House Fukkou
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Chambre n°4

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Dante McCry
Dante McCry

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Masculin Age : 41
Date de naissance : 18/01/1983
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MessageSujet: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyDim 29 Jan - 18:39

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Abby McFear
Abby McFear



Féminin Age : 28
Date de naissance : 12/07/1995
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyLun 30 Jan - 23:00

    Je l'avais écouté sans rien broncher, moi tout ce que j'attendais de sa part c'est qu'il me rende mon verre pour que je puisse le finir, c'est le seul truc que je voulais à cette instant. Sauf que ses paroles avaient résonner dans ma tête comme si on m'enfonçait un couteau dans le coeur, un truc affreux qui fait atrocement souffrir. Il avait même remarqué ma boite dans ma poche, et grâce à je ne sais quel pouvoir, il l'avait rendu en poussière. Il me reste un peu d'argent, vu que le reste je l'ai déjà utilisé, enfin utiliser si on peut dire sa vu qu'ils ont presque tout jeter autre part. Hmpf... J'avais même voulu me lever, sauf qu'il me fit me rasseoir. Voulant montrer aucune force, je le laissais faire, me laissant me parler sur un ton que j'avais eu horreur. Encore un qui me parle comme si il me connaissait parfaitement. Encore un qui va s'imaginer que je suis le genre de fille qui traîne dans les rues toutes les nuits. J'ai une tête de pute sérieusement moi? Dites moi que non, sa m'empêchera d'aller me pendre. Je l'avais laissé parler, et était partit aussitôt après.

********
    Après avoir été à un peu magasin du coin qui vendait de l'alcool et cigarettes, j'étais rentrée l'air de rien dans le bâtiment évitant le regard de la vieille grosse qui en faites m'avait fixer en me criant dessus. Je me mis à courir dans les couloirs. Arriver aux escaliers, je regardais une petite fiche où ils disaient l'étage de chaque race, et là je vis "normaux - étage deux". Je montais les marches, regardait dans ma poche le numéro de ma chambre, car ils avaient annoncer qu'il y avait eu un changement à cause de je ne sais quoi. Je m'étais toute de suite doutée que je me retrouverais plus avec Meiko. Meiko, où es-tu toi? Pourquoi tu ne me donnes plus de nouvelles? Qu'ai-je fais de si mal? Ton absence me renferme plus sur moi-même. Je secouais la tête pour ne pas me mettre à pleurer, et cherchait sur les affiches mon prénom, où je finis par tomber dessus, avec le numéro quatre. Toujours des petits numéros que je me ramasse. Le nom qui était inscrit à côté du mien m’interpella. Attendez, Julian? Je dois rire ou pas? Depuis quand ils acceptent de mettre les filles avec les garçons? Pourquoi je ne pourrais pas avoir une fille avec qui je pourrais délirer, quand j'irais bien sur mieux? Hmpf, découragement, tout pour bousiller encore plus mon moral.

    J’insérais la clef dans la serrure, la tourna, et ouvrit la porte où je rentrais directement pour lancer mon sac sur un des deux lits. Apparemment, il n'est pas encore passé, alors c'est qu'il est tout nouveau. J'aurais certainement un moment de repos, où je pourrais être tranquille. Donc sans attendre, je sortais du sac en plastique la boite de cigarette, la bouteille de whisky. Heureusement que le mec n'avait pas fait attention à mon briquet. Allumant ma cigarette, je la mis au bord de mes lèvres, prenait une bouchée, puis deux, et ouvrait ma bouteille où je me mis à la boire doucement car l'alcool fort avait le don de me brûler un peu la gorge, et me faisait mal à la tête. Faut que je reste bien assise, et aie encore un peu conscience de ce qui se passe, et prête à cacher tout sa avant que quelqu'un fasse iruption dans la chambre.
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Julian de Rodez
Julian de Rodez

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Masculin Age : 30
Date de naissance : 22/01/1994
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyJeu 2 Fév - 10:25

- On devrait se revoir bientôt... Julian.

Certainement oui. Avec son physique, je ne pouvais pas le louper. Enfin il me semble. Mais de mon expérience, dans le nord du Japon, je n'en ai pas beaucoup vu des blonds aux allures occidentaux. Et encore moins de ceux qui se baladent avec un faux piercing en haut du nez. Décidément... bien que ce soit petit son machin, ça me perturbe pas mal. M'enfin bref, passons. Monsieur tracait sa route alors j'en faisais autant. Poussant la porte car celle-ci était déjà, à ma grande suprise ouverte, j'eus comme premier réflexe de déposer ma guitare contre le mur. La bandoulière me faisait un mal de chien et pas n'importe lequel. Un bouledogue quoi. Mon épaule était démontée. Me la massant pour essayer d'apaiser la douleur, je dus faire un quart de tour de plus sur moi-même pour me rendre compte de la présence d'une autre personne. Une fille qui plus est. Si elle n'aurait pas fait tomber sa bouteille maladroitement en voulant la cacher, je ne l'aurais peut-être pas remarquer d'aussitôt en y pensant. Quoi qu'avec cette odeur de boucane, peut-être bien que si en fait.

- Hikaru, je suppose ? Je suis Julian, ton à priori colocataire.

Ils sont pas très nets dans cette maison pour foutre des filles avec des gars. Je vais pas dire que ça me dérange, au contraire, parce qu'elle est bien mignonne mais j'imagine ne pas être le seul d'entre tous ces bites sur pattes à penser la même chose. Et si on prend en compte qu'ils n'ont pas tous forcement un bon self contrôle ou de la retenue, la cohabitation chez certains doit être délicate voire difficile.

Posant mon sac sur le lit libre, car dans l'autre elle avait marqué son territoire en y mettant le sien, je pris place à mon tour dessus. Testage de matelas en rebondissant un peu : De bons résultats. Il était confortable. Du moins, pas aussi dur que je me l'étais imaginé lorsqu'on me lança que j'allais devoir vivre le reste de ma scolarité dans une maison de redressement. Tss... ca me fou toujours le seum. Sortant d'ailleurs mon téléphone de ma poche pour voir si mon père m'avait répondu, je ne vis rien. Pas super étonnant je dois dire. Mister le soumis et M'dame la salope qui me sert de mère doivent vivre leur nouvelle vie sans moi avec le sourire. Ils ont plus de temps pour eux. Plus pour gâter ma soeur aussi mais ça, c'est limite ce qui me fait le plus sourire dans cette histoire. Qu'elle favorise l'un de ces enfants, et que celui-ci, soit Johanne. En espérant qu'elle ne prenne pas gout au luxe comme notre mère cela dit. Non. Pas la peine d’espérer, je prefère avoir foie en elle. Elle est peut-être jeune, c'est vrai, mais loin d'être débile. Beaucoup de ses valeurs se sont déjà construites et chaque jour, je la vois les affirmer et défendre un peu plus. Fin... Je voyais. Coup de bâtard que de me séparer d'elle.

- Je peux ?

Le visage relevé, laissant mes sombres pensées au fond de mon âme mais prêt à les resurgir dans les moments où j'aurais besoin de hargne, je tendis ma main en direction de la jolie demoiselle. Une façon commune aux fumeurs pour demander à tirer une latte sur la cigarette d'un ou d'une autre. Elle était un peu décalée dans son genre la coloc. Blonde aux yeux bleus, bien foutue, mais alcoolique et toxico. Personnage interessant, je vais sans doute pas m’ennuyer avec elle. Même si moi, je risque de la foutre hors d'elle par moment avec mon caractère lunatique et donc, parfois exécrable.
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Abby McFear
Abby McFear



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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyJeu 2 Fév - 21:20

    La bouteille en bouche je buvais tranquillement. Ce qu'il manquait pour m'empêcher de continuer, c'était ce bruit à la porte. Quelqu'un était devant, tournait la serrure. Je la retirais vite de ma bouche pour arrêter de boire, mais celle-ci glissa de mes mains tellement que j'étais pressée pour la cacher, et s'éclata en morceau par terre. Sa c'est ma chance, faire tomber les affaires sous le stresse. Fallait pas croire que j'aurais tout cacher facilement en un claquement de doigt, les fées sa n'existe pas, ahaha... Souriant de ma mini connerie, je regardais le garçon qui venait de faire irruption dans la chambre, se présentant en temps que mon colocataire. Alors, c'est avec lui que je vais devoir passer mes nuits et partager ma chambre? Je le regardais avec mes yeux un peu rouges de bas en haut.

    - Hikaru, je suppose ? Je suis Julian, ton à priori colocataire.

    - C'est bien moi. Et je savais aussi ton prénom.

    C'était tout ce que j'avais pu lui dire, un 'enchanté' aurait fait de trop dans la phrase. Je n'étais pas en état de faire madame la gentille toute polie, surtout un peu énervée par ces garçons qui ont voulus m'aider, pour se casser ensuite. Je sens qu'il va me faire ce coup aussi, n'empêche il sera obligé de me supporter moi, et mon odeur de droguée. J'attrapais un balai dans l'armoire juste à côté de moi, et balayait toujours assisse les morceaux de verre qui étaient éparpillés à terre pour les mettre contre le mur. Avec ma chance, après j'oublierais qu'il y aura sa par terre, et me couperait. Quoi qu'en faites sa ne m'aurait pas déplu, il y aurait eu du sang un peu partout, le mien.

    - Je peux ?

    Sur l'instant j'avais oublié Julian, et heureusement qu'il me parlait où là je remarquais qu'il était venu se mettre près de moi, tentant son bras. Hm, je ne pense pas que fumer après une sale droguée lui intéresse, donc je lui tendais à la place ma boite de clopes avec le briquet pour qu'il se serve tout seul.

    - Si tu veux un conseil, si cette odeur te dérange, demande directement à changer de chambre. Enfin, surtout l'odeur de clopes, le reste ce n'est que passager si je peux dire. A moins que tu comptes rendre ma vie dur, là j'hésiterais pas à reboire et me droguer.

    Pour l'instant en tout cas, il me plait bien. Pas dans le sens physiquement, mais dans le sens où il cherche pas à me donner des ordres tel un père. J'en ai assez qu'on me crie dessus comme si j'étais un chien qui venait de faire une connerie et qui se faisait punir par son maître. Comme être privé de son os, moi c'est comme si on me priverait de mes clopes. En gros, c'est la mort direct pour moi.
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Julian de Rodez
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyJeu 2 Fév - 22:49

- C'est bien moi. Et je savais aussi ton prénom.

