House Fukkou
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Chambre n°5

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Dante McCry
Dante McCry

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Masculin Age : 41
Date de naissance : 18/01/1983
Messages : 1085

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MessageSujet: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyMar 29 Nov - 19:54

Chambre n°5


Dernière édition par Dante McCry le Mer 14 Mar - 16:58, édité 1 fois
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Shiro McCry
Shiro McCry



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Date de naissance : 18/12/1994
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyMar 6 Déc - 16:49

Le pas calme et détendue, ce n'était rien d'autre qu'un chantonnement qui prévenait de l'arrivée de Shiro. Un chant dérangeant, venant d'une personne spéciale, le genre de chose peut-être tout à fait normale ? Elle dut parcourir un petit trajet à travers des couloirs assez vide, décevant la jeune fille qui aurait été satisfaite de rencontrer quelqu'un, encore plus si celle-ci était Dante ! Dante ! Le nom de son frère ne cessait de l'assallir depuis un moment déjà. Peut-être étais-ce du au faite qu'elle était toute excité de le revoir enfin, ou peut-être parce que celui-ci était professeur maintenant. Il y avait tellement de proposition à faire que s'en était déroutant.

Ce ne fut qu'au bout d'un petit moment ou sa chanson qui s'arrêta, qu'elle arriva juste devant la porte de sa chambre. Elle se remémora du moment ou la secrétaire lui remettait avec une main toute tremblante, la clée qu'elle possédait dorénavant. Un sourir s'était dessiné sur son visage et elle entra après avoir déverrouiller la porte. C'était une chambre comme une autre, bien que plus spacieuse que ce qu'elle imaginait. Il y avait plusieurs armoires et deux lit double. " Qu'est ce que ça veut dire ? ", se questionna Shiro en décalant la tête, intriguée. Peu importait, elle alla ranger ses valises en dessous de l'un des lits avant de retirer sa cape sang, laissant apparaitre sa robe blanc qui laissait dépasser son short moulant rouge. Le froid qui se répendait ces derniers temps ne l'affectait pas, porter de telles vêtements lui semblait naturel. Elle caressa la douceur du lit avec un sourir malin sur le coin des lèvres, avant de ressortir de la pièce en prenant sa cape rouge ou elle s'engouffra dedans, refermant la porte à clée derrière elle.
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyMer 7 Déc - 23:32

    C'est sans intérêt soudain que j'arrivai enfin devant ma chambre, portant le numéro cinq. J'aurai bien voulus pensé à autre chose mais mon esprit était remplit d'images de Nanami. Je ne m'étais pas retourné, ne lui avais accordé aucun regard et était simplement partit tel une âme errante. Étais-ce vraiment ce que je voulais ? M'éloigner d'elle et faire comme si on ne s'était jamais parler ? Non... Au fond de moi, je ne le voulais pas... Mais je ne pouvais la forcer à rester à mes côtés si elle ne le désirait pas. Ce serait égoïste... Tout comme je suis lâche de ne pas avoir osé lui demander...

    Enfonçant la clé dans la serrure, je déverrouillai la porte et entrai lentement dans la pièce. Celle-ci était spacieuse mais sentait fortement le renfermé. Soit, une désagréable odeur pour quelqu'un comme moi, qui est un odorat plutôt développé. M'avançant plus au milieu, je remarquai avec soulagement que mes affaires était bien arrivées et que j'allai pouvoir me changer. En revanche, ma joie fut vite gâchée par le fait de voir deux lits placés là. Comment ?! Un colocataire ? Une odeur particulière traversant mes narines au même moment, je me mis à renifler l'air, interpellé. Parmi les odeurs de vieilleries, je sentis un parfum féminin. Non, ne me dites pas que... ! UNE colocataire !

    Devenant blanc comme un linge, je crus perdre mon âme un instant. Mais comment je vais faire ?! Je ne peux pas vivre et dormir dans la même pièce qu'une fille ! Elle pourrait me tomber dessus à n'importe quel moment ! Faisant les cent pas dans la chambre, c'est lorsque je me pris malencontreusement le pieds dans l'un de mes sacs que je me calmai enfin. Tombant lourdement sur la moquette, mon ardeur se refroidit illico. Bon Haku ! Positive ! Si ça ce trouve, on ne fera que se croiser ! Affichant un vieux sourire faussement joyeux et peu convaincu, je me relevai doucement pour ouvrir l'une de mes valises. J’empestais le chien mouillé et une bonne douche n'était pas de refus !

    Prenant quelques affaires, je posai mes bagages sur mon lit et me dirigeai dans la salle de bain. Me déshabillant à la va-vite, je fis tourner les robinets et me glissai sous le jet, appréciant l'eau chaude qui coulait sur mon corps. Y'a pas à dire, une bonne douche, ça fait du bien ! Baissant la tête, je laissai mes cheveux devenus encore plus sombre se coller à mon visage, regardant le liquide disparaître dans le siphon.

    Après quelques minutes, et une fois bien savonné, je ressortis de là et me rhabillai en vitesse pour aller manger. Mon ventre criait encore et toujours famine, désespérant de ne pas avoir pu goûter le biscuit que Nanami lui avait proposer avant de redevenir humain tandis que moi je repensai encore à elle. Normal me diriez-vous ! C'est à l'heure actuelle la seule personne que j'ai rencontrer jusqu'ici ! Et bien que ce soit juste, je vous répondrai pas seulement... Elle m'avait réellement touché... Et je ne parle pas de mon apparence de loup en disant ça mais, de mon coeur...

    Fin prêt, je me regardai une dernière fois dans la grande glace et quittai silencieusement la chambre en fermant derrière moi. Les bons plats - ou pas - du réfectoire m'appellent !
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Shiro McCry
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Féminin Age : 29
Date de naissance : 18/12/1994
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyMer 21 Déc - 12:29

Shiro avait quitté sa chère soeur et avait erré pendant un moment dans les couloirs avant de se diriger vers sa chambre car elle voulait se changer, bien qu'il y avait eu une annonce comme quoi tout les élèves devaient se rendre dans leur salle de classe respective au risque d'avoir une grâve sanction. Mais cela importait peu à la jeune McCry qui, une fois arriver devant sa porte, elle entra comme si peu importait que quelqu'un était là ou pas. Il n'y avait cependant personne, la laissant silencieuse. De toute façon, elle n'était pas particulièrement amusé à l'idée de rencontrer des gens aujourd'huis. Elle se découvrit de sa cape rouge et se déshabilla sur place en prenant la peine de fermer la porte derrière elle. Shiro fouilla dans sa valise avant de trouver quelque chose à se mettre. Un short noir moullant avec une robe blanche de soirée... cela lui semblait convenable, et peu importe ce qu'en penserais les autres d'elle. Cela découvrait cependant ses bras mutilés de cicatrise, ce qui lui déplaisait un peu beaucoup. Elle recouvra alors son corps de sa cape rouge et mit ses énorme gant pour un peu masquer son corps mutilé. Par la suite, elle quitta la chambre pour se dirigé vers sa classe en fermant derrière elle.
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Shiro McCry
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptySam 31 Déc - 13:20

Le temps avait passé, la fête de Nöel était terminé depuis déjà un bon gros moment, laissant place à une vie normale et quotidiennement ennuyeuse pour Shiro qui avait regagner sa chambre en silence, seule. Elle se moquait d'être accompagner de toute manière car c'était une routine habituelle pour elle; La solitude était sa meilleure amie depuis longtemps maintenant et personne ne risquerait de la remplacer. Arriver dans sa chambre, elle jeta un regard vide pour constater qu'elle se retrouvait dans une chambre... aussi vide que son regard meurtrier. Elle n'avait reçue qu'un cadeau, et un petit. Elle avait un grand doute en ce qui concernait les expéditaires de ces cadeaux, bien qu'elle se doutait que son frère devait être dedans. Mince, je ne lui ai rien donné, ronchonna intérieurement la jeune fille en pensant qu'il lui avait quelque chose et pas elle. Elle haussa les épaules en levant les yeux au ciel. Ho, et puis tampis !

Elle se jeta sur un des lits avant de se rendre compte que ce dernier appartenait à son collège grâce à l'horrible odeur de la bête mouillé qui lui donnait envie de recracher ses tripes. Alors elle se jeta sur son lit à elle qui ne sentait rien car, oui, Shiro ne possédait qu'une odeur; Celle du sang. Elle ne rafolait et le rouge était sa couleur préférer. Esquissant un sourire mal-sain, elle ouvrit le petit paquet qui n'était pas plus gros qu'une feuille. C'était une magnifique gourmette en argent ou il était inscrit; Ai shiteru en italique. C'était de la part de son frère, Dante. Elle ne sut quoi penser de ce cadeau, le regardant d'un visage froid. Elle finit par le mettre en se disant que c'était bien là son frère qui lui avait offert. C'était mignon de sa part de penser à elle, bien que l'inverse l'aurait étonné car elle venait d'arriver à House. Mais il n'avait toujours pas discuté du plus important, de qu'avait fait la jeune fille à la section scientifique. Shiro se redressa de son lit avec un impression de vide au niveau de la poitrine, comme si il lui manquait son coeur, alors que cette dernière savait très bien qu'elle le possédait. Elle finit par se lever, se changeant rapidement en mettant un t-shirt rouge avec un pull blanc ainsi qu'un jeans rouge. Elle mit ses gants avant de recouvrer son corps de sa cape pour ensuite quitter les lieux. Elle avait faim.
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyVen 20 Jan - 18:10

    (Comment j'ai trop manqué d'inspiration sur ce coup là ! O.O)

    Je n’avais donc eus d’autre choix que de me faire raccompagner par Nanami jusqu’à ma chambre après avoir quitté le hall et le dénommé Akira dont je lui avais également rendu sa veste qui par chance, n’était pas totalement recouverte de poils. En revanche, c’est en traversant les nombreux couloirs et escaliers que nous avions pressé le pas, non seulement car les regards dirigés vers moi n’étaient pas très amicaux, mais aussi parce que je ne maîtrisais toujours pas mon temps de métamorphose. Il serait temps que je l’apprenne d’ailleurs ! Ça m’arrive fréquemment en ce moment !

    Ouvrant la porte pour moi une fois que nous y étions arrivés, c’est pile à l’instant où l’on pénétra dans la pièce qu’un nuage de fumé bien familier vint embrumé nos vues, me laissant le temps d’enfiler mon peignoir. Quelle chance que je l’avais posé là !

    Le nuage dissipé, j’avais proposé à la demoiselle de s’asseoir tandis que des questions affluaient dans ma tête comme : « Que c’est-il passé ? » ou bien « Pourquoi étais-tu si tendue en voiture ? » car oui, mon ‘instinct’ en quelque sorte m’avais fait ressentir son angoisse. J’avais vraiment envie de savoir, tellement même que ça me brûlait quasiment les lèvres. Seulement… Je ne voulais pas l’ennuyer avec mes interrogations, qui de plus étaient personnelles. Entre-ouvrant alors inconsciemment la bouche, je remarquais sa mine fatiguée et après un instant de réflexion, j’esquissai un sourire pour lui dire :

    « Tu as l’air épuisée. Si tu veux, tu peux prendre mon lit, ça ne me dérange pas. Et puis, ça m’ennuierai que dans ton état il t’arrive quelque chose entre ma chambre et la tienne. Moi, je vais aller me doucher alors je t’en prie, fais comme chez toi, je n’ai pas sommeil de toute façon. »

    C’est vrai, je ne ressentais pas l’envie de dormir bien que l’ambulance m’est alerté tôt dans la nuit. Sûrement dû à mon côté loup, je suppose. Ouvrant mon armoire, je pris de quoi m’habillé et me dirigeai vers la salle de bain en un dernier sourire. J’ignorais si elle allait m’écouter ou bien sortir mais après tout, ce n’étais qu’une proposition, rien ne la forçait à suivre mes paroles, absolument rien…

    Pénétrant dans l’autre pièce, je refermai à clé derrière moi et prenais place sous l’eau chaude avec toujours ces questions qui me martelaient l’esprit.


