de bains, je tirais automatiquement ma manche de sweat large, celui tombant de mes épaules dénudées comme d'habitude, puis tout en me passant la main derrière la tête, j'allais voir le garçon et dis en triturant mes doigts et en faisant un sourire nerveux d'enfant :

- Heum, je suis désolée d'être peu bavarde... C'est un problème de mutisme et... Fin, je voulais te demander si on pouvait tout recommencer à zéro, histoire de mieux faire connaissance...?

Jouant avec mes cheveux bouclés, j'en profitais pour balancer ma dernière carte de tentative de 'reparlons-nous-recommençons-au-début-si-te-plaît' :

- Puis, si jamais... On pourrait s'aider pour trouver le... Coeur sous la lame... Peut-être qu'il y a des documents dans la grande bibliothèque de la ville...?

J'étais une tête de mule, alors les arguments, ils tombaient sous ma main rapidement mais la différence entre les têtes de mulets et moi, c'est que mes propos sont vraiment sincères. Regardant le garçon dans les yeux, j'étais encore troublée du fait qu'il ressemble beaucoup à mon frère... Sauf que lui il a les yeux rouge... Heum bref... Après avoir attendu deux trois minutes, j'avais compris qu'Aaron n'était pas disposé à m'aider pour aujourd'hui. Je ne pouvais pas lui en vouloir, j'ai été tout sauf gentille avec lui. M'excusant auprès de lui alors, je partie avec mes affaires vers la bibliothèque, un peu attristée.

( Ca va ? C'est pas trop long ? x) Et désolée mais je veux être prête pour mon cadeau d'anniversaire x) ! )

Insérant les clefs dans la serrure, je fis faire un semi-tour à mon poignet avant de pouvoir finalement y entrer. La nouvelle que je venais d'apprendre m'avait quelque peu abbattu. J'étais toujours aussi perdu, à ne pas savoir comment réagir avec cette personne qui avait si vite dévoilé son identité. Je me demandais alors si c'était le destin, le hasard, ou rien de semblant à ça que je me sois fait transférer ici. Déjà que l'idée de passer un an dans une maison de redressement me rendait malade, je devais absolument changer mon état mentale. La forme, je ne l'avais plus. J'étais entré avec un sourire aux lèvres mais il s'était si vite effacé que je ne l'avais pas vu faire ses bagages. Si je commençais à me paumer aussi facilement et dès le départ, c'était fini de moi et des serments pour lesquels j'étais prêt à me battre.

Dans la chambre, il y avait du bordel. Assez pour que je ne me sente pas dépayser. Le seul détail qui changeait la donne, c'était le fait qu'il n'y avait non pas un, mais deux lits. Et vu qu'ils n'étaient pas collés... il n'y avait que très peu de chance pour que ce soit fait exprès. A moins que ceux s'étant occupés de la décoration se soient imaginés que l'on faisait quatre mètres de large. Désolé de les decevoir mais je mange pas tout les jours à Mcdo. D'ailleurs, ce remue ménage a réussit à me couper l'appetit. Si d'ici ce soir je ne me mets rien sous la dent, j'appelle l'hopital. Dans mon cas, c'est que ça doit être grave.

Soupirant, je m'assied sur le lit, m'affalant quelques secondes plus tard. J'avais l'impression que mon corps pesait plus lourd que d'habitude et je ne serais pas étonné, qu'à mon reveil, je découvre qu'une latte se soit barré. Les yeux mi-clos, je cherchais une solution à mon problème. Je ne pouvais pas rester dans la confusion plus longtemps et malheureusement, la seule idée qui me vint en tête était celle que d'aller lui parler pour en savoir plus. Je n'avais pas conscience des circonstances dans lesquelles elle avait du sceller Kyubi en moi. Si elle l'avait fait exprès, si ca avait été utile ou expérimentale... trop peu d'informations pour l'importance si grande que je donnais à cette action.

Mes yeux s'étaient fermés, étandant par la même occation un monde dans lequel je souhaitais resté cloitré : Le monde des rêves. Je m'étais assoupi et le bruit de la porte n'avait pas réussit à me faire lever une seule paupière. Je croyais que les bruits venaient uniquement de mon imagination mais lorsque j'entendis une voix que je ne connaissais pas, je compris. Une autre personne était là, de surcroit, une fille qui possédait une très jolie voix. Ouvrant lentement mes yeux, comme si mes paupières pesait trois fois mon poids, je vis cette même personne se réfugier dans la salle de bain. La chaise du bureau au sol, elle venait probablement de se lever brutalement. Peut-être ne m'avait-elle pas capté dès le départ et que je venais de lui faire peur. Je ne pouvais pas lui en vouloir car je n'étais absolument pas mieux et vu que je devais pas ressembler à grand chose à ce moment-là... c'était pas tip top comme première approche.

M'étant redressé, je pouvais tranquillement me frotter le visage alors que j'entendais l'eau couler dans la pièce d'à côté. Elle avait tourné la clef dans la serrure, probablement pas certaine que je sois quelqu'un de confiance. Une fille prudente. Dans ce pays, ça me semble être une caractéristique plutôt rare de la personnalité. Baillant à gueule déployé, je fis le sacré effort que de me lever du matelas pour aller passer un oeil sur le miroir, histoire de voir le dégât. Mes cheveux, comme à leurs habitudes, étaient in live. Aucun d'entre eux ne semblaient vouloir se mettre correctement alors c'est d'une main lasse que je tentai, dans un ultime espoir, de les arranger un tant soit peu.

<< Ouais, bon... ça donne un certain style... si on plisse les yeux et qu'on penche un peu la tête. Peut-être que de dos... j'aurais l'air cool... >> avait-je pensé, faisant mot pour mot ce qu'il était en train de se dire face à son reflet.

Finissant par soupirer, car je voyais bien que ses efforts capilaires étaient vains, je revins m'asseoir sur mon lit et passant un regard sur ma montre, je me rendis compte que ma sieste avait été bien longue. Il commençait à se faire tard. Et soudainement, alors que j'étais encore plongé dans ses rêveries, la jeune fille de toute à l'heure surgit, les cheveux mouillés et la peau brillante. Plus aucune trace de la farine qui avait laissé quelques traces sur le planchet.

- Moi c'est Rin Kagamine, et toi ?

Elle était souriante et semblait en pleine forme ce qui eut le don de me faire oublier mes questions pour le moment. Sa bonne humeur était partageuse et je ne me sentais pas rabbattre sa joie avec la mine déconfite que j'avais eu trois secondes plus tot. Mine niaise sur le visage, c'est alors avec surprise et... je sais pas trop quoi que je lui répondis :

- Uzumaki Naruto ! Enchanté beauté !

Riant doucement, car je ne voulais pas qu'elle me prenne pour un pervers bien que parfois, c'était à se confondre ; j'attendis de voir sa réaction pour continuer. Elle est une fille, je suis un garçon. Elle a des seins, j'ai des testicules. Il y avait, selon moi, forcement quelque chose qui ne cohincidait pas. On pouvait pas... être dans la même chambre, si ?

- Tu... c'est ta chambre aussi ? Non parce que ça se trouve, je me suis gourré et je suis désolé. Mais dans ce cas-là, je comprends pas pourquoi ma clef a marché...

Martin mystère, il y a du taff pour toi ici !