- Bourrée mais lucide. Pas mal.

Ce n'est pas donné à tout le monde que de boire et d'avoir les idées claires en même temps. Je n'avais pas douté une seule seconde qu'elle ne connaissait pas le propre nom de son colocataire mais j'avais cru que dans cet état, elle m'aurait demandé des explications. Un mec qui entre, comme ça, sur son territoire... quand tu sais même plus marcher droit, tu te poses des questions. Fin normalement. J'en couclus donc qu'elle était habituée à boire. Assez du moins pour ne plus subir les effets de plein fouet.

Pourquoi buvez-t-elle ? J'avoue que la question se posa d'elle-même dans ma tête. Je n'étais pas spécialement intéressé par son monde, mais quand je vois des personnes dans une telle détresse, car oui je considère que s'en est une, je me demande ce qui a pu leur arriver. Et vu que réfléchir là dessus sans avoir de support pour justement trouver une réponse me prend la tête, je risque de lui demander pourquoi dans peu de temps. A voir si j'attends qu'elle redevienne sobre ou non.

- Je peux ?

- Si tu veux un conseil, commença-t-elle en me tendant son paquet de cigarette, si cette odeur te dérange, demande directement à changer de chambre. Enfin, surtout l'odeur de clopes, le reste ce n'est que passager si je peux dire. A moins que tu comptes rendre ma vie dur, là j'hésiterais pas à reboire et me droguer.

C'est moi ou je viens de me prendre un vent ? Quoi qu'elle ne doit même pas avoir capté sa connerie alors pas de quoi mal le prendre. Elle a fait ça si naturellement. Acceptant donc le paquet, même si ce n'était pas ça que j'avais désiré prendre, je mis à son écoute mes deux oreilles tout en allumant l'une de ses clopes. Des fortes, sans surprise. Quand elle se fou sa race, elle ne le fait pas à moitié la mam'zelle. Puis qu'est ce qu'elle est directe ! J'aime ça. Ça me plait.

- Te rendre la vie dur ? Aucun intérêt à ce que je le fasse.

Aspirant une bouffée de nicotine tout en posant une main sur le matelas pour retenir mon buste droit, je fis glisser mes yeux tout le long de son corps. Pas vicieusement, je vous rassure. Il y a pas marquer pedobear en gras taille 60 sur mon front. Je regardais juste comment elle était fringuée car quoi qu'on en dise, l'apparence est un certain reflet de la personnalité. Même si le mien, à priori fiché comme étant ' classe ' ne mentionne pas le fait que je sois un lunatique ou encore un - presque - hypertendu. Quand mon regard s'arrêta enfin au niveau de ses pieds, je vis les bouts de verres cassés. Elle était en train de maladroitement, les rassembler avec son balai pour ensuite les plaquer voire planquer contre le mur. Pas malin. Lui prenant donc des mains, je partis chercher dans la salle de bain de quoi me servir de mini brouette - soit un pot à brosse à dents - pour revenir ensuite dans la chambre et ramasser son bordel. Bien qu'elle soit lucide, avec ses penchants pour l'autodestruction, c'est risqué que de les laisser trainer là si près d'elle. Elle pourrait s'entailler, velontairement ou non le pied et l'odeur de sang, si je peux l'éviter, je préfère autant. Une fois la chose faite, je remis tout en place, emmenant les perilleux déchets dans la poubelle située en dessous du lavabo de la salle d'eau. Deux B.A. en une journée, sérieux, il y a de quoi s'étonner.

- Ch'est un mec qui t'as mich dans cet état ? lui lançai-je de la salle d'eau, clope au bec en train de me frotter les mains contre un torchon sec. Ouai'p, parce que je n'ai pas fait que déplacer les restes de la bouteille, j'ai aussi éssuyé l'alcool au sol avec une éponge et vu que je trouve que l'odeur savon-whisky n'est pas des plus agréables, je me suis lavé les mains. Ave mon parfum corporel.

Lorsque je revenu dans la pièce principale, mon t-shirt n'était plus sur mon moi. Ni mes chaussures d'ailleurs. Je m'étais mi en mode demi-pyjama, soit, torse nu. J'ai habitude de dormir en boxer mais j'ai aussi un minimum de tenue. Devant une fille, ce n'est pas raisonnable ni même respectable que de se foutre à walpé. M'allongeant sur mon lit, et sous les couettes car il pelait pas mal en cette fin d'après-midi, j'attendis patiemment la réponse de Hikaru, écrasant dans le cendrier posé sur la table de nuit mon mégot par la même occasion.
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Abby McFear
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyVen 3 Fév - 20:31

    - Bourrée mais lucide. Pas mal.

    Je faisais que le fixer quand il me disait sa. Et non, je ne réagis pas directement à l'alcool, à la force d'avoir eu l'habitude d'en boire à présent sa ne me fait plus rien, du moins presque. Je n'ai pu boire que cette partie de bouteille, boire mon verre a moitié d'eau avec tout les médicaments. J'ai juste mal la tête, et rester assise dans ce genre de situation sa faut mieux pour moi, autrement je risque de mettre ma tête en première par terre, à la place de mes pieds.

    - C'est ce qu'on appelle l'habitude. Intérieurement je suis mal, mais j'arrive à placer de bonne phrase.

    Sa a toujours été comme sa pour moi. En premier j'ai mal la tête au point que j'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes, ma gorge qui me brûle, mes joues qui deviennent brûlante au point qu'on peut croire que je suis juste à côté du soleil. Au lac c'était la même chose, je plaçais de bonne phrase. Là, maintenant, si je rebois une deuxième bouteille, je ne serais plus marcher et dirait que des conneries. Je ne veux juste pas arriver à cette étape pour l'instant, j'ai juste besoin d'un peu plonger ma tristesse dans ces boisons et drogues qui pourriront et abîmeront plus ma santé.

    - Te rendre la vie dur ? Aucun intérêt à ce que je le fasse.

    Un petit sourire au coins des lèvres, un peu satisfaite de sa réponse, je reposais mes yeux sur lui quand lui, il regardait plutôt les morceaux de verre que je venais de mettre contre le mur. Je pense que sa doit l'étonner que j'arrive encore à faire sa, et je peux dire que je m'étonne aussi. Logiquement je serais à l'étape suivante où j'arrive plus à rien faire et comprend rien à ce qu'on me raconte. Il était mécontent assez on dirait, bah quoi? Je préfère repousser à la place de me couper, même si sa ne m'aurait pas déplu d'un côté. Il allait chercher je ne sais pas quoi, ramassait le tout par terre, disparu une deuxième fois pour réapparaître. J'ai a peine pu suivre ses gestes là, j'avoue que je n'ai rien suivi à ce qui se passait.

    - Ch'est un mec qui t'as mich dans cet état ?

    - Non, c'est le bon dieu qui a voulu me punir lui lançais-je d'une voix qui partait en merde, et d'où l'on pouvait sentir les mauvaises odeurs que je procurais. N'empêche ce que je venais de dire aurait pu être juste, il voulait me punir de ce que j'ai fait, comme quand j'ai tenté de me suicider. Mais bon un dieu n'est pas là pour pourrir la vie des humains, mais est plutôt là pour essayer de les rendre heureux.

    M'appuyant contre le siège de ma chaise de bureau, je la fis un peu tourner pour le voir en face de moi quand il était de retour, ma clope en bouche et en torse nu. J'évitais de trop regarder son torse, car faut avouer il était bien foutu. Chut Hikaru, tu peux pas penser à sa dans un moment pareil. Ethan est encore dans tes pensées pour cacher encore un peu plus ta vie. Alors pour faire autre chose et éviter son regard à lui, je tendais mon bras vers mon lit pour me relever. C'était ma tête qui tombait en première dessus, je me retrouvais à présent étalée dessus, les pieds pendants dans le vide. Oui, je me suis plantée, mais excusez-moi mais ma vue est devenue trouble sur l'instant. M'aidant des côtés du lit, je me repoussais pour remettre mes pieds sur le lit, et être plus couchée sur le ventre. Position étrange, mais bon, je ne suis pas en état de faire un effort. Je sortis de ma poche la boite de cigarette pour la poser à côté de ma tête.

    - Oui c'est un connard qui m'a rendue ainsi. Je n'ai plus besoin de lui, j'ai juste besoin de mes clopes, hihi... répondis-je enfin de compte, fermant un peu mes yeux. Non je ne vais pas m'endormir, je ne suis pas du tout fatiguée, juste besoin de me calmer un peu et essaye de pas trop le mater.
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Julian de Rodez
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyVen 3 Fév - 22:35

- Non, c'est le bon dieu qui a voulu me punir !

- Mais quelle humour ! T'es une comichque toi ! avais-je lancé avec ironie, toujours en train de m'essuyer les mains contre un torchon sec alors qu'elle, tombait lourdement sur son lit.

J'avais pu voir sa chute de là où j'étais, un fin sourire s'esquissant sur mes lèvres, manquant d'ailleurs de peu de faire s'échapper la cigarette de mon emprise. Quand je ressortis, donc torse nu et en chausettes, je fis comme elle : Saut dans le lit. Un poil plus délicat que le sien cela dit. Puis, contrairement à elle, mon corps à moi y était entièrement. Pas besoin de ramper comme un autiste pour combler le vide sous mes pieds. Fin, pas qu'elle avait l'air d'une autiste sur le coup mais... un tantinet gros.

- Oui c'est un connard qui m'a rendue ainsi. Je n'ai plus besoin de lui, j'ai juste besoin de mes clopes, hihi...

Lorsque sa joue percuta le coussin et qu'elle rangea ses bras juste en dessous, elle oublia de sortir sa clope. Elle pendait à sa bouche, à demi collée à demi attachée. De quoi attiser mon attention sur ses babines, par conséquent plus concentré à suivre leurs mouvements qu'à écouter sa réponse. La mienne, clope je veux dire, prenait cher contre le plateau du cendrier. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle n'avait plus de tête, quelques grains de tabac s'échappant de son cadavre. Expirant la boucane restée au fond de ma gorge en direction de la fenêtre, par reflex car ça ne servait à rien étant donné qu'elle était fermée, je pris finalement la décision de prévenir ma colocataire du danger qu'elle encourait. Son sort ne me préoccupe pas tant que ça mais si elle crâme, ça risque d'embaumer la chambre d'une odeur de fumée on ne peut plus désagréable que celle de la nicotine sèche en elle-même. De la même manière que si elle se serait entaillée avec un bout de verre cassé, l'odeur du sang se serait répandue et aurait mit un terme à mon humeur qui pour l'instant, semble se stabiliser en bien.