Dernière édition par Haku no Sôma le Ven 20 Jan - 19:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyVen 20 Jan - 18:42

    ( Ye te comprends ! Ça m'arrive souvent en ce moment, c'la de-mer )
    - Tu as l’air épuisée. Si tu veux, tu peux prendre mon lit, ça ne me dérange pas. Et puis, ça m’ennuierai que dans ton état il t’arrive quelque chose entre ma chambre et la tienne. Moi, je vais aller me doucher alors je t’en prie, fais comme chez toi, je n’ai pas sommeil de toute façon.

    Ni une ni deux, Haku attrapa des affaires dans son armoire et se rendit dans la salle de bain sans attendre de moi une quelconque réponse. De toute façon, je n'aurais pas pu lui en fournir si vite. Déjà parce que je n'ai pas la possibilité de parler et aussi parce que ma décision n'était pas encore prise. Il avait beau dire ne pas être fatigué, il allait surement avoir besoin de son lit en plus de ça. Ne serait-ce que pour s'asseoir et lire un livre ou se poser confortablement. Mais je comprenais d'un autre côté, étant pas bien placée pour savoir qu'une inquiétude au sujet de quelqu'un peut nous tracasser sévèrement, que ça l'arranger que je reste ici. Que je ne fasse pas de trajet entre sa chambre et la mienne. Fermant la porte derrière lui, j'entendis l'eau de la douche coulée et me remémora encore la chance que j'avais. Vraiment... Ma première vie ne pas m'a épargné mais ma deuxième est tout simplement merveilleuse. Un oncle qui m'aime, des amis intentionnés... Que revez-de mieux sinon un petit-ami ? Car oui, d'après quelques lectures, une vie parfaite se résume en ça : Famille, amitié et amour. Trois belles choses. Même si cette troisième... m'effraie au point que je ferme les yeux pour faire mine de ne pas voir la définition des sentiments que je ressens ces derniers jours de plus en plus clairement.

    Me posant finalement sur son lit, car la fatigue avait reprit du poil de la bête, je sortis mes chaussures puis mes chaussettes. Une fois donc en short et collants violets ainsi qu'un pull en laine plutôt large et blanc nacré, je me suis installée sous les couettes et j'ai fermé les yeux. Le noir n'était pas rassurant mais l'odeur de Haku était présente dans la pièce, sur chaque objets et je me sentais plus en sécurité. De sucroit, je l'entendais bouger derrière la cloison alors je pouvais m'endormir l'esprit tranquille. Commençant donc rapidement et facilement à sombrer dans les bras de Morphée, le rêve que je fus m'en dissuada bien vite. La scène de mon accident, je la revoyais. Elle repassait encore et encore dans ma tête. Mais au volant c'était mon tonton et en siège passager... Haku. De fines larmes vinrent silencieusement meubler mes joues rosies par le froid. Mon corps se recroquevilla sur lui même et mes poings se serrèrent sous la vision de ce cauchemar dans lequel j'étais piégée.
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyVen 20 Jan - 20:30

    (Comme tu dis ! x))

    Propre et surtout habillé, j’étais ressortis de la salle d’eau pour retourné à la pièce principale lorsque j’arrêtai tout mouvements au pas de la porte. Nanami était toujours là, enfouie sous mes couettes et les yeux clos. Jusque là, tout allait bien mais c’est lorsque je m’apprêtai à m’asseoir sur le bord de la fenêtre qu’un détail me rétracta aussitôt. Des larmes. De fines larmes coulaient le long de ses joues rosies et ses paupières bougeaient beaucoup trop pour quelqu’un qui dort paisiblement. Elle devait certainement faire un cauchemar et je ne pouvais malheureusement pas l’enlacé pour la rassurer…

    Que suis-je censé faire ? Prenant ma tête dans mes mains, je cherchai vivement une solution lorsqu’une idée me vint soudainement à l’esprit. M’asseyant alors doucement au bord du lit, j’hésitai un court instant puis, approchant ma main lentement, je me mis à caresser ses cheveux. Ça peut vous paraître idiot comme réaction mais c’est ce que je faisais à ma petite sœur lorsque nous étions plus jeunes et qu’elle faisait des mauvais rêves. A l’époque, on dormait tout les deux dans la même chambre et pour éviter de donner plus de soucis à ma mère, c’est moi qui m’occupais d’elle. Jusqu’à présent, ça a toujours fonctionner alors je ne vois pas pourquoi là, ça ne fonctionnerait pas !

    Continuant de caresser paisiblement et dans un rythme régulier la chevelure blonde de Nanami, je gardais les yeux rivé sur les siens, vérifiant que mes caresses avaient un bon effet sur elle. C’est alors que ses paupières se calmèrent et que ses mains, qui formaient un poing se décrispèrent, tout comme son corps. Content du résultat, je souris et me redressai pour aller vers la fenêtre mais plus je m’éloignai, plus elle recommençait. Curieux… Pensais-je en fronçant les sourcils.

    Revenant vers le lit, je ne fus pas surpris de constater qu’il restait de la place, son petit corps ne prenant que la moitié de l’espace. M’installant donc à ses côtés, les jambes étendues et le dos au mur, je repris mes caresses là où je les avaient laissés jusqu’à ce que Nanami ne se retourne pour se coller à moi dans son sommeil. Surpris, je vous avoue avoir eus un coup de chaud mais ce n’était pas désagréable. Prenant l’une de ses petites mains dans la mienne, je n’eus pas le temps de dire ouf que la fatigue vint me faucher à mon tour après seulement quelques minutes. Tiens donc ? Alors comme ça monsieur n’avait pas sommeil, hein ? Foutaises ! La fatigue l’emporte toujours !
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptySam 21 Jan - 18:01

    Mon cauchemar était devenu, au fur et à mesure, un beau et joli rêve. Seulement… il était bien étrange. Certaines fois, je voyais de mauvaises fins et d’autres fois de très bonnes dans un laps de temps très court. Presque en même temps. Ce à quoi on pense quand on dort me parait très compliqué et brouillon. Je suis sure de ne pas être la seule de cet avis-là. Mais à ce que j’ai entendu dire, c’est plus que ça. C’est nos songes qui se percutent et s’entremêlent. Le mélange est, je vous l’accorde, peu de fois compréhensible alors quand on me dit que c’est un message qu’il faut savoir interpréter… J’ai bien du mal !

    Au petit matin, vers peut-être six heures moins dix, je me suis réveillée. Surement pas à cause de la lumière du jour qui n’était de toute façon même pas présente mais parce que je m’étais endormie assez tôt. Il devait être quoi... 19h30 quand j’ai commencé à fermer les yeux ? Dormir plus de 11h30, je ne peux pas. Car au contraire, si je reste encore plus de temps allongée mais sans me sentir épuisée, je risque de vraiment l’être au réveil. Et ce n’est pas ce qui a de plus génial pour débuter comme il le faut une journée.
    Cette journée en parlant d’elle… elle avait l’air de bien commencé. En effet, en levant lentement mes petites paupières, je vis le visage de celui qui était resté à mes côtés toute la nuit. Il était si proche… C’était… embarrassant. Rougissant bêtement, ma respiration s’était coupée d’elle-même comme si elle avait peur, de par l’air expiré sur son visage, de le sortir des bras de Morphée. Un ange dort dans mon lit. Mon lit ? Oh mais oui ! Suis-je bête ! C’est vrai que je me suis… assoupie dans sa chambre. Dieu de dieu, j’ai dû le déranger quand l’heure fut venue pour lui d’aller se coucher !

    Le réflexe de me ronger la peau du pouce me venu subitement. Seulement, en souhaitant emmener ma main vers mes lèvres, je me rendis compte que celle-ci était coincée dans celle de Haku. Coincée… confortablement placée devrais-je dire. On aurait dit que mes fines phalanges avaient trouvé un toit sur mesure. Elles se glissaient parfaitement entre celles de mon ... ami ? Oui oui, ami ami ! Rougissant de plus belle après cette courte et muette hésitation, je me remis correctement sur le lit. Rivant mes prunelles violettes droit sur lui, c’est avec un regard attendri et incontestablement amoureux que j’attendis son réveil en toute patience.
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyDim 22 Jan - 17:30

    Noooon… Je ne veux pas me réveiller ! Je vais perdre mon si beau rêve… Non, non, non ! Crispant mes paupières, je cherchai à préserver les images que j’avais en tête, celle de moi pouvant prendre dans mes bras une jeune femme dont je ne voyais pas le visage. Je rêvais en effet d’une vie sans malédiction et sans contraintes dans laquelle j’avais le droit au bonheur d’avoir une petite amie. Son visage, il avait commencé à se dessiné peu à peu jusqu’à ce que la réalité du réveil ne me perturbe au point que cette image ne disparaisse de mon esprit. Eh merde… Ouvrant doucement les yeux, je n’eus nul besoin d’adapter mes pupilles à la lumière puisqu’il n’y en avait pas. C’est curieux, le soleil n’est pas encore levé ?

    « Hii… !! »

    Petit hâle de surprise en voyant des yeux m‘observer, j’étais tombé du lit dans un fracas tel que mes fesses s’en souviennent… M’appuyant alors sur les draps pour m’aider à me redresser en massant douloureusement celle-ci, je revis ces même yeux me regarder d’abord apeurés en m’interrogeant pour savoir si j’allais bien, puis amusés, sûrement en voyant la tête que je devais faire. Le brouillard du sommeil dégagé, je pus aisément voir dans la pénombre du petit matin que ces petits yeux appartenaient à Nanami, me rappelant ainsi au passage que je m’étais endormi à ses côtés. Arf, quel con… N… Non, non ! Je n’ai pas eu peur…

    Mes vêtements toujours sur moi, je ne m’étais donc pas transformer dans la nuit et cela voulait dire que nous n’avions pas dormi trop l’un sur l’autre. Fiou ! C’est pas que ça m’aurait dérangé mais… Je ne suis pas certain que Nanami aurait appréciée se réveiller à côté d’un homme nu… Erm… Passons ! Debout sur mes jambes, je baillai et m’étirai un bon coup avant de me remettre à masser mon derrière en cherchant quelque chose à dire, bien que je savais qu’elle ne pourrait pas me répondre. Oh, quelle belle journée !… Il fait… Encore nuit… Yeah ! Réfléchi un peu Haku avant de penser ! Hum ? Ok… Laissez tomber ! Bon, bon, bon ! Dis quelque chose, n’importe quoi !

    « Bien dormi ? »

    Ouais, euh… Ça devrait faire l’affaire, hein ! Tiens, je n’avais pas remarquer que la lune était pleine… Sûrement à cause des nuages de neige qui la cachait hier. Elle est… Magnifique. Oui, vraiment… Pensais-je en reposant mon regard sur la demoiselle toujours au lit. Houlé ! Je m’égare moi ! Oh mais j’y pense ! Pourquoi ne pas en profité pour aller observer le levé du soleil ?
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyMar 24 Jan - 19:16

    Je fais si peur que ça ? Non parce que pour qu'il cri et tombe au sol en me voyant, je me pose des questions... Inquiète cela dit avant tout à son sujet, je m'étais dressée dans le lit, me mettant à quatre pattes pour voir ce qui se passait en bas. Il était là, allongé au sol, en train de grimaçer. Son crâne devait de toute évidence lui faire mal car il n'arrêtait pas de se le frotter. Mauvaise chute ? Me mettant ensuite en position indienne, tripotant mes mains car ne sachant pas quoi en faire, j'attendis qu'il redresse ses yeux pour le questionner du regard. Seulement, alors que ma mine était intriguée, elle devenue subitement froissée par un sourire. Ses cheveux étaient en bataille, on aurait dit un métalleux tout droit sortit d'un concert de ACDC. Me retenant de rire comme je le pouvais en posant une main sur ma mâchoire histoire de l'empêcher de s'ouvrir d'avantage, je me servis de l'autre pour l'aider à se lever. Une fois debout, il se frotta les fesses ce qui eut l'effet de m'amuser d'avantage. Vraiment... il est drôle sans le vouloir !

    - Bien dormi ?

    S'approchant de la fenêtre, il passa un oeil sur la vitre pour apercevoir tout comme je le faisais la lune qui était notre seule source de lumière. Ses rayons lumieux d'ailleurs, comblaient la pièce au point de lui donner un charme qu'elle n'a pas en plein jour. Il faut dire qu'ici, tout est si neutre... Je ne m'attendais pas à mieux pour une maison de redressement mais tout de même, c'est un triste lieu de vie. Heureusement que Haku est assez bordélique et que ses affaires éparpillées un peu partout font office de décoration.

    Hochant positivement de la tête pour répondre à sa question, je le rejoignis au bord de l'hublot, appréciant le spectacle naturelle. Le soleil se levait tout juste et les couleurs offertes par son réveil étaient tout simplement splendites. Peut-être même plus que d'habitude mais je crois que le ' facteur ' Haku jouait beaucoup sur mon point de vue.

    << Et toi ? Je suis désolée si je t'ai dérangé Haku... Je ne voulais pas. >> écrivis-je sur mon carnet avant de reprendre lorsqu'il eut fini de lire << Ça te dirait d'aller sur le toit ? >>

    Il avait l'air d'en avoir envie. Ou peut-être que mon envie me faisait croire que lui aussi la possédait mais si il refusait, je n'allais pas me véxer. Je voulais juste... passer un peu plus de temps avec lui, quitte à profiter de sa déjà très grande hospitalité. Oui je sais, ce n'est pas très sérieux ni gentil mais c'est plus fort que moi alors pouette !
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Shiro McCry
Shiro McCry



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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyDim 4 Mar - 19:18

Le chemin vers la chambre fut plus pénible que la génétique eut à le penser. Ses jambes la faisaient souffrir en plus d'avoir plusieurs douleurs un peu partout dans la totalité de son corps. Si sa capacité à manipuler son sang particulier n'avait pas recouvert ses membres pour les faire bouger comme simple pantin, elle n'aurait peut-être même pas été en mesure de se relever dans le couloir, devant la porte de la classe A1 des élémentalistes, ce qui aurait été un comble et surtout, du pur agacement aux yeux de la jeune McCry. Après avoir parcouru plusieurs couloirs ou elle n'avait vu personne s'interposer sur son chemin, elle se retrouva devant la porte de sa chambre ou l'infâme odeur du loup empestait déjà à pleine narine, donnant l'envie d'aller n'importe ou sauf dans sa chambre. Un soupire d'irritation en plus venu exprimer son humeur actuel entre quelques expirations peu contrôlé de la jeune femme qui avait de plus en plus du mal à manipuler son sang sans en ressentir des effets désastreux comme la fatigue ou des spasmes incontrôlable qui étaient probablement la chose la plus agaçantes pour elle qui aimait avoir le contrôle de son corps. En plus, elle ne pouvait pas se permettre d'aller autre part que là étant donné son état et c'était presque un miracle que personne l'ai aperçu.

Saisissant la poignée de la porte, elle tourna celle-ci, se rendant légèrement compte qu'on n'avait pas pris la peine de fermer à clef derrière et une autre odeur se mélangeait à celle du chien mouillé. C'était une odeur féminine mais pas la sienne, surtout pas la sienne. Regardant à gauche et à droite avec des airs de meurtre froid, la génétique constata que la pièce n'était visiblement pas occupé et ce fut probablement la première chose qui venu satisfaire son égo démesurer. Entrant donc enfin dans la pièce, elle referma la porte à double tour derrière elle et commença directement à se déshabiller au seuil de la porte d'entrée, laissant trainer ses affaires qui avaient formé un chemin jusqu'à la salle de bain ou la McCry s'y retrouvait maintenant nue. Toujours la respiration peu maintenu, ses jambes la guidèrent vers la douche ou elle s'écroula dedans malgré le fait qu'elle ai tenté de se retenir avec une poignée à sa portée. Mais à quoi bon prendre une douche debout quand on est à bout ? J'en ai assez... Lâchez mes jambes... J'en ai marre ! Ses pensées, le sang qui s'était cristallisé autour de jambes s'enfonça profondément dans la chair de la génétique pour retourner en leur sein. D'un coup, la jeune adolescente se sentit moins oppressé et une sorte de bien être l'avait prit quand elle avait cessé d'utilisé sa capacité, mais pas suffisamment pour faire oublier les douleurs qui parcouraient chaqu'un de ses membres, comme si ceux-ci étaient en lambeaux. Shiro releva la tête pour voir ou se trouvait la valve et quand elle l'actionna, ce fut une désagréable douche froide qui l'assomma directement avant qu'elle ne passe lentement au chaud. C'&était bien quand elle prenait une douche qu'elle perdait la notion du temps mais peu lui importait à l'heure qu'il était car elle se contentait de regarder la liqueur verte se faire " bannir " du corps de la jeune femme et l'image de Kristoph qui la jetait de sa classe lui revenu rapidement à l'esprit, donnant cet impression de vide en soit. Portant sa main à sa poitrine comme pour vérifier si son cœur était encore bel et bien là, celle-ci frôla une nouvelle cicatrice sur qui continuait jusqu'à son sternum. Pourquoi... ? Ses muscles se crispèrent sur un coup bref et la jeune McCry serra instinctivement les dents et un nouveau liquide transparent venu se mélanger à l'eau qui coulait abondement. Se recoquillant sur elle, un sanglot imperceptible venu détruire le silence de la salle de bain.

- Pourquoi ça fait si mal ? Shiro n'a-t-elle pas été créé pour détruire ? Pourquoi ça fait si mal alors ?!

Après quelques minutes à se lamenter, elle finit par céder et Shiro frappa avec toute la force qui lui restait, le mur qui la soutenait, laissant une fissure à cet endroit. Finissant par se redresser grâce au dit mur, elle coupa l'eau chaude et tenta d'aller chercher une serviette mais malheureusement pour la génétique, ses jambes tremblaient comme si l’hiver avait montré le bout de son nez et en plus, une douleur insupportable venait s'y rajouter. Son regard vide laissait couler des larmes et Shiro ne semblait pas vouloir le retenir, ou plutôt, elle n'y arrivait pas. S'étant abandonné à cette douleur, elle tenta bien que mal d'aller chercher quelque chose pour s'essuyer et chuta aussitôt qu'elle posa un pied devant l'autre, laissant échapper un soupire d'agacement. Shiro finit par se résoudre à ramper comme une larve à son ensuit ou elle se le passa sur le corps pour ensuite repartir vers la chambre à vitesse... escargot. Quelques minutes plus tard, la jeune McCry se retrouvait devant le lit et il lui était pénible d'utiliser ses bras au vu de son état mais malgré cela, elle arriva à monter sur son lit, toujours les yeux emplies de larme dont l'existence était totalement inconnue et ce fut sans la moindre gêne qu'elle s'efforça de fermer les yeux pour se reposer, le corps nue.
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Kristoph Gavin
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyMer 14 Mar - 19:20

    Oui, aussi incroyable que cela pouvait me paraître, l'état de Shiro m'avait peut-être laissé de marbre lorsque je l'avais royalement foutu dehors - et je ne regrette toujours pas mon geste - , mais maintenant je pensais qu'il valait mieux s'assurer de celui-ci. Elle se trouvait amèrement dans mes pensées alors que j'avais toutes les raisons de lui en vouloir, ce qui m'énervait ; voilà pourquoi je décidais de gravir les marches jusqu'au dortoir des génétiques, et n'ayant par ailleurs, aucune difficulté pour trouver sa chambre, qu'elle partageait avec un certain Haku que je plaignais bien allègrement s'ils ne s'étaient pas encore rencontrés, je me retrouvais vite devant la porte de chambre. Aucun bruit ne passait à travers celle-ci, ça me laissait donc croire qu'elle n'y était pas, ou si elle avait suivi mes conseils - qui ressemblaient plus à des ordres en fait -, elle était en train de se reposer. Je m'apprêtais à toquer mais ma main se stoppa avant de frapper la porte, me laissant perplexe. Pourquoi devrais-je frapper ? J'ai eu la politesse de ne pas la virer de ma salle avant même qu'elle eût l'excellente idée de s'attaquer à Djarba, mais je suis surveillant merde. Je n'ai pas besoin d'être poli avec les élèves, ou de leur montrer une quelconque affection, ça serait se montrer trop chaste. Bref, posant ma main sur la poignée, sans prendre la peine de toquer à la dîtes porte, j'ouvris lentement celle-ci, passant ma tête dans l'ouverture. Le spectacle qui me fut offert aurait sûrement attiré l'attention de beaucoup d'autres personnes si la porte était restée ouverte. Bien que mon étonnement était bien présent, mes yeux restaient indifférents au spectacle qui aurait pu faire pisser le sang aux pervers. Le problème c'est que je ne suis pas un pervers qui profiterait justement que la demoiselle fait un somme pour la violer ou quoi que ce soit d'autre. D'ailleurs, qu'est-ce que ça m'apporterait de profiter d'elle, pas grand chose actuellement, à part la colère divine de Dante, ah ha. M'approchant à pas de loup du lit, c'est un grand silence que je pus découvrir avec une once de joie son corps fin, recouvert de cicatrice qui me semblaient toutes plus douloureuses les unes que les autres. Arquant un sourcil en l'observant de haut en bas, je remarqua qu'elle avait du passer par la case douche, sa peau avait cet aspect mouillé qui ne trompe pas. Restant silencieux, je jeta un petit coup d'oeil au sol, recouvert de ses vêtements qui traçaient le chemin menant à la salle de bain. Je n'avais pas pitié d'elle, parce que la pitié est le sentiment le plus rabaissant au monde, non, elle m'inspirait plus une tristesse et une incompréhension intérieure.

    Son passé doit être aussi tortueux qu'étrange, et j'ai bien pu le constater quand Dante avait demandé à ce que tous les dossiers soient brûlés à l'hôpital. La famille a beaucoup de secret à cacher n'est-ce pas ? Posant mon regard sur le lit inoccupé à quelques mètres, je m'en approcha, et en tira la couverture d'un grand coup sec. C'est une sacrée couverture ça. Belle, épaisse, moelleuse, tout pour plaire. Revenant près de la génétique, je posa la couverture sur son corps nu avant de réaliser un détail qui m'avait lourdement échapper. Ses joues portaient d'étranges traces et ses yeux bien que fermés, avaient du verser quelques larmes qui devaient en être l'origine. Ses joues rosies semblaient presque réclamer une main douce et chaude pour les toucher, sans forme de perversion quelconque. Etant endormie, je savais pertinemment que l'ambiance restait calme même en ma présence, mais à son réveil, je doute que ma vue va l'enchanter ! J'irais même jusqu'à dire qu'elle me foutra dehors en m'hurlant dessus des obscénités. Quoi que j'ai tout de même un énorme doute là-dessus, ce n'est pas en dormant deux trois minutes que la demoiselle reprendra des forces pour me jeter comme un vieux sac dehors. J'ajouterais même qu'en cas de problèmes imprévus, Djarba pourrait réapparaître, encore plus énervé que la dernière fois. M'asseyant sur un coin du lit en arrêtant de penser à ce genre d'extrémité, je passa une main dans ses cheveux argents en poussant un soupire. Cette position me rappelait celle de l'hôpital. Nous deux, dans la même position ou presque. A l'inverse de la dernière fois, elle ne dormait pas et n'était pas nue.