...Merde, qu'est qu'on disait déjà ? Un blanc s'étant installé, car j'avais toisé trop longtemps du regard ses lèvres, obnubilait par la clope qui tentait de se faire une escape, je dus faire un rappel au cerveau. Mise à jour et tout le blabla. Deux fois que ça m'arrive aujourd'hui. Et bah mon cochon... je fais ' jamais un sans deux '. Après la B.A., le beug qui me fait paraitre con. Quoi que... en fait non. Elle parait plus conne que moi dans cet état là puis elle se rend même pas compte de ce qu'elle fait alors ce que je fais moi... je suppose que c'est au delà de ses capacités. Bien qu'elle ne se soit pas gênée pour mater mon torse tout à l'heure. Comme quoi, elle reste à l’affût sur ce qui l’intéresse la bourrée. Croyez pas, c'est pas parce que je ne précise pas quelque chose que ça veut dire obligatoirement que je l'ai raté. Juste que je m'attarde plus sur les ' minute matage '. L'habitude, j'ai envie de dire. Mais principalement pour que ce soit drôle vis à vis de son précédent commentaire sur l'alcool et ses maintes expériences. Ah oui, voilà. On parlait des causes de sa prédominance à vouloir oublier plutôt qu'affronter ce qui lui arrive, à se soûler la gueule à coups de whisky au lieu de reprendre le cours de sa vie la tête haute. En outre, si le rappel au cerveau n'a pas fait fausse route : Une peine de coeur. Et un mec à la réputation aussi bonne que la mienne apparemment. Bon à savoir que je ne suis pas le seul, mais mauvais que de prendre donc autant que lui les insultes qu'elle lui balance.

- Il y a des bolosses comme ça qui se rendent pas compte du mal qui font.

C'était partit dans un souffle, en tous points convaincants. Quelqu'un qui ne me connait pas ne peut pas s'imaginer à quel point ça ne me va pas du tout de dire ça. Vu que comme je l'ai déjà dit, le mec qu'elle critique, à l'air de me ressembler pas mal. Il laisse les filles dans un sal état. J'aurais pu, certes, faire une remarque à la con. C'est pas ce qui me manquait pour être honnête, ayant pensé à répliquer " Quitte à payer pour remplacer ton mec, achète toi un gode ". Mais bon. Vallait mieux garder de bonnes relations avec elle. Donc pas tenter le diable avec ce genre de répliques. Je ne le connais pas assez bien pour anticiper sa réaction, et donc, j'ai envisagé que ce serait mal calculé que de la sortir. Pour intérêt personnel uniquement, hein. Car bon, si je dois me taper une rageuse toute l'année, c'est pas la peine. J'en cotoie assez comme ça. Enfin... cotoyais. Ici, à l'instant T, j'ai aucune amantes aux alentours donc aucunes filles qui n'attendent qu'une chose, me poignarder à coups de flacon de lubrifiant.

- Et éteins ta clope, ça me perturbe.

Réalisant enfin qu'elle l'avait encore, Hikaru la retira. Elle la jeta par terre et heureusement, celle-ci tomba dans le périmètre épongé par mes soins. Un espace au sol encore humide donc.

- Merci.

Après deux / trois minutes à chercher la position idéale pour m'endormir, j'éteignis la lumière grâce à l’interrupteur installé près de mon lit. Faudra que je fasse gaffe à pas foutre mes doigts partout quand je chercherai le réveil un matin de cours moi... C'est pratique mais pas malin. A part si l’architecte a été embauché pour, de par ses installations, causé un max " d'accidents " pour restreindre le nombre de rebelles. Je m'endors sur une belle façon de voir l'établissement moi dis donc. Parfois, je me kiffe pas mais alors vraiment pas. Je vais rêvé qu'un électricien me poursuit avec un tazer, tu vas voir, ça va être charmant. Retenant un soupire en remontant ma couette jusqu'au cou, je pris le soin de souhaiter la bonne nuit à la belle mais jolie épave someillant sur l'autre rive.
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Abby McFear
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptySam 4 Fév - 13:23

    - Mais quelle humour ! T'es une comichque toi !

    - Hé, je pourrais devenir co-comédienne!

    Je m'imaginais directement sur une scène, tout le monde qui m'applaudissait et qu'ils rigolaient toutes les secondes. Ma bouche qui s'ouvrait pour dire un mot, et que leurs rires éclatèrent, résonnant dans toute la pièce. Je deviendrais riche, yes sir! Je me mis à glousser toute seule, tandis que mon colo' lui après ma chute, voulu faire la même chose mais en plus doux. Non, mon atterrissage à moi était mieux, un bon gros plantage! J'aurais voulu recommencer, non stop Hikaru c'est par terre que tu vas finir à la force de vouloir faire la conne alors que tu n'es pas dans l'état de faire sa.

    Alors que je supposais que j'allais devenir une célébrité bien connue dans tout le monde, je sentis ses prunelles posaient sur mes lèvres, et après un moment de bug il m'indiquait que j'avais encore ma clope entre mes lèvres, et que si je continuais de la laisser là, je pourrais finir par me brûler. Tient, voilà une bonne idée à la place de me mutiler! Quoi que si je me crame le visage, sa risque de se voir et pas un beau. Je devrais faire sa sur une autre partie de mon corps, un endroit qu'on ne risque pas de voir.

    - Il y a des bolosses comme ça qui se rendent pas compte du mal qui font.

    Si il en est conscient Ethan. Il sait très bien que je me mets dans des états inimaginables quand je suis mal. Il le sait, et sa il ne pourra jamais le renier. Je lui avais expliqué même que j'avais essayé de me suicider, que je m'étais une fois, il y a un an, mutiler le bras, j'en ai encore quelques traces que j'essaye de cacher depuis tout ce temps. Il me refit remarqué que j'avais oublié de retirer ma clope, je n'avais même pas fait attention, l'odeur se disperse dans toute la pièce, et n'importe dans quel coin on irait, l'odeur y resterait. Et oui, les chiens eux pissent par terre pour marquer leur territoire, moi je fume pour que l'odeur s’imprègne dans les murs. De ma main tremblante j'exécutais son petit ordre, et la lançait je ne sais où derrière moi, toute façon sa ne risque pas de foutre le feu une simple cigarette presque toute entamée.

    Le sommeil commence à m'attraper là, j'avais ouvert mes yeux avant, mais là tellement que mes paupières devenèrent lourdes, j'abandonnais mon petit combat contre elles, et les laissaient gagner en se refermant. Une bonne nuit me fera du bien, et pas un peu. Je m'endormis après vingt minutes, espérant ne pas faire de cauchemars après cette affreuse et dur journée.

    ***

    La lumière du jour commença à m'empêcher de continuer mon sommeil, j'avais beau essayer de le combattre en me rendormant, je n'y arrivais. Ce n'est pas qu'il fait clair comme en été, sauf que la journée j'ai du mal à dormir quand le volet et rideaux sont tout les deux ouverts. Faut dire qu'hier je n'ai a peine pu penser à n'importe quoi, tout ce que j'avais en tête c'était me détruire intérieurement. Je sortais un pied du lit, puis le deuxième, et restait assise un petit instant, regardant le garçon qui était juste à côté. Mon colocataire? Ah oui, il était rentré dans ma chambre hier. Mes souvenirs sont assez vagues le matin. Je sentais fort l'odeur de la boucane, mes cigarettes étaient toujours posés à côté, mes bouteilles sur le bureau. Il n'y avait pas de trace de sang, mon corps ne me faisait pas mal, signe que je m'étais rien fait. Je me redressais, m'étendit en baillant et allait dans la salle de bain. J'allais prendre un bon bain dans une eau assez chaude. Etant déshabillé, et l'eau qui remplissait assez la baignoire, je plongeais dedans, me couchant et laissait mes cheveux se mouiller quand ma tête était dans l'eau. L'eau était quand même chaude, au point qu'il y avait de la fumée qui en remontait pour aller se coller contre la paroi, et le carreau au dessus de l'évier. Après une trentaine de minutes, je sortis du bain, et l'eau qui était restée collée à mon corps s'échappaient en fumée. J'ai un peu trop exagéré sur l'eau chaude on dirait. Je prenais un essuie, m'essuyait tranquillement. Ensuite je mis une petite culotte et un soutien-gorge, et remarquait que j'avais zappé de prendre mes vêtements dans la chambre, et merde... Je me posais derrière la porte que je venais d'ouvrir, et prononçait de petit 'Julian', d'où j'avais aucune réponse, signe qu'il dormait toujours lui. Super, je vais pouvoir aller me prendre quelque chose. Je m'habillais, en me dépêchant assez d'une jupe avec un leggings, une blouse à longue manche tout en jetant des regards vers Julian pour me rassurer qu'il dormait toujours, même si je ne suis pas pudique je préfère m'en rassurer.
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptySam 4 Fév - 14:43

Il y a des jours comme ça, où t'as plus de facilité à sortir du lit qu'un autre. Le soleil se perchait haut dans le ciel, laissant ses rayons passer à travers la fenêtre de notre chambre. C'est vrai que je n'avais pas pensé à rabattre les volets la veille au soir... tant pis. Car j'eus le droit à un réveil en douceur, caresser par la fine chaleur qui me chatouillait nez et yeux. Ouvrant doucement les paupières, je laissais à mes sens le temps de se mettre en éveil pour capter tout ce qui m'entourait. Déjà, la vue. Après mettre auto replacer dans le temps et l'espace, je vis que Hikaru, ma colocataire n'était plus sur son matelas. C'est seulement lorsque mes oreilles daignèrent se mettre au travail que je pus cerner que l'eau coulait dans la baignoire. Elle retirait de son corps les mauvaises odeurs qui, elles, étaient toujours imprégnées dans les murs. Flemme de me lever pour le moment, je ne fis que me secouer dans mes couettes, avec lenteur, m'étirant comme un chat confortablement installé dans son panier. Vu que j'avais baillé dans ce même laps de temps, la main devant la bouche bien évidemment, je n'entendis pas Hikaru m’appelait. Et quand elle ouvrit la porte séparant la salle de bain de la chambre, je fis mine de dormir. Pourquoi ? Bonne question. Je venais à peine de me réveiller et de bonne humeur qui plus est, alors je ne préférais pas faire confronter mon esprit à mon corps. Luter si tôt, ça ne me réussit pas.