    « Tu es une belle idiote. »

    Sur le coup, on va dire le mot 'belle' m'avait échappé inconsciemment, et qu'il valait mieux que je l'ignore en feignant l'indifférence. Passant sur ce détail, je reposais mon regard sur la jeune fille, dont les yeux clos n'allaient sûrement pas tarder à s'ouvrir. Ma main ne cessait de caresser ses cheveux encore légèrement mouillés, et mes yeux se promenaient sur son visage avec une légèreté presque enfantine, et je laissais la génétique se réveiller, plutôt que de lui imposer un réveil corsé.
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyJeu 15 Mar - 19:02

Un couloir sombre se présentait devant elle et la longueur de ce couloir semblait avoir succombé à l'infinité du monde car rien n'indiquait que ce couloir débouchait quelque part. Du moins, c'était ce que ses yeux semblaient lui démontrer quel que soit ce l'endroit qu'elle dévisageait. Des murs éclaboussés de tache écarlate. Regardant sa main, la McCry se rendit compte que ceux-ci était plus petit qu'à l'ordinaire et qu'il était recouvert de bandage en lambeau recouvert eux aussi de tache rouge sombre. Clignant des yeux, un sentiment nostalgique de perversion fit bouger son pied droit pour continuer avec l'autre et ainsi de suite pour laisser la petite fille aux longs cheveux blanc s'enfoncer dans le couloir ténèbres. Après quelques minutes à déserté dans ce couloir qui ne semblait pas vouloir finir. S'arrêtant en attendant un clapotement, elle baissa instinctivement le visage pour voir de quoi il s'agissait avant que ses yeux ne s’ouvrent grand de stupéfaction morbide en voyant une flaque sanglante ou un visage défigurer ou il manquait la mâchoire inférieur allé percuter le pied de Shiro. Prit d'un haut-le-cœur, le petite fille poussa un cri d'effroi et il doubla en voyant l'œil de visage en pétrification la dévisager comme si il était encore vivant. Tournant les talons pour pouvoir distancer le plus possible ce qu'elle venait de voir, un porte enfin à elle après avoir tant couru mais lorsqu'elle l'ouvrit, ce fut pire encore. Des corps mutilés, démembrés et acérés recouvert de flamme immaculée comme si il s'agissait de bœuf recouvraient toute la totalité de la salle dont les murs semblaient avoir été défoncés par un monstre sans nom. Au centre de ce carnage se présentait une fille identique à la jeune McCry sauf qu'elle était beaucoup plus svelte, grande avec ses formes de rêves et... elle tenait irrémédiablement la tête de quelqu'un. Même pas un cri s'échappa de la gorge de la petite quand une fauche rouge à l'aspect Crystal vint aller planter la pointe de sa lame en pleine tête.

Le cerveau est comme une caméra vidéo. Il enregistre tout, même le moindre détail et place ensuite ce qu'il a enregistré dans un coin comme un ordinateur. Par la suite et par la vieillesse des choses enregistrer par l'œil, les souvenirs enregistrer peuvent être effacé inconsciemment. Aucun souvenir ne font exception sauf les choses traumatisante et par la suite d'un quelconque évènement, ses souvenirs se mélangent pour devenir fantaisiste par la suite pour réapparaitre sous état de rêve profond. Généralement, ces rêves ou cauchemar arrivent seulement dans les dernières minutes de l'hôte. Les yeux clos, l'esprit de la jeune génétique revenu peu à peu dans la triste réalité qu'était la sienne et elle ne tarda pas à entrouvrir les yeux. Ceux-ci semblaient être aussi vide que le néant lui-même et aucun sentiment de gêne ou de tentative d'impassibilité venait contrer ce néant car un sentiment de naturel et de lucidité envahissait tout le corps de la jeune femme qui lui semblait n'être qu'engourdissement et courbature à chaque mini-crispation qu'elle effectuait. Shiro ne s'était pas encore totalement rendu compte le pourquoi il semblait y avoir un poids de surcharge en trop sur son lit et encore le pourquoi de l'étrange odeur dans la pièce. Son esprit dormait encore à moitié et ce n'est que quand elle réalisa la présence des caresses répétées qu'on lui procurait dans sa chevelure neige qu'elle distingua enfin la présence d'un intrus dans la pièce. Shiro ouvrit ses grand yeux vide et attrapa rapidement et de manière sèche la main qui la caressait d'une main ferme, tellement qu'elle aurait pu la briser mais elle n'en fit rien quand ses yeux croisèrent ceux de Kristoph. Celui-ci ne semblait ne pas s'être attendu à un geste rapide de sa part mais il gardait tout de même ses grand airs de " monsieur est impassible à tout et pour tout ". Tirant le bras de ce dernier vers elle, la génétique l'obligea à faire passer sa main autour de son coup comme pour s'étrangler.

- C'est dangereux de trainer ici, Kristoph... Ou bien audacieux ? Quoi qu'il en soit, j'espère que tu as d'excellente raison à me donner pour être dans ma chambre car je n'aime pas jouer et que l'autre Shiro dort pour le moment.

Aucune trace de gêne ne parcourait son regard bien que ses joues généralement pâles étaient encore bien rosies par la chaleur de son corps recouvert par la couverture. Le fait d'être nue avec un inconnu ou presque ne semblait absolument pas la déranger et elle gardait une voix tout aussi morte que son regard. Son attitude calme pouvait même être dérangeant pour le surveillant et la jeune adolescente n'en avait que trop consciente. Par ailleurs, elle ne lâcha Kristoph des yeux que pour une unique chose; inspecter sa main encore libre qui présentait quelque légère trace qui représentait la forme des plis du lit, ce qui démontrait qu'elle n'avait pas bougé pendant son sommeil pourtant bien perturbant. Sa main retomba sur sa poitrine généreuse et Shiro dévia son regard vers ceux de Kristoph, attendant visiblement une réponse de ceux-ci. Il manquerait plus que l'homme aux yeux azure se soit permit de le faire pour rien.
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyVen 16 Mar - 22:27

    Quelques minutes s'étaient écoulées alors que mes doigts passaient dans les cheveux de celle que je considère encore comme une enfant. Une enfant qui je pense, a besoin d'une attention particulière car le mot imprévisible lui colle à la peau. Je ne pense pas pouvoir me faire plus net et simple à ce sujet ; et en la regardant dormir paisiblement comme ça, on a presque l'impression que ce côté si mesquin et vil qu'elle possède n'est qu'un vilain cauchemar. Néanmoins, le fait qu'elle ait failli tuer mon élémentaire ne m'échappe pas, loin de là, disons juste que son état me préoccupait plus que le mien dans le cas présent. Lorsque ses yeux finirent par s'ouvrir lentement, je me préparais à n’importe quelle réaction de sa part, j'appréhendais une action offensive. Et mon instinct ne me trompa guère sur ce point, il ne lui fallut que quelques secondes pour attraper ma main d'un coup sec, me laissant sur la défensive. Dans le meilleur des cas, il me fallait rester calme et posé ; j'avais tout de mon côté ou presque, à commencer par le fait qu'elle ne soit pas en mesure de se défendre. Même après une bonne nuit réparatrice, je doute fortement qu'elle est retrouvée toute sa force et même si elle a récupéré assez d'énergie pour pouvoir massacrer un régiment, il faudra plus pour me faire sourciller. Je ne me surestime pas, j'essaie juste d'être réaliste, et en l'occurrence, il faut croire qu'à part mon manque injuste de sommeil, je n'ai aucune raison de m'en faire pour ma peau ici. D'autant plus que ses jolis yeux rouges qui n'inspiraient qu'à un meurtre auparavant me semblent bien calme maintenant, peut-être même trop. Ou peut-être est-ce un détail qui ne m'a juste pas sauté aux yeux avant, qui sait. Poussant un léger soupir amusé à l'entente de ses paroles, mon regard se détournait sur le côté par pur respect étant donné que la pudeur ne semble pas être dans le vocabulaire de Mademoiselle.

    Des paroles qui volent encore en l'air, des mots qui s'éparpillent dans un coin vide de ma mémoire pour s'y perdre, voilà comment je traduirais le ressentiment de ce que j'ai entendu. Je me fiche pas mal qu'il y est deux Shiro, la seule présente en face de moi suffit. Je me fichais pas mal aussi d'être soi-disant en 'danger' dans sa chambre, que tout cela paraissait bien audacieux etc ... J'ai mes raisons d'être ici, que la raison ignore, charmant non ? Mon poignet avait beau être sévèrement compressé sous l'emprise de sa main, le stoïcisme restait dans mes gênes, je ne laissais rien passer, mais tout ceci m'ennuyait. Tirant sa main en essayant de ne pas lui infliger une douleur inutile, je fus enfin libérer et libre de mes deux petites mains, bien pratique pour s'aider mutuellement celles-là ... Reposant mon attention sur la génétique, apparemment ni gênée ni embarrassée, j'attrapais la couverture pour la faire passer sur ses épaules, histoire qu'elle en soit bien recouverte. Si elle tentait une remarque sur mon geste, j'avais déjà la réponse prête à l'avance presque.

    « A quoi tu joues ? Tu veux attraper froid ? » questionnais-je ironiquement.

    Un corps qui vient tout juste de passer sous l'eau sûrement glaciale d'une douche, et qui reste là à attendre que le temps passe ... J'ai franchement envie de lui demander ce qui lui passe entre les neurones des fois. Elle tient à mourir dans un froid morbide ? Dans la nudité la plus complète ? Soit. Qu'elle fasse ce qu'elle veut si elle ne tient pas à attraper la main que je lui tends pour qu'elle se relève de ce qui l'accable. Car c'est- là la bien triste réalité des choses ; quand l'esprit se rabaisse au plus bas, il faut quelque chose plus le remonter. Parfois il ne s'agit pas d'une personne mais juste d'un évènement ; dans le cas présent, il s'agit d'une personne. Okay stoppe la digression sur l'esprit humain, je pense avoir clarifié les choses. C'est à cet instant que quelque chose attira mon attention, mes deux iris se plantèrent dans les siennes, y cherchant une quelconque parcelle de vie dans dans celles-ci. C'était le cas de dire que ses yeux écarlates avaient perdu de leur scintillement. Ils semblaient dépourvus de la petite étincelle de vie qui brûle dans chaque iris, humaine ou non. Ma seule réaction fut de prendre son visage entre ma main pour le pousser à se relever, me laissant l'examiner de plus près encore. Comme si je n'en avais pas déjà assez vu pour aujourd'hui. J'aurais au moins le privilège d'avoir vu un corps tailladé de marques passées, qui n'en reste pas moins magnifique de mon point de vue.

    « J'ai beaucoup de bonnes raisons de venir. » déclarais-je sans rompre nos échanges de regard bien silencieux. « Il ne s'agit même pas d'audace, juste d’inquiétude vois-tu. »

    J'avais toutes les raisons de m'inquiéter non ? Un regard vide en disait long sur ce que la personne ressentait, c'est-à-dire rien. Aussi loin que je me souvienne, Shiro n'a jamais eu ce semblant de néant dans ses deux iris, et toujours, même lors de notre première rencontre, elle avait toujours exprimé une force d'esprit renforcée par son caractère, et personne ne semblait pouvoir l'égaler sur ce point, pas même moi. C'est frustrant de voir que toute cette énergie s'est envolée comme par enchantement, et ce n'est pas un mensonge que de réaliser que je pourrais peut-être être le responsable de tout ça. De mon point de vue, je n'étais pas été sévère, juste strict, car il s’agissait avant tout de ma classe, de mon élémentaire, de toutes les raisons qui font que je suis ici maintenance, dans cette maison de redressement. Relâchant son visage, je posa une main sur son front, me laissant perplexe. Elle était légèrement chaude, peut-être à cause de la douche ? Je n'en sais foutrement rien, et ça ne m'avance pas sur son état. Comment déterminer si elle a de la température qui se trouve être faussée par un facteur imprévu ? Gros mystère. Retirant ma main après avoir constaté que cela ne menait à rien, je fis claquer ma langue sur mon palais, signe de réflexion habituelle chez moi.

    « Comment tu te sens ? Fiévreuse ? »
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptySam 17 Mar - 9:39

- A quoi tu joues ? Tu veux attraper froid ?

Qu'il avait dit sur un ton ironique qui laissa de marbre la jeune fille alors qu'il remettait de manière bien correcte et soigné l'agréable couverture jusqu'au épaule de Shiro qui plissa des yeux lorsque le surveillant eut fini d’effectué son geste, laissant un grand nombre de questions envahirent l'esprit de la jeune génétique rien qu'avec ce geste qui lui semblait être légèrement ridicule. De plus, la façon de se comporter du surveillant lui semblait être étrange par rapport à il y a quelques minutes voir même peut-être heures étant donné qu'elle ignorait totalement le temps qui s'était écoulé durant lequel elle avait dormit bien paisiblement au vu de la situation. Mais revenant au surveillant, Shiro remarqua que l'homme aux cheveux blond avait détourner de sujet pour ne pas répondre à sa question qui semblait pourtant ne pas être difficile au premier abord, à moins qu'il n'avait des choses à lui cacher, justement ? Il était vrai que les simple premières action du surveillant laissait de nombreuse question à la jeune génétique qui restait bien silencieuse malgré ce geste qui égalisait celui d'une domestique forcer de prendre soin de quelqu'un, mais la McCry s'abstenu de lâcher un commentaire à ce sujet. D'un autre côté, le surveillant n'avait pas particulièrement tord non plus; Shiro avait pris une douche il y a peu visiblement et elle s'est endormit nue comme un vers ce qui n'était pas particulièrement prudent de sa part. Enfin, elle n'en pensait rien étant donné que son sang se chauffait de manière à la maintenir en vie dans le froid donc, peu lui importait d’une certaine manière. Son corps avait été modifié de façon à survivre dans la plupart des situations mais le fait que le surveillant l'ignore n'échappa pas vraiment à la génétique qui ne le lâchait pas du regard.

Pendant un petit moment, la jeune adolescent aux cheveux argenté voulu détourner le regard du surveillant pour pouvoir fermer paisiblement les yeux car la fatigue se faisait encore un peu ressentir ainsi que le manque de sommeil qui s'ajoutait pour ne pas s'être reposer de manière correcte après s'être battu face à l'élémentaire imposant de Kristoph. L'image du fait qu'elle ai perdu du sang utilement lui revenait en tête, la laissant pousser un petit soupire d'ennui qui se stoppa net quand le surveillant lui prit le visage pour obliger ce dernier à ce relevé, laissant échapper un gémissement de douleur car elle avait tenté de lutter visiblement bêtement étant donné que l'intrus de la chambre ne semblait pas lui vouloir du mal. L'ennui était qu'il ne se rendait pas réellement compte à quel point sa manière de faire pour voir semblait-il, son regard, lui donnait le sentiment d'être une bête rare qu'un chercheur venait tout juste de trouver pour voir si il était en bonne santé. Mais au bout d'un moment elle se laissa faire, essayant de détendre toute les parties de son corps courbaturé qui s'était soudainement crispé au geste de Kristoph qui la scrutait toujours avec autant d'attention tandis que la jeune génétique faisait de même avec son regard vide tout en se posant des questions intérieur qui ne la laissait que perplexe. Personne sauf Dante ne s'était permit de la toucher de la sorte depuis quelques années et l'adolescente qu'elle était se devait d'inspirer une crainte éternel chez tout le monde. Pourtant, il semblait que cela ne face visiblement rien au surveillant qui gardait toujours son même air impassible et qui s'emblait se moquer éperdument de ce qu'elle disait.

- J'ai beaucoup de bonnes raisons de venir. Il ne s'agit même pas d'audace, juste d’inquiétude vois-tu.

Shiro pencha la tête sur le côté, mimique qu'elle avait quand elle ne comprenait pas ce qu'on lui racontait car, non, non, elle ne comprenait pas du tout les paroles du surveillant car elle n'avait jamais ressenti la sensation d'inquiétude pour quelqu'un ou pour quelque chose depuis trop longtemps pour se souvenir de ce qu'on ressentait dans ce genre de moment et elle plissa à nouveau les yeux en tiquant que le surveillant était 'inquiet' à son sujet. Peut-être était-il fou ou complètement stupide de se soucier d'elle de la sorte alors qu'elle avait fait bien des choses désagréable il y avait quelques minutes ou heures. Restant silencieuse devant le visage de Kristoph qui semblait étrangement perplexe et réfléchit pour une fois bien que les raisons de cette infime expression qu'il adoptait lui restait bien inconnu. San vraiment sans rendre compte, le surveillant avait retiré sa main de son visage pour le poser sur le front, le sien, pas celui de Shiro. Si Shiro était un mystère, une énigme, Kristoph n'était pas mal dans son genre non plus. N'importe qui aurait détesté la jeune génétique à sa place mais il semblait rien en faire et au contraire, il cherchait peut-être à l'aider plus qu'autre chose.

- Comment tu te sens ? Fiévreuse ?

Ne réagissant pas sur le coup des paroles de Kristoph, Shiro resta un moment à le fixer de son regard vide, prise dans ses pensées les plus secrètes dont elle seule était en droit de connaitre et d'avoir de toute évidence. Ce qui était logique. Clignant des yeux à plusieurs reprise, elle remarqua que l'élémentaliste semblait attendre sa question bien calmement et Shiro sortit sa main de sous la couverture pour la passer sur son fond pour seulement constater qu'elle était effectivement plus chaude que d'habitude, à moins que ce ne soit sa main qui était plus froide qu'en générale ou encore la présence du surveillant qui pouvait aussi intervenir comme élément en prenant en compte sa situation, la distance qui les séparait et surtout le fait qu'elle soit nue. Restant de marbre face à ses pensées là, elle jugea aussi que cela pouvait être tout aussi bien le fait qu'elle soit sorti de la douche il y a peu ou bien qu'elle commence à attraper de la fièvre, ce qui répondrait bien rapidement à la question de l'élémentaliste. Malheureusement, il était aussi inutile de mentir à Kristoph. Après un moment de réflexion, à encore analyser la raison, elle sembla enfin décider sur la réponse à fournir.

- Je ne pense pas être fiévreuse... Enfin, je pense. Les symptômes d'une fièvre peuvent mettre du temps à apparaitre chez moi.

Sa réponse était tout de même confuse malgré le fait qu'elle ait réfléchit à quoi répondre au surveillant. A croire qu'il ne fallait pas écarté la possibilité que la jeune génétique puisse avoir attrapé froid ou quelque chose du même style pendant le peu de temps de sommeil dont elle a pu savourer et elle se doutait un peu que le surveillant allait se montrer plutôt septique ou quelque chose dans le genre étant donné qu'aucune vrai réponse lui ai été fourni, ce qui n'était pas plus mal en fin de compte, cela faisait de la compagnie - pas la plus à son gout - pour la McCry qui malgré les apparences, ne fréquentait en temps normal personne si ce n'est que son frère qui était la seule personne qui lui restait au monde. Son regard vide finit par se détourner vers un endroit invisible au plafond qui lui semblait être bien sombre ou alors était-ce le fait que la pièce n'était pas bien éclairer mine de rien ? Peu importait la raison, le résultat était mais différente à certaine situation, celle-ci pouvait changer si on s'efforçait d'allumer la lumière. Finissant par soupire doucement une seconde fois, Les yeux écarlate de la génétique glissèrent vers Kristoph.

- Je ne peux pas répondre précisément à tes questions Kristoph, mon corps a été modifié de manière à se régénéré de lui-même si il subit des dégâts. Enfin, tu t'en doutes je suppose, lâcha Shiro sans émotion.
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptySam 17 Mar - 13:48

    Comme je le pensais, elle n'en savait pas mieux que moi à cet instant. Pourtant, même en étant 'différent' des autres, le fait de ressentir une chaleur anormale dans notre corps - ce qui est en gros le symptôme d'une fièvre -, tout le monde est capable de l'identifier. Mais cette chaleur peut ne pas être celle d'une fièvre, et là est tout le problème. Ça me fait chier. D'autant plus qu'elle ne m'aide pas à me faire une idée de son état, ça ne m'avance guère. Certes, peut-être que les symptômes apparaissent de manière aléatoire chez elle, puisque comme elle me l'a précisé, tout son organisme n'est pas semblable au mien. Mais tant que je n'ai pas de preuves concrètes, je ne peux pas la laisser gambader en sachant qu'elle ne fait que prendre un risque. Et je me contrefous royalement de ce que son sang peut faire pour elle, tout a une limite. J'ai pu en être témoin à l'hôpital la dernière fois. Sans sang, la génétique fait pâle figure au sens propre comme au sen figuré ; et peut-être est-ce là sa seule faiblesse. Je restais stoïque à sa remarque qui n'était pas une révélation pour moi ; le fait d'être génétiquement modifié est le critère qui colle justement aux génétiques, me trompe-je ? Fixant une nouvelle fois ses yeux bien assombris, je poussa à mon tour un soupir, plus décontracté en remarquant qu'elle semblait ne plus à mettre sur la défensive en ma présence. D'ailleurs, elle n'en avait aucune raison. Je ne mords pas. Enfin ... Décontracté est un grand mot. Je pense juste que mademoiselle a encore besoin de sommeil, et ça ne m'étonnerait pas qu'elle lutte en ce moment même pour ne pas fermer ses paupières. La poussant par les épaules doucement pour la recoucher, je replaça correctement la couverture sur elle avant de me relever, faisant craquer mes doigts.

    « Certes. » déclarais-je pour unique réponse. « Essaie de dormir pour l'instant, c'est tout ce que je te demande. »

    Le fait qu'elle ait apparemment versé des larmes ne m'avait pas échappé, non. Je préférais tout d'abord m'assurer de son état physique, et par la suite, je m'occuperais de ça. Bien que tout ceci ne me choque pas vraiment, j'avoue être tout de même étonné de supposer qu'elle ait pu pleurer. On n'a toujours du mal à s'imaginer les gens pleurer, et c'est peut-être pour ça que j'ai ce sentiment d'incompréhension qui me parcoure. Je ne comprends pas. Je n'arrive pas à saisir la raison qui l'aurait poussé à pleurer, même en prenant en compte ce qui s'est passé dans la salle de classe. Ça m'échappe, et j'ai l'impression que la réponse devrait me sauter aux yeux. Passant une main dans mes cheveux en poussant un soupir, je jeta un coup d'oeil à la salle de bain, vérifiant par la même occasion s'il ne s'était rien passé 'd'anormal' dedans. A ma grande surprise, ce fut le cas. Ou du moins, j'ai toutes les raisons de le croire étant donné l'état de la cabine de douche. Complètement défoncé, voilà l'état du mur intérieur quand on le regarde avec attention. Il est certain que ça ne s'est pas fait tout seul, je dirais même que je n'ai pas à me poser longtemps la question. A part Shiro, qui aurait pu être l'auteur de ce gros fracas dans le mur ? Son colocataire ? J'ai des doutes. M'approchant de la cabine pour constater le dégât, je plissa les yeux pour me rendre compte que le centre de la marque pourrait faire la taille d'un poing. Sûrement celui de la génétique à n'en pas douter. Fouillant la pièce d'un regard attentif, je remarqua la présence d'un bout de tissu qui devait traîner des affaires de son colocataire, mais qui l'immédiat, va beaucoup me servir. Le prenant, je le passa rapidement sous l'eau froide du lavabo, l’essorant à plusieurs reprises pour éviter de mettre de l'eau partout. Revenant dans la chambre d'un air tout à fait normal, comme si je n'avais absolument pas remarqué l'état de la salle de bain, je posa mon regard sur la génétique, forcée malgré elle à se recoucher. Déposant le bout de tissu sur son front, histoire de calmer ses ardeurs, si température il y a, je croisa le bras un instant en constatant que les bras de Morphée ne l'attirait pas. je Et puisque le sommeil semblait ne pas venir la prendre à notre monde, je me décidais à la questionner.