S'avançant dans la pièce à petits pas, Hikaru atteignit son sac. Elle l'avait rangé dans l'armoire et donc, farfouillait à l'intérieur pour trouver de quoi s'habiller. Elle était en petite tenue. Culotte et soutien-gorge et me retenir de regarder aurait paru étrange. Comme mon esprit ne cherchait pas à faire raisonner mon corps, il laissait mes yeux contempler le chef-d'oeuvre. Un joli petit popotin, des seins bien tenus dans un bonnet B. Elle n'avait pas de formes démesurées. Loin de là. Elle avait de fines hanches, de par surement sa grande taille, et une poitrine en adéquation avec le reste. Ses jambes, car on y vient, étaient longues et assez fines. Un bel assemblage, on peut le dire.

- Ca va mieux ? avais-je lancé avec une once d'humour, toujours gisant dans mon lit et mon regard sur elle.

Et hop. Le contraire m'aurait étonné. Enfilant sa jupe à toute vitesse en mettant son bras devant son buste pour me cacher la vue, elle me fit dos et attrapa une blouse qu'elle attacha le plus rapidement possible. Un petit cri de frayeur accompagnant la scène qui semblait avoir été accelérée.

Affichant un sourire parce que la scène était porteuse de rire, je me mis en position accroupis sur mon lit, passant une main dans mes cheveux pour les mettre plus en vrac qui ne l'étaient déjà. Une fois la chose faite et sa réponse entendue, je sortis d'entre mes couettes que je pris le soin de plier et me rendis dans la salle de bain me laver à mon tour. Derrière moi, la porte resta ouverte. Je suis pas pudique au point de barricader l'accès. Si elle ne veut pas me voir nu, elle a qu'à juste regarder ailleurs. Personne ne l'oblige à zieuter en ma direction lorsque je me déshabille. Puis bon, dans tous les cas, je m'amuse pas à rester longtemps à walpé à l'extérieur de la douche, il fait froid en ces jours d'hiver alors c'est à peine si j'ai pas fait un saut à la Flash Gordon pour me fouttre sous l'eau chaude.

Mama, une tuerie la douche du matin. Si l'eau ne serait pas automatiquement glacé d'un coup, j'y serais resté toute une vie. Voire sept si j'aurais été un chat. Me retirant donc du bac en céramique, je m'enroulai dans une serviette propre et séche que j'eus attaché autour de ma taille avant de revenir dans la chambre prendre de quoi m'habiller. Hikaru avait ouvert la fenêtre. Surement pour aérer donc je considérais que l'initiative était bonne, malgré le fait que ma chair devienne similaire à celle d'une poule. Le vent soufflait à me gonfler pas mal. Je me la pelais.
Rejoignant le sac que j'avais posé près de mon lit, j'en sortis un jean slim beau foncé, un pull noir, une ceinture de la même couleur avec une boucle en argent, et un boxer diesel des plus simples. Pour enfiler tout ça, je dus revenir dans la salle de bain. Pas parce que j'avais pas envie de lui montrer mon zgeg, c'pas ça qui m'aurait gêné ou m'aurait mis mal à l'aise mais bon. Question d'étique. Etre raisonnable et respectable. Ça le fait pas devant une demoiselle. Si ça aurait été un mec, j'aurais peut-être pas fait l'effort de faire autant d'aller-retours pour rien.

- Bon, commençais-je en revenant une bonne fois pour toute dans la chambre, attachant ma large montre à mon poignet gauche, je vais aller manger quelque chose. Tu me suis ?

Habillé, coiffé, parfumé, j'avais rangé mes affaires de toilettes dans la pièce fait à cet effet. A mes lèvres, mon piercing était remis. Je ne l’enlève d'ailleurs que très rarement, et ça, même si ça à le don d'agacer certains de ceux que j'embrasse. Jamais je ne me changerai pour quelqu'un, jamais. Si on ne m'accepte pas entièrement, mieux vaut passer son chemin car faut pas compter sur moi pour devenir le meilleur ami de tout le temps ou encore le parfait petit copain. Je suis comme je suis et autant sur le point physique que moral : si ça plait pas, je m'en bats les steaks !

Posant mon cul sur le lit pour mettre avec plus de facilité mes chausettes et mes bottes, j'attendis que la réponse de Hikaru résonne dans la pièce pour finalement me lever et ouvrir la porte. Me saississant d'un perfecto, je la fis passer devant moi et on passa les couloirs pour enfin, arriver au refectoire. Heureusement qu'elle connait les lieux car j'aurais pas pu attendre plus longtemps un repas. Mon ventre cri famine. Tiens, ça me fait penser... il a trouvé sa route l'hyper anxieux ? Hum, ne cogitant finalement pas bien longtemps sur le sujet, c'est quand on poussa la porte du ref' que je sentis mon portable vibrait dans ma poche avant. Message du daron qui me répliquait un simple ' Ok ! '. Cachez votre joie de me savoir sain et sauf surtout. Bâtards te parents.
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptySam 3 Mar - 0:03

Putain ! Ça fait du bien de courir ! Haletant, je riais dans un rythme saccadé tout en dévérouillant la porte de ma chambre. Dans ma tête, c'était encore la ziza. Je me repassais en boucle la scène d'Elric en train de tomber comme une pauvre merde à l'infirmerie. ...Au moins si il s''est fait mal, il pourra se faire soigner.
Sourire railleur sur les lèvres, j'étais donc rentré, claquant derrière moi la porte avant de faire pendre mon perfecto au porte-manteau. Ma guitare : contre le mur. Je m'étais installé à mon aise, le corps confortablement allongé sur mon lit. De là, je me suis dis qu'il était bon de faire une petite pose réflexion tout en reprenant une respiration normale. Ces jours-ci, ça avait été un peu la ziza dans mon esprit alors il fallait que je remette tout en ordre. La motivation me manquait un peu mais je pris tout de même mon courage à deux mains, récapitulant moralement ce qui m'était arrivé depuis mon premier jour ici. Je vais pas lezarder sur les détails mais j'en suis venu à envoyer un message à Aerith. Tous les deux, on avait à parler. Je l'avais un peu snober dans la salle de musique après avoir fui mes vraies pensées et je m'en voulais. Fallait que je lui présente mes excuses et... qu'on discute. De tout et de rien si elle veut mais j'ai bien sentis qu'elle avait des choses à me raconter d'après le regard qu'elle m'a lancé dans le dos de Daisuke. Pauvre de lui d'ailleurs, il était si préssé de faire un duo guitare / violon... hum. Va falloir que j'apprenne un morceau de ce genre et que je lui imprime la partition car je suppose qu'il sera capable de la comprendre. Un musicien pur souche sait lire le solfège et c'est comme ça qu'il fonctionne pour jouer une mélodie, pas autrement. Même pour un amateur, ce que je fais pour y arriver c'est assez ridicule. Soupirant car j'avais pas non plus l'intention de me mettre au solfège, beaucoup trop chiant, je me mis sur mon épaule et laissa à mes yeux le plaisir de contempler un mur... blanc. Cette chambre manque de couleur. De style aussi. Flemme de m'en occuper maintenant par contre. Je vais faire une petite sieste en attendant que Aerith se ramène. ...Si elle se ramène bien entendu car rien est moins sur.
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptySam 3 Mar - 12:58

    Message d'Aerith à Julian
    Dans le mille, je n'ai pas changer de numéro.
    Je vais aider une nouvelle à trouver sa chambre, attends moi d'accord ? Je ne tarderais pas. Comme tu dis, on a beaucoup à se dire.
    Aerith.
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptySam 3 Mar - 23:42

    Comme prévu j'étais là, d'vant la porte de sa chambre, à me demander si je faisais bien d'entrer ou non. Question existentielle et très inutile puisque je lui ai dit que je viendrais non ? Ouais enfin j'peux encore lui poser un lapin pour faire un gros coup de pute mais je suis loin d'être comme ça. Poussant un léger soupire, je m'apprêtais à toquer, mais me stoppa en voyant que la porte n'était pas fermée à clé. Hum, toujours aussi négligent ! Poussant la porte silencieusement, je pus constater que Julian était tranquillement installé sur son lit, à dormir comme un loir. Enfin, en pleine journée, on appelle ça une sieste. Mon entrée avait été tellement discrète et silencieuse que je ne l'avais même pas réveillé, ce qui me fit sourire. A pas de loup, je m'approcha du lit, prenant le temps de le regarder d'un peu plus près pendant que Monsieur n'en savait rien. Je sais, j'ai déjà eu le temps de le détailler mais sûrement jamais d'aussi près. Même en cinq ans, il n'a pas vraiment changé en fait, ça je me l'avais déjà fait remarqué ... En fait, une envie de le chatouiller me démangeait mais quelque chose me disait qu'il allait mal le prendre, alors je préférais rester silencieuse, écoutant sa respiration. C'est dingue comme il paraît paisible lorsqu'il dort. Secouant ma tête pour me sortir de mes songes, je jeta un coup d'oeil à la chambre bien morne question couleur ... Même l'étui de sa guitare n'ajoutait pas la petite touche qui permettrait de rendre la pièce moins sobre. Bon. Prenons les choses en mains ! M'accroupissant près de lui, je m'approcha au maximum de son oreille pour prendre une grande inspiration et lui hurler :

    « JU-LI-AN ! »

    Me relevant aussitôt avec un grand sourire peint sur les lèvres, je ne pus retenir un petit rire que j'étouffa très vite. Il m'avait bien fait le coup de la porte alors hein ! Il s'agissait d'une vengeance en plus d'être une taquinerie. En y repensant, je posa une de mes mains sur mon nez, constatant qu'en appuyant dessus, ça me faisait légèrement mal. D'ailleurs, comparé à ça, mon petit coup du 'Je-te-hurle-un-truc-dans-l'oreille' n'est pas grand chose, erm. Enfin bref, tout ça pour dire que j'étais bien fière de moi sur ce coup-là, et ça ne sera pas le dernier. J'aime bien taquiner les gens que j'aime bien, logique me direz-vous, donc vala. Le laissant reprendre ces esprits quelques instants, j'entremêla mes doigts dans mon dos et me afficha un petit sourire.