    « Tu es à l'origine de l'espèce de marque dans la salle de bain ? »

    Si elle pense que c'est un reproche ou une manière de m'assurer que je ne la gronderais pas pour rien, elle fait fausse route. J'ai perdu assez de mon temps avec elle pour comprendre que la gronder ne m'avançait pas. Il s'agit juste d'une histoire de franchise. Je voudrais qu'elle me dise franchement la chose, et pas qu'elle use d'un mensonge ou d'une digression pour éviter la réponse. Ce n'est pas un trou dans le mur qui va changer mon comportement dans tous les cas. En attendant sa réponse, je me permis de me rasseoir à ses côtés, posant mes coudes sur mes genoux sans la lâcher du regard. Morne, voilà ce qui me vient à l'esprit quand je la regarde. Tout ce qui se reflète dans ses iris rouges sang résonne comme des pensées monotones. Le vide absolu. J'ai presque l'impression qu'actuellement, elle ressemble à une brindille qu'il suffirait de toucher pour qu'elle se brise en deux ; et si l'image n'est pas assez explicative, alors tant pis. J'aurais presque pu sourire tout à l'heure, lorsqu'elle avait naïvement penché la tête sur le côté, presque comme si mes paroles avaient été dit dans un charabia incompréhensible pour elle. Peut-être est-ce le mot 'inquiétude' qui sonne faux chez elle. Je la vois mal s'en faire pour le reste du monde, puisque son seul intérêt est sa petite personne, et peut-être son frère. D'ailleurs ... Devrais-je annoncer toutes les 'bonnes actions' qu'a fait Shiro à son cher frère ? Ça serait plier en deux un esprit qui semble bien fragile pour l'instant. Tout ça me fatiguait. Je n'avais pas dormi depuis un bout de temps et ce n'était certainement pas ici que j'allais commencer à somnoler, en présence de la génétique qui plus est. Poussant un petit soupir avant de porter ma main à ma bouche pour laisser échapper un bâillement, je détourna mon regard de la demoiselle, fixant un point invisible devant moi.

    « Pourquoi tant de 'laisser aller' ... » soupirais-je dans un murmure presque indigné.
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Shiro McCry
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptySam 17 Mar - 14:48

- Certes. Essaie de dormir pour l'instant, c'est tout ce que je te demande.

Coucher sur son lit, Shrio ne dit rien par rapport aux paroles du jeune homme. Elle se contentait de le fixer tout en clignant les yeux pour ne pas que ses iris ne sèches avec l'oxygène de la pièce. Dans tout les cas, si elle se mettait à le fixer comme un cadavre, elle ferait plus peur qu'autre chose et cela ne lui apporterait rien de plus que l'inquiétude de Kristoph à son égard. Ce dernier agissait déjà avec suffisance alors si en plus ça devait devenir pire, la génétique risquait d'être plus irriter autre chose et réveiller ses pulsions meurtrier qui étaient des choses bien difficile à ignorer de base. Surtout pour elle ou on ne lui avait enseigné que ça pendant ses expérience d'antan. Voyant que le surveillant s'était levé pour pouvoir aller se diriger vers la salle de bain tout en éviter de piétiner ses habiles - qui étaient de toute façon crade - ou de là, il disparut de son champs de vision ce qui la laissa perplexe. Comment pouvait-elle trouver le sommeil dans une situation pareil ou elle se trouvait avec Kristoph dans la même chambre ? Même si il ne lui avait rien fait pendant son sommeil, cela n'était pas suffisant pour l'adolescente de lui faire suffisamment confiance. Si elle tombait dans un sommeil profond, Dieu sait qu'elle aurait du mal à se réveiller si on lui faisait quelque chose malgré l'instinct d'animal qu'elle possédait. Restant toujours dans son lit sans bouger, elle garda un œil attentif à la porte de la salle d'à côté et le son de l'eau se fit entendre pendant un court moment.

Le bruit de quelque chose comme un essuie ou gant de toilette se faisant compresser arrivait aux oreilles de la jeune génétique qui restait bien septique de ce que pouvait faire le jeune surveillant à l'heure qu'il était. Se rafraichir ? Cette idée était un peu déplacé pour quelqu'un qui n'était pas dans sa chambre pour quelqu'un comme Kristoph et c'est seulement en le voyant revenir avec quelque chose qui ne lui appartenait pas, ni à elle d'ailleurs qu'elle jugea qu'il devait surement appartenir à son colocataire au vu de l'abominable odeur de loup déplaisant qui s'en dégageait. Bien sûr, l'odorat de la génétique était un peu plus développer que celui de Kristoph d'où le fait qu'elle puisse percevoir les personnes qui se trouvaient dans des pièces comme celle-ci et seul le sommeil avait tendance à la mettre dans le faux mais actuellement elle était réveillée et cela n'échappa visiblement pas à l'élémentaliste lorsqu'il eut vite fait de déposer le tissu humide sur le front de la génétique qui eut une réaction à ça. Son corps se crispa et elle faillit attraper à nouveau le bras du surveillant par réflexe. Shiro regarda silencieusement le surveillant s'assoir au près d'elle avant de loucher comme une idiote pour constater la présence du tissu. Elle souffla dessus comme s’il allait s'envoler même si en fait, c'était une mèche rebelle qui la gênait. Après deux à trois souffles vain, elle s'arrêta, ayant visiblement marre de jouer à ce petit jeu qui était inutile si ce n'était qu'attirer l'attention du surveillant.

- Tu es à l'origine de l'espèce de marque dans la salle de bain ?

- ...

Pas de réponse. Shiro se contentait de regarder le surveillant du coin de l'œil, la tête fixer sur l'oreiller de manière à ce que le tissu sur son front ne bouge pas car cela risquait de l'ennuyer si on pouvait dire ça comme ça. C'était cependant une question visiblement stupide que venait de poser Kristoph. Bien sûr que c'était elle, qui d'autre sinon ? Il n'y avait qu'elle pour être si 'extrême' comme elle cédait à ses envies les moins voulu et ce n'était que dans ces moment comme maintenant, ou elle était le plus lucide, qu'elle manquait le plus d'envie pour ne pas dire qu'elle ne voyait pas de raison en soit de vivre. Enfin, n'importe quelle personne ayant été éduqué comme elle pourrait facilement comprendre ce qu'elle ressentait ou plutôt, la raison pour laquelle elle ne ressentait rien. Mais après un petit moment de silence, un petit " Hum " positif venu répondre à la question du surveillant même si cela n'indiquait pas si oui ou non c'était elle qui avait fracassé le mur de la salle de bain. Regardant avec attention la réaction de l'élémentaliste, celui se contenta de soupirer avant de venir contenir un bâillement dans sa main qui n'échappa pas à la génétique. Il était bien beau de s'inquiéter pour les autres mais pour ce qui était de soi, le jeune homme ferait peut-être mieux de s'inquiéter pour lui, justement. Si il se négligeait de la sorte, un jour il ne serait pas en mesure de faire quoi que ce soit et peut-être même que ce jour-là, il pourrait rencontrer la mort en face à face.

- Pourquoi tant de 'laisser aller'...

Plissant les yeux devant les paroles du surveillant, Shiro dévisagea Kristoph de ses yeux rouge sombre. Sa tête se pencha une nouvelle fois sur le côté et le tissu bougea, faisant regretter le geste de la génétique d'un coup qui loucha pour regarder le dit tissu humide. Elle serra les dents cette fois pour ne pas se 'laisser aller' comme disait Kristoph même si elle ne savait pas dans quel sens le prendre. Pour elle, tous ses actes lui semblaient naturels et comme n'importe quelle chose, l'esprit humain avait lui-même sa limite et Shiro était la première à le savoir après avoir subi tous les efforts psychologiques de son père qui voulait absolument la briser par le passer. Cependant, l'humain était bien fait et pour résister, elle était devenue folle. Clignant des yeux pour éviter de penser à ça dans un moment pareil car elle ne pouvait pas secouer la tête, Shiro plissa à nouveau les yeux tout en lâchant un soupire. Ce n'était pas non plus comme si elle ne voulait pas se maîtriser, au contraire; Avoir fissuré un mur était le minimum au vu de l'instabilité psychologique dont elle avait fait preuve après le combat contre l'élémentaire du surveillant. D'ailleurs, Shiro se questionnait encore du pourquoi Kristoph était ici, à ses côtés alors qu'il devrait lui en vouloir à mort. Dire que c'est parce qu'il était un surveillant n'est pas une raison car les surveillants sont justement là pour vérifier que tout se passe sans encombre dans House Fukkou, peu importe la manière utilisé. Que ce soit en diplomatie que dans le combat, c'était leur métier, point barre. Soupirant, un léger sourire moqueur venu s'installer sur ses lèvres alors que son regard vide dévisagea Kristoph.

- Se " Laisser aller " dis-tu ? Je dois comprendre que ma façon de contenir un maximum mes pulsions n'est pas suffisant ? Questionna Shiro. Si c'est le cas, j'espère que tu as des propositions pour ce qui reste de mon esprit. Je t'écoute.
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Kristoph Gavin
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptySam 17 Mar - 18:51

    Cet air qu'elle avait prit en louchant sur le bout de tissu mouillé ... J'aurais presque pu qualifier ça de mignon si au vue de la situation, ça n'aurait pas foutu un blanc à la conversation ou casser littéralement l'ambiance pesante et assombrie qui régnait dans la pièce. Pas forcément par le manque de lumière mais juste par le silence qui stagnait dans l'endroit. Seul un petit gémissement qui ressemblait à un 'Hum' vînt résonner dans mes oreilles, ce qui me fit tourner mon visage vers l'origine de cette réponse bien molle, non ? Mademoiselle était donc l'auteur du magnifique enfoncement dans le mur, rien d'étonnant, j'en étais presque sûr. Bon, où est le point positif là-dedans ? Elle me l'a avoué sans broncher ou presque, c'est un avancement. Ne la lâchant pas des yeux alors qu'elle semblait s'énerver intérieurement à ma réflexion, le bout de tissu tomba gracieusement de son front alors que son visage se tourna vers moi pour laisser apparaître un regard poignardant. Ai-je dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? J'attendais avec une impatience non dissimulée ce qu'elle allait pouvoir me dire au vue de son air bien tempéré au moment où elle eût de me parler. Contenir ses pulsions ? En quoi ai-je parler de pulsion ? En quoi ses pulsions meurtrières ont-elles un rapport quelconque avec son laisser-aller envers on propre corps ? C'est bien beau de pouvoir se régénérer avec son sang, mais cela devient bien inutile lorsqu'on n'en a plus non ? L'anémie est quelque chose qu'elle doit redouter par dessous tout. Et le sang ne guérira pas sa fièvre, ni une maladie nerveuse par exemple. Le sang ne fait pas tout. Dire là que j'ai des propositions pour son esprit, je décline l'invitation. L'esprit, qu'il soit humain ou non, est trop complexe pour que j'ose m'y intéresser. Mais stoppe la digression. Me tournant plus amplement vers elle en replaçant le bout de tissu sur son front, je pris un air curieux, presque déconcerté, qui n'était pas du tout là pour faire rire, j'étais au contraire bien sérieux.

    « Ah ? Alors dis-moi. Pourquoi les retenir contre moi ? Tu as toutes les raisons de me tuer, comme tu as toutes celles pour ne pas me tuer. »

    Parce que je suis un surveillant ? Parce que je suis élémentaliste ? Parce que ton frère t'en voudrait si tu t'en prenais à moi ? Parce que je suis tout simplement ce que tu n'es pas ? Parce que je suis moi ? Ma chère Shiro, toutes les options s'ouvrent à toi j'ai envie de dire. Il suffirait que tu me donnes une bonne raison. Ce n'est pas la première que je remarque que j'aurais pu être tué sous ses coups en quelques secondes si elle ne se contenait pas en ma présence. Alors ? La réponse me paraît peut-être évidente lorsque j'y pense, mais peut-être ne l'est-elle pas pour elle. Je pourrais aussi lui demander pourquoi elle se laisse faire, pourquoi elle ne me dit pas clairement de m'en aller si ma simple présence la dérange, mais tout ça, je pense qu'il est encore trop tôt pour la questionner à ce sujet. Shiro est pour moi ce que la raison est pour le coeur : un mystère. Son esprit est sûrement la partie la plus complexe du 'tout' dont elle fait partie. Je ne suis pas surveillant des génétiques, je n'ai donc aucune raison de m'intéresser à son cas en particulier, voyez la nuance. Sauf que moi, je sais pourquoi je viens à elle pour l'aider, c'est tout simple, et je ne cherche pas à me voiler la face là-dessus. Shiro m'intéresse. J'ignore si ce sentiment se trouve être réciproque et je pourrais dire que je ressemble plus à un jouet pour elle. Elle a prit un très bon plaisir à 'jouer' avec Djarba, je pense qu'elle serait même ravi de le revoir lorsqu'il aura reprit du poil de la bête. Peut-être que les autres élémentaires seraient enchantés de lui faire face un jour. Croisant mes jambes parce que je commençais à me languir de mon habituelle position, je déplorais avec un petit haussement de sourcil que je n'aimais guère rester assis.

    « Je ne suis pas dans la mesure de t'aider à trouver des réponses pour ton esprit. Tout ceci n'est pas dans mon intérêt. »

    On est honnête ou on ne l'est pas. Pourquoi devrais-je lui laisser de l'espoir sur ce sujet ? Ça ne servirait à rien. Juste à lui laisser penser que je peux l'aider dans un domaine alors que non. Après, elle peut interpréter mes paroles comme elle le souhaite. Si elle croit que je viens ici pour mon propre intérêt, je le trouverais bien simple d'esprit. Bien sûr, évidemment, il me semble logique que je vienne ici pour mon propre intérêt ... M'occuper de la génétique c'est pour recevoir de l'argent de poche de la part de Dante pour avoir joué au baby-sitter ! Sérieusement, qui serait assez fou pour penser quelque chose d'aussi stupide. Je ne suis peut-être le genre d'homme à avoir du désintérêt pour tout et tout le monde mais Shiro a le droit à un traitement spécial, ce n'est pas la première fois que je me fais la réflexion. Si je suis assis sur son lit, à côté d'elle, et que je lui demande d'aller se coucher, c'est pour quoi ? Pour éviter que son état n'empire, parce que je m'inquiète de son état, c'est moche de me l'avouer, mais c'est la réalité. Plantant mon regard dans le sien comme pour m'assurer qu'elle reste couchée, je décroisa mes jambes avant de m'approcher d'elle sans décoller mes fesses du lit. Me penchant au de son visage, je posa une de mes mains à quelques centimètres de son visage pour m'y appuyer, histoire de ne pas me casser la gueule. Passant un de mes doigts sur sa joue doucement, je laissa glisser celui-ci le long du chemin qu'avait fait une de ses larmes en finissant par m'arrêter sur son menton en plissant les yeux. Les larmes, si elles ne sont pas ressuyées, laissent des traces que l'on pet voir encore des heures après.

    « Tu pourrais aussi m'expliquer ça ... ? A moins que tu n'en saches pas plus que moi. »

    Je la vois mal me donner une bonne raison de pleurer. Voilà pourquoi l'option incompréhension me semble être la plus vraie. Que peut-elle savoir des sentiments humains si elle n'en a jamais senti ? Ou si elle les a déjà senti, peut-être a t-elle oublié le ressentiment qu'on a sentir ce genre d'émotion, qui sait ? Sans vouloir me faire des préjugés sur ce domaine, j'ai l'impression qu'à la part la haine, la colère, la folie, l'envie de meurtre, Shiro n'a pas ressenti beaucoup d'émotion que je nommerais 'douce'. La tristesse, l'amitié, la joie - ou la vit-elle peut-être en s'attaquant aux gens -, ou tout bêtement l'amour. Peut-être que pour le dernier, son frère serait suffisant. Je n'en sais rien, voilà pourquoi je me pose la question. Son regard vide, ses yeux presque pâlis ... J'ai l'impression que tout son corps se transforme petit à petit en cadavre. Ça ne me dit rien qui vaille. Et je doute que l'emmener à l'infirmerie arrangera les choses, tout comme l'hôpital.
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptySam 17 Mar - 20:04

- Ah ? Alors dis-moi. Pourquoi les retenir contre moi ? Tu as toutes les raisons de me tuer, comme tu as toutes celles pour ne pas me tuer.

Shiro reprit son visage impassible à ses paroles car il était vrai qu'en soit il n'avait pas tort et surtout, elle ne savait pas si elle répondait réellement à la question que lui avait posé Kristoph, laissant donc à supposer qu'elle aurait vraiment mieux fait de demander dans quel sens il voulait insinuer qu'elle se laissait aller. Cependant, Kristoph se trompait car la jeune génétique n'avait jamais désiré tuer dans sa misérable existence et cela donnait une idée parfaite de comment le surveillant la voyait. Cela pouvait s'avéré être troublant pour certaine personne, d'autre pas mais Shiro restait bien silencieuse aux paroles du jeune homme. Le fait qu'elle le laisse en vie était naturel bien sûr; Son frère la tuerait sans la moindre hésitation si elle le tuait et encore, cela risquait d'être une morte peut-être douloureuse, malgré sa capacité de régénération. Continuant à fixer Kristoph sans rien dire, elle constatait que de toute évidence, le surveillant n'avait pas pris la peine de lire son dossier, ce qui l'arrangeait d'une certaine manière car elle n'aimait personnellement pas que l'on sache quoi que ce soit sur ce qu'elle et ce qu'elle avait vécu par le passé. De plus, elle pouvait tout aussi bien supposer que son frère n'ai même pas prit la peine de lui crée un dossier mais c'était peu plausible car chaque surveillants devait être normalement informer sur les élèves qu'ils avaient. Le sérieux dont faisait preuve Kristoph par rapport à ça lui semblait étrange étant donné qu'il était toujours du genre à s'en foutre sans quand cela lui apportait un minimum d'intérêt. Il fallait croire que la génétique s'était trompée, mais elle ne risquait surement pas de l'admettre ou de le dire, ça, non.

- Je ne suis pas dans la mesure de t'aider à trouver des réponses pour ton esprit. Tout ceci n'est pas dans mon intérêt

Un timide sourire ironique venu presque se former sur le visage de l'adolescente si celle-ci s'abstenait de s'exprimer trop ouvertement devant le surveillant qui pouvait toujours se retrouver être une menace à ses yeux quand bon lui semblait. De plus, il possédait toujours son élémentaire avec lui - probablement - ainsi que ses autres élémentaires, faisant de lui plus ou moins maître de la situation si il se décidait d'en finir avec elle. D'ailleurs, Shiro qui pensait que justement l'homme n'agissait pas pour son intérêts se relevait l'être justement, d'où le sourire qui était apparu sur son visage. Tout compte fait, elle avait visiblement raison et se sentie presque fière de le savoir car elle n'aimait pas particulièrement avoir tort et cela était un peu près pour tout le monde sans exception, pensait-elle tout du moins. Son esprit légèrement dans la lune, ce n'est qu'en sentant des plis supplémentaire se rajouter sur le lit que son regard qui fixait toujours Kristoph se rendit compte que l'élémentaliste de se rapprochait peu à peu d'elle et il passa une main non loin de son visage pour l'utiliser pour bloquer son corps de manière à ce qu'il ne tombe visiblement pas sur elle. Shiro s'enfonçait dans son oreiller au fur et à mesure que l'autre main du surveillant vienne près de sa joue avant de la toucher. Si elle avait été un chien, elle l'aurait mordu à coup sur.

- Tu pourrais aussi m'expliquer ça ... ? A moins que tu n'en saches pas plus que moi.

- ?!

Une exclamation apparue sur le visage de la jeune adolescente. Une expression d'indignation et de dégout vinrent se mélanger et la question que venait de poser Kristoph fit regretter à Shiro de ne pas s'être essuyée les joues avant de s'être endormit. Bien entendu, elle ne pouvait pas non plus avoir su anticiper le fait que le surveillant vienne dans sa chambre. Si elle l’avait su, elle aurait évité de pleurer en soi même pour justement ne pas entendre une question de la sorte. Ce fut d'un geste sec que la jeune femme fit déguerpir la main de Kristoph de son visage en détournant irrémédiablement son visage pour regarder ailleurs. La génétique n'était pas comme son frère, elle ne savait pas cacher le fait que l'on touche à une corde sensible par moment même si sa fierté de McCry égalisait celle de Dante. Fermant les yeux pour réfléchir un peu à la situation, la génétique refusa intérieurement l'idée de fuir la question du surveillant et cela lui permettrait enfin de comprendre certain chose à son sujet. De plus, elle n'était pas assaillit par ses envies de meurtre à l'heure qu'il était donc, cela semblait être un bon moyen de s'exprimer tant qu'elle était dans toute sa lucidité. Sifflant comme un serpent, Shiro se redressa de son lit rapidement pour attraper le surveillant par le col de son habile tant qu'il était déstabiliser et elle le repoussa jusqu'au lit d'à côté. Elle tenait fermement le surveillant de ses deux mains, l'un pour le repousser au niveau du torse, l'autre pour l'une de ses mains si il comptait se défendre. Le regard si vide de l'adolescente sembla se réveiller d'un coup.

- Tu veux savoir d'où vient ces larmes hein ? Tu veux savoir pourquoi je ne te tue pas ?! Mais est-ce que ton putain de cerveau à seulement tenter de comprendre ne serait-ce qu'une seconde les Génétiques comme moi ressentait ?! Hurla littéralement Shiro malgré son corps endolori. JE n'ai JAMAIS demander à être comme ça !!! J'étais une gosse innocente quand mon père m'a demandé si je voulais devenir utile à la famille, j'ignorais ce qui allait m'arrivait et on ne m'a jamais expliqué. Tu comprends ?!

La voix vive de Shiro finit par céder par des gémissements avant qu'elle ne sache plus rien dire, laissant sa poigne féroce se défaire peu à peu ou elle avait crié sur le surveillant qui ne devait probablement pas s'attendre à ce qu'elle réagisse de la sorte, mais il fallait qu'il comprenne ce point-là et elle l'avait plus ou moins clarifié sans vraiment donné tous les détails. Bien entendu, la folie qui l'habitait, les envies de meurtre et le fait en soit qu'elle était une génétique, tout était du par l'égoïsme pur du père de Dante, si on oubliait ne serait-ce que quelque seconde le fait que Shiro, à la base, n'a pas de famille. Celle-ci se retrouva céder au chagrin de là tout à l'heure et elle posa instinctivement sa tête sur le torse du surveillant, les yeux larmoyant même si elle tentait vainement de les contenir comme la tout à l'heure. D'une certaine manière, le fait d'avoir crié de la sorte même si elle n'aurait pas dû agir ainsi l'avait un peu soulagé pour une raison inconnu et Kristoph était au moins informé de certaine chose à son sujet. Ses gémissement retenu ne semblait lui conduire à rien du tout et elle s'efforçait de contenir le peu d'envie meurtrier qui l'assaillait. Elle sut cependant articuler quelque chose entre ses dents;

- Je ne peux même pas mourir si je le désire, c'est horrible...
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Kristoph Gavin
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyDim 18 Mar - 11:50