    « Par où commencer ? J'ai tellement de truc à te demander ... à te dire ... Bonjour la migraine ... » fis-je en me grattant finalement l'arrière du crâne, perplexe.

    Trop de truc à dire et si peu de temps, dur la vie hein ?
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyDim 4 Mar - 0:07

Oh Morphée, on m'arrache de tes bras si chaleureux. Je suis navré de te quitter si tôt, je ne veux pas mais vois-tu, je le dois. Quelqu'un est là, quelqu'un que je n'ai pas entendu entré et qui a su prendre un malin plaisir à hurler mon nom dans mes oreilles. Ce quelqu'un dont je te parle, c'est Aerith Braginski. Une amie d'enfance, voire peut-être plus je ne serais te le dire pour le moment. On a plein de choses à se dire, des tas et des tas tu ne t'imagines même pas ! Voilà pourquoi je ne resistes pas et je me laisse reveillé. Sinon, crois-moi, je me serais lié à toi pour l'éternité. Sois en certaine.

Le corps tendu comme un poteau, la respiration haletante, je regardais le vide en tenant ma chemise à l'endroit où est situé mon coeur. Il battait comme un dingue, se percutant à chaque seconde de plus de moins en moins fort sur mon thorax. Heureusement d'ailleurs. Les premiers coups avaient été violents. Inspirant et expirant de sorte à me remettre plus rapidement de mes émotions, mes yeux plongèrent comme par fatalité dans ceux de la jolie blonde à mes côtés et je la fis s'en vouloir. Je venais de frôler la crise cardiaque et quelque chose me dit qu'elle n'aurait pas aimé avoir un mort sur la conscience. Surtout si ce mort c'est moi si je ne m'abuse.

- Putain ! Plus jamais ça, lançais-je entre deux respirations, collant mon dos contre le mur en posant sur elle un regard plus doux.

Faut dire que je ne pouvais pas lui en vouloir plus que ça. Tout d'abord parce que c'était une jolie vengeance par rapport à la porte que je lui avais mis dans le nez et aussi parce que je m'étais permis de lui donner rendez-vous sans attendre son consentement. Elle était venue illico presto, sans rechigner alors je serais surement paru un peu bâtard si je me serais plains en retour. Je l'ai pas fais venir pour l'insulter à ce que je sache. Chacun doit faire des efforts, elle a fait le sien : Je fais le mien. On est quitte maintenant.

Accroupies au sol, une main sur mon matelas pour se tenir et l'autre derrière la tête, elle me raconta qu'elle avait des tonnes de trucs à me dire. Ça me rendait impatient. Tapotant la place libre à côté de la mienne pour qu'elle s'installe plus confortablement, je fis un sourire bien que petit lorsqu'elle insinua que ça allait être long et peut-être chiant, du moins assez pour lui en donner la migraine.

- Dur la vie, hein ? commençais-je par dire. Cette phrase, c'est une punchline qu'on a tous les deux signés quand on était encore des collégiens. Vu qu'on avait tendance, comme à peu près tous les autres de notre âge, à se lamenter sur notre sort à tout bout de champ et pour un rien, on avait l'habitude de terminer en beauté nos jérémiades par ça. En fait, c'était une certaine façon de se moquer de nous même et je ne serais pas surpris qu'elle l'utilise encore quand elle se parle toute seule. En tout cas, moi, je m'en sers encore lorsque je remarque que je suis vraiment une baltringue de première classe qui ne supporte pas la moindre petite secousse. Dit différemment, je m'en sers souvent. Je t'écoute.
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyDim 4 Mar - 11:48

    Sa réaction m'avait fait sourire, quoi de plus normal en même temps ? Le voir faire un bond alors qu'il est au bord de la crise cardiaque, c'est rare et plutôt marrant à voir. Même avec mon hurlement, je pense que je n'aurais pas pu le tuer. Oh, je pense que je m'en serais voulu si j'avais réussi ! Laissant un sourire m'échapper en le regardant, je me redressa en m'étirant, me faisant remarquer que ... ça faisait longtemps que je n'avais pas dormi ... M'asseyant à la place qu'il avait tapoté pour me faire signe d'y poser mes fesses, j'étais prête à lui dire sur un ton moqueur 'Décale toi petit boudin, tu prends de la place' mais je préféra me la fermer une fois de plus. Je n'ose pas encore me comporter comme s'il ne s'était rien passé, logique après tout. Bizarrement, j'avais l'impression qu'il semblait plus à l'aise en ma présence, peut-être juste une impression ... Ou pas. Ça me donne une impression de repartir cinq ans en arrière, bonjour la nostalgie quand on a à peine seize ans.

    A l'attente de sa remarque, j'ouvris de petits yeux ronds. A croire que rien n'avait changé. Bon, il ne peut pas savoir que sur le coup, on a dit la même phrase en même temps hein, puisque je ne l'ai pas dit mais 'pensé' mais quand même ... Quel timing ! De plus, cette petite réplique n'était pas anodine. On la répétait souvent étant gamin, quand on se morfondait sur notre misérable existence, on devenait de véritables dépressifs, mais à deux ça passait mieux. C'est le genre de phrase qu'on oublie pas même avec le temps ... J'en viens à me demander s'il n'y aurait pas une connexion invisible entre nous deux ! Bref, je suppose que c'est à moi de parler ? Par où commencer ... M'asseyant en tailleur après avoir pris soin de retirer mes chaussures pour éviter de salir le lit, je posa mon regard dans le sien.

    « Primo ... » A l'inverse de Julian, je ne suis pas aussi franche que lui, ni aussi courageuse quand il s'agit de parler sérieusement. J'ai bien des questions à lui poser mais elles ont du mal à sortir ... « ... » Ah ha ... Non pas le coup du silence maintenant ! « Je t'ai vraiment manqué ? » Comment sauver la situation ou la rendre encore plus ... étrange ? J'ai le chic pour trouver les questions qu'il ne faut pas poser mais je mentirais en disant que je n'avais pas envie de la poser celle-là.

    Décidément je n'ai plus le même tact que j'avais avant ... Faudrait arranger ça. Et faudrait que j'en profite pour arranger aussi ce que j'appelle mes sentiments ! Pourquoi je me pose la question encore aujourd'hui d'ailleurs ? Ça devrait me paraître évident non ? C'est juste de l'amitié. Oui, juste ... Si ça ne l'était pas, je devrais le sentir, non ? Ça me semble logique non ? Je devrais ... Chais pas ... Être comme les pauvres filles des mangas et rougir toutes les trente secondes ? Pff, ridicule. Nan, franchement ...
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyDim 4 Mar - 12:18

- Primo ... Je t'ai vraiment manqué ?

- Tu te fous de ma gueule ?

Non mais sérieusement, il y a de quoi se poser la question. J'avais bien eu envie de lui répondre ' Non, c'était une blague, drôlement drôle, hein ? ' mais je m'étais retenu comme tout bon garçon. Si elle le prenait au sérieux et qu'elle se mettait à me gifler ou à pleurer... pas top.

- Est-ce que je suis du genre à balancer des choses comme ça sans les penser ?

La réponse c'est : Non. J'espere qu'elle ne doute pas la dessus.
Sortant mon portable de ma poche pour pouvoir jouer avec, le faisant glisser d'une main à l'autre tout en la regardant du coin de l'oeil, un sourcil arquai ; j'attendais impatiemment qu'elle parle. Mais qu'elle parle pour dire quelque chose d'intelligent. Bien sur que oui elle m'a manqué, sinon, je ne vois pas pourquoi je lui aurais dis. Je suis du genre super pudique en ce qui concerne mes sentiments je le rappelle alors je serais plus du style à dire non tu ne m'as pas manqué même si je ne le penses pas. Sauf que là, j'ai osé être honnête avec elle et moi-même. Qu'elle me prenne pas la tête en demandant à quel point et tout le blabla. C'est vraiment une fille ça... toujours en train de douter de tout. Soupirant, je finis par m'allonger sur le lit, foutant mes jambes le long du mur. Position Monkey adoptée. Commençant ensuite à lancer mon portable dans les airs pour le rattraper et ainsi de suite, je tendis mon oreille de sorte à ce que lorsqu'elle se décidera à parler, je ne loupes pas une seule des syllabes prononcées.

- J'attends, finissais-je par dire, soupirant.
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyDim 4 Mar - 12:43

    A sa réponse, je gonfla mes joues comme celles des hamsters, histoire de me donner une tête bien débile. Voui et non ! Je sais que sur ce genre de chose, il est plutôt ... silencieux dira t-on. Alors oui, je prends un malin à plaisir à le taquiner là-dessus, parce que je suppose que je ne l'attendrais plus jamais parler de moi comme il l'a fait. Je ne pus m'empêcher de rigoler à sa réponse, c'est limite si j'arriverais à le faire rougir en poussant le sujet au maximum ? Mais je ne le ferais pas, parce que je connais les limites de mes taquineries. Voyant que tout ça le rendait impatient, je l'observa coller es pieds au mur, me donnant l'impression d'être en face de Monkey Man. Sans attendre, je poussa un petit bâillement, pas par rapport à la situation, mais plus parce que je manque sérieusement sommeil, tout bêtement.

    « Je sais, je sais ... » commençais-je par dire d'une voix blasée. « D'abord ... Dis moi, comment va Johanne ? Oh et ... Qu'est-ce que tu as fait pendant ces cinq ans ? » C'est bein plus qu'un simple 'Quoi de neuf', croyez moi. Je voulais, par cette seconde question, juste savoir ce qu'il en était de ce côté bourreau des coeurs qui ne m'avait pas échappé. Oui, j'ai encore des doutes sur les intentions qu'il avait il y a cinq ans mais j'ai le droit de douter non ?

    Quant à la première question ... Je sais, je ferais mieux de lui poser des question plus pertinente mais ... Johanne, sa soeur, je me demande comment elle va. Levant mes yeux au plafond, je me remémora quelques instants au parc, où elle et ma soeur jouaient devant nous. L’innocence de l'enfance, c'est bien beau ... Rabaissant mon regard sur le singe à côté de moi, je lui piqua son portable alors que celui-ci jouait avec. Oui je suis une chieuse, j'ai pas changé. Aussitôt, pour éviter qu'il ne s'énerve, je me mis à jouer avec en le lançant entre mes mains comme il le faisait. Je n'aime pas fouiller dans les affaires des autres, surtout celle de Julian en fait, par contre j'aime bien jouer avec avant de les rendre, c'est toujours amusant. M'arrêtant soudainement, j'eus un petit déclic, et posa le portable de Monsieur sur son thorax en me penchant au dessus lui, perplexe.

    « Hééé ... Si tu m'as appelé, c'est que tu avais des trucs à me dire aussi non ? » questionnais-je en affichant un petit sourire.
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyDim 4 Mar - 13:15

- Johanne ? Bien je crois. Elle a eu du mal par contre à se remettre de ton départ et de celui de Nathalia. Comment va-t-elle d'ailleurs ? commençais-je par dire, trouvant un subit intérêt au plafond lorsque je dus parler de ce qui s'était passé entre temps. Rien de bien intéressant. Comme d'habitude en fait. Puis comme je te l'ai déjà expliqué dans la salle de musique, je me suis engueulé avec mes parents. On ne se supportait plus.

Me volant mon téléphone des mains, elle se mit à jouer avec au lieu de comme je le pensais, fouiller dans mes images et messages. Ouais, en fait, elle est pas vraiment une fille normale celle-là. Elle est peut-être du genre, oui, à douter de tout et pour un rien mais elle est pas aussi chiante que les autres. Oh oh oh, qu'est ce que je viens de dire là ? Grosse erreur. Je voulais dire : Elle n'est pas chiante de la même manière. Oui, voilà, c'est déjà plus proche de la réalité.

Aerith eut un moment d'absence. Alors que j'étais là, à attendre l'une de ses réponses, elle changea le sujet pour me parler de la raison qui m'avait poussé à lui dire de venir ici. Ah oui c'est vrai... Redressant mon buste de sorte à ce que mes coudes me tiennent, je fis un petit tour sur moi même histoire que mes pieds touchent enfin le sol. Une position on ne peut plus normale. Rangeant le portable qu'elle m'avait rendu dans ma poche, je me mis à me frotter les mains, sans trop savoir pourquoi.

- Je m'en voulais d'avoir mal agi tout à l'heure. Je suis désolé.

Et hop, l'excuse était lancée. Ça avait pas été facile mais c'est passé. Inspirant comme si ça j'avais eu à retenir ma respiration durant ma tirade, j'étais en train de me rendre compte d'un petit détail. Pourquoi n'avait-elle pas répondu à ma question précédente ? Tournant mon visage en sa direction, plongeant mes yeux dans les siens, c'est avec le coeur sérré que j'osai reprendre :

- Nathalia ? Elle va bien ?

Je la sentais mal, très mal.
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyDim 4 Mar - 15:51

    Je restais silencieuse à sa réponse, constatant que chez sa soeur aussi, le manque s'était fait sentir. C'est sûrement de famille ! Je dis ça mais je suis pas mieux placée pour en rajouter une couche. Quant à ce qui s'était passé durant les cinq années, rien de nouveau, mis à part l'engueulade avec ses parents. Lorsqu'il m'avait retourné la question pour Nathalia, j'avais eu un frison, comme si ça ne passait pas. Autant pour moi, il continuait à parler sans porter d'attention à mes réponses, qui en l’occurrence ne venaient pas. Après avoir assez joué avec son portable, sans qu'il ne me reproche de le lui avoir pris, je lui rendais alors qu'il se décidait à reprendre une position plus normale. Me levant d'un bon, parce que je suis un super ninja super agile et ... et pis vala, je m'étira un instant, me dirigeant vers la salle de bain, et entrais dans la pièce sans demander permission, parce que tout bon ninja qui se respecte peut entrer partout sans autorisation, ah ha ... En fait, si j'étais venue dans la salle de bain, c'était surtout pour boire ... J'avais soif, mais à un point ! Mes yeux se baladaient tranquillement et sans gêne dans la pièce où je reconnaissais ce qui pouvait être les affaires de Julian et ... Et de quelqu'un d'autre ? Oui, j'suis un peu débile des fois. J'en arrive presque à oublier qu'il a un ou ... une colocataire ? Les autres affaires de toilette ressemblaient plus à celle d'une fille ... Allez savoir pourquoi, je n'aimais pas ça. Mais bref, qu'est-ce que je venais chercher moi déjà ? Ah oui. Par chance, il y avait un verre en ... beh verre, qui traînait royalement près du lavabo et il m'avait l'air plutôt propre alors bon ! Le prenant en le relookant rapidement, je le remplis d'eau froide avant d'en boire une gorgée en revenant dans la chambre.

    C'est alors que je crus entendre qu'il s'excusait, et je peux dire que j'en étais bien surprise. C'est pas la première fois ça ? Si si, c'est la première que je l'entends s'excuser. Sur son comportement de tout à l'heure ? Oh, le coup de la porte et tout ... Ah ha, Julian est Julian, ce n'est pas moi qui va le changer. Sur le moment, un large sourire s'étira sur mon visage ; bien que ça me paraisse surréaliste - et le mot est faible -, je trouvais ça bien mignon de sa part de s'excuser. Bon, je pense que je pourrais définitivement dire qu'il a grandi le jour où il s'excusera en me regardant au moins, mais là, on y en est pas encore ! M'approchant de lui, je lui fis une petite pichenette sur le crâne en souriant. Reprenant une gorgée d'eau - glacée en plus, c'est crispant -, je posa mon derrière à côté de Julian, restant silencieuse. Enfin, silencieuse ... Jusqu'à ce qu'il me questionne de nouveau sur Nathalia.

    Je ne saurais pas expliquer ce qui a suivi. J'ai senti une pression, ma main s'est resserrée et j'ai explosé le verre. Quand je dis explosé, je ne plaisante pas, le verre a littéralement fini en mille morceaux. D'habitude, quand ça arrive dans les séries, les gens sont genre 'C'est rien, c'est parce que je suis juste énervé, ah ha', ouais sauf que là je ne l'étais pas. Non, bizarrement, c'est le fait de penser à ma soeur qui m'avait donné ce que je pourrais appeler ... Une pulsion ? Nan, c'est complètement débile. Ça serait encore plus débile d'imaginer que ça vient de mon pouvoir ! ... Quoi que. Desserrant ma main en plissant les yeux, complètement déboussolée, je pus remarquer que de petits morceaux de verre s'étaient plantés dans la paume de ma main, ouch ouch. Quelques tâches rouges que je supposais être du sang commençaient à grandir et je ne suis pas particulièrement fan de la vue du sang. Entrouvrant la bouche en fronçant les sourcils, je me tourna vers Julian, un tantinet confuse.

    « Désolée. »

    Oui, c'est pas la réponse qu'il attendait, je sais. Me levant sans attendre de réponse, je fonça dans la salle de bain, allumant l'eau froide pour mettre ma main en dessous du jet. Juste un truc à dire : OUAILLE. Ça fait hyper mal ! De minuscules morceaux de verre étaient encore coincés, rien de très rassurant en que c'est ridiculement petit ces trucs-là ... Tss. Tout en rapprochant ma main de mon visage pour essayer d'attraper les petits bouts de verre, je fronçais les sourcils. Nathalia, tu serais déçue de ta grande soeur si tu étais en vie ... Sans regarder vers la chambre, trop occupée à chercher les bouts de verre, je lançais :

    « Désolée désolée ... Je vais nettoyer ... »
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Julian de Rodez
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyDim 4 Mar - 16:58

- Rah, ça va, ça va, n'en fais pas toute une histoire ! lançais-je en tapant doucement dans sa main pour l'arrêter en plein pichenette.

Je ne la regardais pas mais je savais qu'elle avait le sourire jusqu'aux oreilles. Sourire qu'elle perdit bien vite lorsque je lui fis un rappel à ma question de départ. Entre temps, elle était partit dans la salle de bain pour boire compte tenu du verre d'eau qu'elle ramena ensuite dans la chambre. Elle n'aurait pas dû d'ailleurs. Sa bonne humeur la lâcha et ce qu'elle portait entre ses doigts se brisa après qu'elle eut appuyé comme une dingue pour je ne savais quelle raison. En voyant les morceaux tombés au sol ainsi que quelques gouttes de sang, ma gorge se noua. Ok, je le sentais déjà pas très bien le sujet Nathalia mais là, ça empestait la mauvaise nouvelle à plein nez. J'imaginais déjà le pire scénario sans savoir qu'il était vrai. Je pouvais pas y croire, il fallait qu'elle me dise quelque chose et vite. Quelque chose de moins grave que la mort de sa petite soeur.

- Désolée.

Désolée ? C'est pas ce à quoi je m'attendais. Se réfugiant de nouveau dans la salle d'eau, elle me lança de nouveau des excuses dont je me foutais pas mal ! Non en fait, je m'en fichais carrément. Elle a cassé un verre, ouais, elle a foutu du sang par terre, ouais aussi mais alors ? Je m'en branle sérieux ! Je veux savoir pour Nathalia.

Me levant alors, c'est sans me soucier des débris éparpillés que je rejoignis la blonde à l'endroit où elle était. Elle plissait les yeux, cherchant à retirer les morceaux coincés dans sa paume de main. Soupirant en ouvrant séchement un tiroir, je pris la pince à épiler de Hikaru et me saisis du poignet de la blessée pour la faire venir sur mon lit. Non sans ménager ma force, je la fis s'asseoir et alluma la lumière de la chambre pour pouvoir être plus apte à enlever les saletés qui menaçaient de l'infecter. Serrant son poignet pour ne pas qu'elle bouge, je me mis au travail d'abord silencieusement avant que la question ne me re-titille la langue. L'ignorance c'est peut-être bien la pire des souffrances. Ne pas savoir si oui ou non elle est encore en vie, si oui ou non elle est heureuse, ça me tue. Je considère Nathalia comme un membre de ma famille. Une cousine, une personne précieuse.

- Comment, va, Nathalia ?

C'était dur à dire, dur surtout de retenir l'émotion sans avoir à m’énerver sur elle. Ça devait être horrible de son côté mais qu'est ce que j'y pouvais ? Elle devait faire l'effort, elle le devait.
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Aerith Braginski
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyDim 4 Mar - 17:34

    La suite de l'histoire couler d'elle même. J'étais trop occupée à retirer les morceaux de verre pour répondre à la question précédente. Trop occupée ? La bonne blague, c'est juste que je n'avais pas envie. J'allais lui rétorquer que je pouvais me débrouiller toute seule mais il m'emmena quand même de force dans la chambre, et sous la lumière de celle-ci, commençait à retirer les bouts de verre avec une pince à épiler. Avec tout ça, il me pose quand même la question ? La réponse ne semble t-elle pas évidente ? Elle me saute aux yeux, et je me rappelle bien avoir souffert de thérapie pour pouvoir accepter cette réalité. J'étais restée silencieuse, mais je sentais pertinemment qu'il voulait savoir, le tout était qu'il fallait que je me prenne mon courage à deux mains. Courage qui me manquait cruellement à cet instant. Me laissant faire, je rabaissa mon regard au sol, et pris une grande inspiration.

    « Elle est morte. »

    Je ne cherche la compassion de personne, ça je m'y suis toujours tenue. Mais il y a deux ans, quand le manoir a brûlé, je n'étais pas là. Par 'chance', je m'étais disputée avec Nathalia ce soir là. Une dispute que je regrette amèrement, parce que c'est grâce à elle que je suis toujours en vie. Je me souviens parfaitement ... Énervée, j'étais sortie dehors pour me changer les idées, je me rappelle encore de la neige qui tombait à cet instant. Et puis quand je suis revenue, tout était en feu. Ça flambait de partout, un véritable four. Je n'avais même pas essayé d'entrer à l'intérieur, la peur m'avait cloué sur place. Un souvenir de cet 'accident' me glace le sang à chaque fois qu'il me revient en mémoire ... Les hurlements de Nathalia qui se trouvait au deuxième étage. Ils ont résonné jusqu'à mes oreilles alors que les flammes engloutissaient la chambre. Ils me pétrifient à chaque fois un peu plus. A cet instant, j'aurais tellement aimé qu'on m'aide ... Oui, j'aurais aimé de la compassion, mais il n'en fut rien. Nathalia, Maman, Papa ...

    Inconsciemment, ma seconde main s'était amenée à mes lèvres, et je rongeais mes ongles en tentant de garder mon self-control intacte. Les pleurs de ma petite soeur résonnaient encore dans ma tête comme un disque qui se répète à l'infini. J'aurais du mourir avec eux, et c'est une dispute banale qui m'a sauvé la vie. Nathalia ... Elle doit me détester de là où elle est, me détester pour l'avoir laissé ... Nous nous sommes quittées ... fâchées, et j'en garde une culpabilité sans borne. L'incendie n'était pas de ma faute, mais c'est ma faute si elle est morte seule. J'aurais pu être là. Ils m'ont laissé ... Ils sont tous partis ... Ils ...

    « Ils sont tous morts ... Ce soir là ... » dis-je d'une voix perturbée alors que je me rongeais les ongles non-stop. Mais je ne pleurais pas, ou du moins j'essayais de me retenir, ça ferait vraiment tâche ...
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Julian de Rodez
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyDim 4 Mar - 19:15

    - Elle est morte.

    Boum, l'électrochoc. Mon coeur arrêta de battre quelques instants avant de finalement me percuter si fort le thorax que j'eus du mal à trouver ma respiration. Elle s'était coupée sans me prevenir et quand elle rajouta que toute sa famille avait péri avec Nathalia, je crus mourir. Ça peut paraitre exagéré dit comme ça. Aerith était juste une amie, Nathalia juste sa soeur et ses parents juste ses parents. Rien de plus rien de moins. Certes, je considérais sa soeur comme un membre de ma famille mais pas ses parents. Non, juste sa soeur. Sa soeur, puis elle. Du coup c'était comme si une branche de ma propre famille venait de mourir. Elle, elle ne pleurait pas, elle avait l'air plutôt calme mais au fond je savais qu'elle était chamboulée dans le mauvais sens du terme. Tout comme moi. J'avais arreté de lui enlever les morceaux de verre des doigts. De toute façon, elle n'en avait plus. Je regardais le vide et serrais de plus en plus son poignet entre mes mains. Quand elle commença à gémir à cause du mal physique que je lui faisais, je la pris subitement dans mes bras. Je ne sais pas si c'était plus pour la réconforter elle que pour me faire du bien à moi. Je crois que c'était un peu pour nous deux. Mettant mon visage au creux de son cou, laissant mes bouts de souffle atteindre sa nuque, j'attendais qu'elle dise quelque chose. Non en fait je n'attendais rien. Rien du tout.

    On resta collé l'un à l'autre ainsi pendant un long moment. Je n'étais pas prêt à affronter ses yeux et elle les miens. Nous n'étions tout simplement pas encore remit de nos émotions. Lorsque ce fut bon, ou presque, je lui permis de se détacher de moi, déserrant mon étreinte et laissant à mes cheveux le plaisir de venir me cacher la vue. Ça m'arrangeait car je ne voulais pas voir et être vu. J'entremelais mes doigts à ceux de Aerith et me laissais tomber en arrière pour être en partie allongé sur le lit. Mon dieu... ils sont morts. Qu'est ce qu'elle a pu ressentir ? De la tristesse oui, mais une immense solitude dont je suis certainement incapable de mesurer l'ampleur. J'aurais dû être là bon sang. L’entraînant avec moi dans la semi et délicate chute, je me mis de côté et passa un bras au niveau de sa taille pour la tenir. Elle n'était plus vraiment prisonnière, elle était devenue une sorte de peluche. Me rapprochant encore un peu plus d'elle, finalement pas chaud pour reprendre le cours de ma vie maintenant, je réalisais sa force de caractère. Elle sourit tout le temps, elle bouge tout le temps, elle aide tout le temps... Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'elle est comme ça, pourquoi est-ce qu'elle ne pense pas plus à elle ? Elle aurait du me le dire, j'aurais voulu être là pour elle. Elle aurait du m'envoyer un de message à la con pour me dire ce qui n'allait pas bien, me dire ce qui se passait. J'aurais tout compris. Qu'elle ne m'avait pas quitté par choix et puis tout le reste. ...Putain. Je hais ce que j'adore d'elle.
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Aerith Braginski
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyDim 4 Mar - 20:44

    « T-Tu me fais mal, Julian ... »

    C'est tout ce que j'avais réussi à bredouiller quand l'emprise qu'il avait sur mon poignet, devenue trop forte, me faisait souffrir. Aussitôt, il m'avait enlacé de ses bras, et j'avais cessé de me ronger les ongles. Même plongée dans mes pensées bien sombres, j'avais entendu sa respiration qui s'était coupé quand je lui avais annoncé la chose. Au début, j'avais songé à ne pas lui dire, me taire et garder ça pour moi. Mais il sait bien que je ne peux rien lui cacher, ou presque. J'avais cessé de bouger, je me sentais tellement ... vide. Mon regard l'était, mon corps me semblait si flasque, c'est le souffle chaud de sa respiration qui me 'réanima' si je peux ça comme ça. Je l'ai déjà dit, je ne veux inspirer de la compassion ou de la pitié envers personne, pour ne pas qu'on me pointe du doigt en pensant intérieurement 'Oh ce n'est pas la pauvre orpheline qui a perdu toute sa famille dans un incendie ? Si ça se trouve, elle pourrait en être l'auteur'. A cette époque, j'aurais voulu ne pas être seule face à ça, j'aurais voulu que quelqu'un me soutienne, mais j'étais loin de Julian, de Nanami, et Kisame n'était plus ... J'avais fini par croire que le destin m'en voulait. Qu'il avait décidé que je devais rester seule, alors je m'étais mis en tête que le seul moyen de ne pas attiser la pitié des autres, c'était de paraître forte. C'est complètement contradictoire et égoïste de ma part, mais maintenant, ses bras qui m'enlacent, sa respiration que je sens dans le creux de mon cou, je n'ai pas envie qu'ils m'abandonnent. J'imagine que lui aussi, il doit être chamboulé de cette nouvelle, peut-être même plus.

    Malgré mon envie certaine de le serrer contre moi, mon corps restait inerte, comme un cadavre et même lorsqu'il desserra son emprise, aucun mot ne sortit de ma bouche. Mes yeux bleus n'osaient pas le regarder, ils préféraient rester rabaissés au sol. Dans tous les cas, je n'aurais même pas pu apercevoir ses yeux, cachés par ses cheveux. Entremêlant ses doigts avec les miens, il se laissa tomber sur le lit, m'emportant par la même occasion, doucement dans sa chute. Je tombais alors lentement, me retrouvant sur le côté où mon regard se décidait enfin à se poser sur lui. Passant une main à ma taille pour enfin se rapprocher de moi, je le regardais silencieusement, finissant par me mordre la lèvre en détournant mon regard. Pardon Nathalia, je t'avais promis que jamais je n'userais ou me servirais de ta mort comme d'un prétexte ou autre. Jamais. Ce soir là, notre dispute était au sujet de Julian, parce que je t'avais dit que je ne l'aimais que par amitié, tu m'avais affirmé l'inverse. Tout ça pour ça ... Tu vas m'en vouloir, mais si j'ai l'occasion de pouvoir le serrer contre moi, que ça soit une seconde ou deux, je ne laisserais pas ma chance disparaître. C'est égoïste, mais j'en venais à ça. Passant mon bras autour de sa taille à mon tour, je colla ma tête à son abdomen, et le serra aussi fort que je le pouvais sans l'étouffer non plus. J'aurais tant aimé qu'il soit là il y a deux ans, quand l'accident s'est produit. S'il avait su à cette époque, qu'est-ce qu'il aurait fait ? Je n'en sais rien, il est trop imprévisible.

    Ma seconde main, bien que recouverte de sang - ce qui m'avait échappé même avec la douleur -, s'était accrochée à son T-Shirt, ne souhaitant qu'une chose : ne pas le lâcher. S'il savait pourquoi elle et moi on s'est disputé ... Non, il ne le saura jamais. Je serais muette comme une tombe. Relevant mon visage, je m'oubliais ... Mon mauvais côté égoïste passait en seconde position dans ma tête. Relâchant son T-Shirt, ma main alla caresser ses cheveux, ne le lâchant pas du regard. Ce côté de moi qui me dit de penser plus aux autres qu'à ma poire, j'ai commencé à l'avoir depuis l'accident, étrange non ?

    « Ça va aller ... Ça va aller ... » finissais-je par dire d'une petite voix en essayant de sourire. Je n'ai même pas pleuré ... Je suis devenue grande ? Non. C'est juste parce que je sais bien me retenir quand la situation l'exige.
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Julian de Rodez
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyDim 4 Mar - 21:26

    - Ça va aller ... Ça va aller ...

    - Arrête, crachais-je, arrête d'être comme ça. Arrête de faire semblant.

    Ça ne m'allait pas de dire ça mais je le disais tout de même. J'étais peut-être dans une optique où je la voyais encore comme une poupée trop fragile pour pouvoir se mentir à elle même mais en tout cas, son geste, je l'avais arrêté dans sa lancée. Sa main restait bloquée dans mes cheveux. Elle ne pouvait plus bouger le moindre petit doigt. Je ne mesurais pas ma force, je n'y arrivais pas. Elle me foutait hors de moi à penser à moi au lieu de penser à elle. C'est sur, c'était aussi une façon d'éviter de pleurer mais pourquoi éviter ? C'est sensé faire du bien et je veux qu'elle se sente bien. Je veux qu'elle pleure, aussi stupide que ça puisse paraître.

    Finissant par lui rendre sa main car si je la gardais un peu plus longtemps sous mon emprise elle risquait d'avoir des contusions, je me redressai dans mon lit, subitement, cachant mon visage avec mes bras. Ça me soûlait cette histoire. Elle me soûlait. J'étais triste et enervé à la fois. Pas bon mélange. Levant à son tour son buste pour voir ce qui me prenait, elle commença à prononcer mon nom mais je lui coupai la parole à temps. Non. Pas de Julian qui tienne.

    - Tu m'énerves. Tu m’énerves !

    Comme si elle n'avait pas bien comprit, j'en rajoutai une couche en lui adressant un mauvais regard. " Sois égoïste " qui disait sans qu'elle ne puisse le comprendre.

    - Tu peux pas penser à ta gueule des fois ? MERDE QUOI AERITH ! C'est TOI qui a perdu ta famille, PAS MOI ! C'est à MOI de te dire que ça va allait, certainement pas... certainement pas toi putain !

    Et voilà, j'avais réussi. Une larme coula sur sa joue et je pus l'intercepter avec mon index avant qu'elle ne s'écrase sur ses lèvres. Pas trop tôt. Elle pourra enfin se vider de ce qu'elle a sur le coeur, la conscience et le reste. Ça peut sembler méchant, voire même complètement dénué de sens d'avoir chercher à la faire chialer mais j'étais persuadé qu'elle n'avait pas eu l’occasion de le faire lors de l'incident. Elle est du genre à prendre sur elle et à refouler ses sentiments en autre chose. Je le sais parce que c'est aussi comme ça que je fonctionne. Sauf que moi, contrairement à elle, ' le autre chose ', c'est pas le besoin d'aider autrui. Qu'ils crèvent les autres ! On s'en fout !
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Aerith Braginski
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyDim 4 Mar - 23:03

    Mon minuscule sourire s'était bien effacé lorsqu'il me demanda d'arrêter, arrêtant ma main en serrant mon poignet. Qu'est-ce qu'il cherche à faire ? Moi, faire semblant ? Je suis si transparente que ça ... ? Plissant les yeux en sentant son emprise se resserrer sur mon poignet, il finit par le relâcher, se redressant en cachant son visage derrière ses bras. Je me redressa instinctivement aussi sans le quitter des yeux, l'écoutant me dire que j'étais la source de son énervement. Je ne comprenais pas, ou plutôt, je ne voulais pas comprendre. C'est ce côté façade qui le dérange ? Mes yeux se promenaient aléatoirement dans la pièce, ne savant pas vraiment où se mettre à l'heure qu'il était. Finalement, je posais mon regard sur lui, déboussolée.

    « Ju- »

    Il ne m'avait pas laissé finir, sûrement parce qu'il se doutait de ce que j'allais dire ... Il me connaît trop bien. Finalement je restais muette face à sa remarque qui me faisait pourtant ouvrir de grands yeux ronds. Ce qu'il dit est tellement vrai, je le sais mieux que personne. Mais c'est égoïste tout ça non ? C'est égoïste de vouloir attiser le regard des autres ... C'est de la compassion ... Celle que je n'ai jamais eu quand l'accident s'est produit. Parce que j'avais tout fait pour l'éviter. Difficile pour moi de changer d'une minute à l'autre comme ça. Son regard planté sur moi m'ordonnait presque de pleurer. Il y a des fois où je me dis que ça ferait tellement de bien de pleurer ... Avant même que je réalise la chose, une larme rasait ma joue, et fut interrompue dans sa lancée par l'index de Julian. Je fronçais les sourcils, me retenant d'en laisser couler d'autres.

    « Ça ... Ça ne la ramènera pas ... » déclarais-je en sachant que mes paroles n'étaient pas une révélation. « Ce n'est pas un crime ... de penser ... aux autres ... » La fin de ma phrase était inaudible, logique. Une petite voix m'hurlait de me taire et de me libérer de ce qui entravait mon égoïsme.

    Puis finalement, je laissais tomber l'idée de lutter. Ça suffit ... J'en ai assez. Soyons honnête, j'ai pleuré après l'incendie, mais seule. J'avais toujours pensé que c'était mieux ainsi, et je le pense toujours. Je m'étais mis en tête que pleurer ne ferait rien d'autre que de m'apporter des ennuis. J'avais pleuré quand Kisame était partie, après j'avais été condamné à ne plus revoir Julian, ni Nanami, j'en avais versé des larmes aussi ... Et puis la manoir a brûlé. Alors j'ai cru qu'en arrêtant de pleurer, mes problèmes s'arrêteraient. J'avais peur qu'en pleurant encore une fois, on allait m'enlever quelque chose. En arrivant ici, j'étais persuadée qu'il ne me restait plus rien à perdre mais par miracle, je me suis fait des amis, j'ai pu grandir ... Et mieux que tout, j'ai pu retrouvé Julian. Alors, mettez vous à ma place, qu'est-ce ou plutôt qui est-ce que j'ai peur de perdre à présent ?

    Attrapant sa main, je commençais à sangloter silencieusement tout en serrant celle-ci, de plus en plus fort. Tu veux me voir égoïste ? Très bien. Relevant mon regard vers lui, qui semblait comblé de sa réussite, je relâcha sa main pour pouvoir l'entourer de mes bras, alors que mes larmes redoublaient. Passant mes bras autour de sa taille pour le serrer contre moi, je ne retenais plus aucune larmes qui voulaient sortir, ça n'en valait plus la peine. Allez-y, sortez pendant que vous le pouvez, je m'en fiche. Le silence était brisé par mes sanglots que je trouvais pitoyable, mais qui malgré moi, me soulageait. Je me fiche pas mal du reste si j'ai Julian près de moi. Au bout de longues minutes de sanglotements interminables, je releva mon visage vers le sien, le laissant apprécier le très joli rouge qui avait coloré mes yeux, splendide ... C'est sans le lâcher que je lui demanda d'une voix confuse :

    « Julian, tu ne vas pas m'abandonner, hein ? »

    Il a voulu que je ne pense qu'à moi, voilà le résultat. Je suis juste pitoyable et détestable.
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Julian de Rodez
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MessageSujet: Re: Chambre n°4 Chambre n°4 EmptyMar 6 Mar - 16:40

    - Julian, tu ne vas pas m'abandonner, hein ?

    Si, à chaque fois que j'en aurais l'occation. Non mais Aerith, qu'est ce que t'as de la tête ? Rien ? Elle te sert à quoi alors ? L'épargnant de mon sarcasme pour cette fois, j'entrepris de l'enlacer à mon tour, passant une main dans ses doux cheveux blonds. Ils sentaient la vanille ou quelque chose comme ça. Ce n'est pas original, voire simple et un peu cliché mais c'est un parfum qui lui va à merveille. Ca me rappelle lorsque nous promenions nos soeurs dans le parc et que le temps se montrait chaud et ensolleillée. Son odeur se fondait dans le paysage comme si elle avait en faisait elle même partie.

    Nos soeurs... dire que la sienne est morte. Je ne serais dire à quel point ça me touche ni à quel point je peux être touché. Je le suis et cette seule connaissance me suffit pour comprendre certaines choses. Aerith est pour moi plus qu'une amie.

    - Bien sur que non, soufflais-je avec le plus de délicattesse possible, exprimant tout de même d'une certaine manière que ça me blasait de devoir le dire. N'était-ce pas évident ? Je suis peut-être un enfoiré de première avec beaucoup de personnes mais je ne me conduis certainement pas pareille avec ceux avec qui j'ai réussi à tisser un lien. Ce n'est pas comme si j'étais lié à un peuple entier. Il faut des places VIP pour accéder à mon coeur. Ceux qui en ont sont bien evidemment ma petite soeur, Aerith, Nathalia et qui sait ? Elric prochainement ? Qui aime bien châtie bien. Même si il voudra à coups sur m'envoyer son poing dans la gueule quand nous nous verrons, je suis sur qu'il ne me déteste pas. Autant que je ne déteste pas Aerith malgré son comportement qui régulièrement échappe à mes valeurs. Non, ce n'est pas un crime de penser aux autres avant soi mais c'est suicidaire d'agir uniquement dans cette optique.

    - Promets-moi de ne pas t'abandonner non plus.

    Car de plus en plus, c'est ce que j'ai l'impression qu'elle fait. Elle s'abandonne, ne se préoccupe plus d'elle et de son sort. J'ai conscience que ça doit être difficile de perdre l'intégralité de sa famille en l'espace d'une nuit, de voir ses amis mourir ou partir mais ce n'est pas une raison pour lâcher l'affaire. Pour lâcher la vie. Si elle est encore sur pieds et en pleine forme, elle doit en profiter. Ceux qui sont morts doivent de là où ils sont en rêver.

    Me décollant progressivement d'elle, je pris son visage entre mes mains et posa un doux baiser sur son front. J'ai lu quelque part que ce genre de baiser est symbole de protection, j'espèrais qu'elle le ressente donc comme tel. Ensuite, je fis quelques pas dans la pièce, slalomant entre les morceaux de verre pour arriver jusqu'à la commode. Me saissisant d'une boite de mouchoir que je tendis à ma triste et jolie blonde, je repris, ton ironique pour tenter de lui faire décrocher ne serait-ce qu'un tout petit sourire

    - Arrête de t’apitoyer sur ton sort.
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