    Aucune réponse. Juste des regards perdus et dégoûtés qui venaient enrichir son visage bien vide d'émotion. Oui mademoiselle, quand on pleure, et qu'on ne veut pas cela se sache, il fat savoir la jouer petit et prendre soin d'essuyer les larmes. Sinon, elles deviennent à double tranchant. Détournant son regard du mien, elle semblait songer à ce qu'elle devait répondre. Il lui était peut-être évident que fuir la question m'aurait énormément de possibilité pour répondre à la question que je lui avais posé. D'un coup sec, elle repoussa ma main de son visage, ce qui pour l'instant, n'avait rien d'étonnant. Néanmoins, j'appréhendais un retournement de situation ; ce que je fais ne lui plaît pas, je le sens, ça se voit pas. Mais tout ceci n'est pas fait juste pour l'embêter, j'attends qu'elle se lâche. Son caractère ne rime pas avec le mot 'calme', et j'attends que tout ce qu'elle a sur le coeur en sorte. Croire que faire pleurer les gens est une mauvaise action, croyez moi, ça n'est rien de tout ça. Pleurer soulage à un point qu'on ne peut pas imaginer, j'en sais quelque chose. Malheureusement, je n'avais pas assez appréhendé sa réaction, si bien que je fus tout de même surpris de la voir se relever en deux secondes pour m'attraper par le col, me laissant ouvrir les yeux car j'avais du me relever rapidement de même pour éviter de prendre sa tête en pleine figure. Diantre, elle veut me faire faire un arrêt cardiaque ? Une de ses mains avait attrapé l'une de mes miennes, sûrement par crainte que je me défende peut-être, son autre main s'était posé contre mon torse dans le but de me repousser toujours et encore plus loin du lit. Si bien repoussé que je fus forcé de m'asseoir sur le lit d'à côté alors qu'elle ne lâchait pas son emprise. Une certaine rage émanait de ses gestes, et ses yeux pourtant si vides semblaient refléter de nouveau une énergie bestiale. Malgré ma situation, un sourire s'étira l'espace d'une seconde sur mon visage, exprimant ma certaine satisfaction de voir la génétique 'se réveiller'. Je restais calme à ces paroles qui pouvaient paraître bien rudes si je ne m'y étais pas attendu. Mon putain de cerveau vois-tu, a assez délibéré et bousillé de la matière grise en essayant de te cerner, et encore maintenant, il en grille pas mal. Seulement, tout ce qu'elle me racontait réveillait un sentiment familier. Un sentiment que je hais parce qu'il n'a rien de plus rabaissant. J'éprouvais de la pitié. Je déteste éprouver de la pitié pour quelqu'un, c'est un manque de respect que je trouve sans égal. Et Shiro ne me rendait pas la tâche facile en me racontant tout ça. Comprendre ? Comment voudrait-elle que je comprenne ça ? Son histoire est trop douloureuse pour que je m'imagine ne serait-ce qu'un instant le dixième de ce qu'elle a pu souffrir. Et le passé est une chose qui ne m'intéresse pas, même si c'est par celui-ci que nous sommes ce que nous sommes et serons.

    La fin de son discours penchait dans les intonations du désespoir, et sa voix fluette me semblait dériver vers un chagrin imminent s'il n'avait pas encore commencé. Collant sa tête à mon torse, je pus entendre quelques gémissements étouffés avant qu'elle ne précise que la mort ne lui était pas même permise. Ah, parce que mademoiselle souhaiterait quitter ce monde là ? Maintenant, tout de suite ? Cette simple pensée me fit serrer les dents, tout comme mon poing alors j’expirais un petit grognement de colère. Pas le moment de s'énerver. Alors que les sanglots emplissaient le silence de la pièce, je restais muet, aussi déconcerté que furieux intérieurement. Ça ne tiendrait qu'à moi, je lui ferais comprendre que souhaiter mourir n'est pas une solution, loin de là. C'est peut-être même la pire option qu'il puisse y avoir. Au fur et à mesure, son emprise sur moi se desserrait, me redonnant une liberté de mouvement que j'attendais. Esquissant un petit sourire, je passa une de mes mains dans son dos pour la serrer un peu plus contre moi, et mon autre main vînt caresser ses cheveux argentés doucement. Je ne sais pas si c'était dans le but de la rassurer sur mes opinions ou de la calmer, sûrement des deux. J'en venais presque à la bercer entre mes bras, c'est pour dire. Au bout de quelques minutes pendant lesquelles il m'avait semblé qu'elle se retenait de pleurer, je retira mon étreinte pour l'attraper par les épaules, la forçant à me faire face.

    « Laisse les couler. »

    Ses yeux larmoyants ne trompaient personne. Les larmes ne coulaient pas parce qu'elle les retenaient aussi fort qu'elle le pouvait, alors que ça ne ferait que la soulager de les libérer. Au bout de quelques secondes, peut-être par lourdeur de celle-ci, une larme coula sur sa joue. Lâchant ses épaules, je posa ma main sur sa joue pour essuyer la larme d'un petit coup de pouce, esquissant un petit sourire. Il n'y avait rien de drôle, c'est vrai. Mais je suis presque sûr que le fait de me dire ses quatre vérités lui a permis de se soulager d'un poids. Néanmoins, de mon côté, j'avais toujours cette boule dans l'estomac qui me disait que je devrais être furieux contre elle. J'étais délibérément coincé entre ses deux extrémités : la colère ou le calme. J'avais mes raisons de lui en vouloir : son laisser-aller, Djarba, le fait qu'elle me reproche des choses qui n'ont pas lieu d'être ... Pourtant je n'en faisais rien, je restais là, à caresser doucement sa joue en attendant qu'elle se calme. Ses dernières paroles ... Me laissent vraiment de marbre. Mourir ? Je pourrais, avec cette petite phrase, trouver le moyen de m'énerver au plus haut point, incroyable non ? Fronçant les sourcils, je poussa un petit grognement presque indigné avant de me décider à ouvrir ma grande gueule.

    « C'est ça que tu voudrais ? Mourir ? » demandais-je d'un ton moins doux. « Même en sachant qu'il y a des gens qui souffriraient de ton absence ? »

    Peut-être insinuais-je quelque chose, ou pas. Après tout, je pense sans en douter que son frère serait bien triste d'apprendre la disparition de sa soeur. Pour le reste, je ne dis rien. Parce que le silence est d'or comme on dit. Mon regard ne lâchait pas le sien et j'attendais sans montrer mon appréhension sa réaction. Je me doute que son passé lui pèse, nous avons tous ici des démons intérieurs, certains sont plus lourds que les autres. Mais c'est justement de le but de nous en débarrasser que la plus part des gens sont ici, ou presque. Dans la seconde, je m'attendais plus à ce qu'elle me repousse, m'envoie loin et me demande de dégager. Néanmoins, elle ne m'avait toujours pas vraiment répondu. Je pouvais tout aussi bien lui demander pourquoi elle ne me repousse pas plus que ça, pourquoi tout à l'heure lorsqu'elle s'est réveillée, elle ne m'a pas demandé de partir. Tout plein de question qui restent pour l'instant en suspens.
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Shiro McCry
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyDim 18 Mar - 13:13

Le silence de la chambre avait été rompu par les sanglots de la génétique depuis un moment déjà. Celle-ci retenait du mieux qu'elle pouvait ses larmes pour ne pas céder devant le surveillant qui restait bien silencieux par rapport à cette situation. Bien entendu, ce n'était pas la chose qui était le plus important pour la génétique à l'heure qu'il était étant donné dans l'état ou elle se retrouvait maintenant. Le fait d'avoir agi aussi violement avec le surveillant avait commencé à réveiller en elle les sentiments de meurtre et la deuxième 'elle' si on pouvait dire ainsi. Si la présence de Kristoph n'était pas imposer, elle n'aurait pas à retenir ses larmes ainsi que la rage qui sommeillait en elle depuis un moment déjà et elle s'efforçait de ne pas y penser ou plutôt, elle ne savait pas y penser; Son sanglot retenu ne cessait pas comme elle le souhaitait et l'envie de pleurer comme bon lui semblait se faisait de plus en plus fort au fur et à mesure que le temps passait. Le surveillant qui s'était fait tout petit depuis son discours ne sembla pas vraiment y remédier : Le fait qu'il la prenne presque dans ses bras tout en lui caressant doucement les cheveux lui donnait l'envie irrésistible de vouloir se coller à lui et de laisser les larmes couler. Lorsque ce dernier lacha son emprise pour la saisir par les épaules, forçant Shiro à le regarder en face, celle-ci eut envie de détourner le regard.

- Laisse-les couler.

Les paroles du surveillant agissaient comme un poignard en pleine poitrine. L'idée de pleurer devant le surveillant blesserait la fierté de la génétique qui n'avait jamais laissé personne la voir ainsi et pourtant, ce n'était pas la première fois que cela arrivait en la présence de l'élémentaliste; A l'hôpital aussi elle avait verser des larmes en sa présence, la seule chose qui différenciait la situation était qu'elle était nue - chose dont elle ne faisait plus attention depuis un moment - et qu'elle se retenait du mieux qu'elle pouvait ses larmes. Mais malgré la ténacité dont elle faisait preuve jusqu'à maintenant, une larme colla le long de sa joue, faisait apparaitre un sourire presque satisfait sur le visage du surveillant aux yeux de Shiro qui avait détourné irrémédiablement le regard. Le pouce de Kristoph venu rapidement essuyer la joue de la génétique qui n'en aurait rien fait à sa place, étrangement et le fait qu'une seule coule donnait encore plus envie à la McCry de pleurer librement. Cependant, elle était un roc, une pierre brute qui ne se laissait pas faire facilement et l'élémentaliste devait bien s'en douter de ça. Entendant un grondement sourd venant de la gorge du surveillant, Shiro retenu un sanglot et regarda Kristoph bien que ce dernier lui parut flou à cause de ses larmes qui l'empêchait de voir correctement.

- C'est ça que tu voudrais ? Mourir ? Même en sachant qu'il y a des gens qui souffriraient de ton absence ?

Même si la voix de l'élémentaliste était douce, les paroles qui en sortaient de sa bouche n'en restaient pas moins rude à l'égard de la jeune fille dont les larmes doubla étrangement. Il ne semblait pas réellement comprendre la situation de la jeune adolescente, ou n'y arrivait-il pas tout simplement ? De plus, il semblait avoir mal comprit les paroles de la génétique car celle-ci, certes, désirait la mort car elle même donnait la mort à d'autre personne, mais elle désirait aussi vivre comme n'importe quel humain. C'était instinctif l'envie de vivre. Si quelqu'un souhait se suicider, il y avait seulement cinquante pourcent de chance qu'il le fasse car malgré tout, l'envie de vivre est bien présent dans le gène humain. Revenant au surveillant, Shiro regarda ce dernier avec indignation derrière ses yeux emplie de larme et elle attrapa la main de Kristoph qui caressait sa joue. Et puis, qu’est-ce que cela pouvait bien faire à ce dernier qu'elle veuille mourir ou non ? Si il ne pouvait pas comprendre la douleur de la génétique, il ne pouvait pas vraiment comprendre jusqu'où elle souffrait de son existence qui n'était que mort et combat jusque-là.

- Qu'est-ce que tu racontes Kristoph ? Questionna Shiro entre deux sanglots. Je ne veux pas mourir, je veux vivre, mais si je reste en vie, d'autres seront hotter à cause moi. L'envie de tuer a été encré en moi depuis toute petite, tu t'en rends bien compte j'espère ?
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Kristoph Gavin
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyDim 18 Mar - 22:08

    Peut-être ai-je tort de penser que la mort serait une solution à laquelle elle pensait. Je ne suis pas capable de le comprendre avec mon putain de cerveau comme elle le dit. Pour le moment, les larmes avaient surtout du mal à sortir, puisque mademoiselle ne cessait de les retenir. Où est la honte dans le fait de pleurer ? Je n'en vois aucune. Alors que ses sanglots ne faisaient que doubler à mesure que le temps s'écoulait, sa main attrapa la mienne posée sur sa joue, me sortant de mes songes. Sortir de ses pensées est parfois pratique pour réaliser certains détails qui auraient pu échapper à mon attention. Quand je dis 'détail' c'est faible, parce que ça aurait du me sauter aux yeux. Le simple fait qu'elle soit nue m'avait échappé voyez-vous. Et j'avoue m'être senti assez gêné sur le moment, il ne faudrait pas avoir d'ardeurs, ça serait sympa. Me relevant pour attraper avec ma main libre la ouverture qui avait fini par terre dans l'action, je la fis passer de nouveau sur les épaules de la génétique - le tout d'une seule main, imaginez que la chose n'est pas facile. Instinctivement, je fis claquer ma langue contre mon palais en réfléchissant à ce qu'elle venait de me dire. Je n'ai plus aucun doute sur son envie de vivre, néanmoins, en quoi pourrais-je l'aider ? Mon aide ne ferait que mettre de l'huile sur le feu si on y réfléchit bien. Si je l'aide à contrôler ses pulsions, cela sous-entend que je devrais être dans la mesure de lui faire face si elle s'en prend à quelqu'un. Le revers de la médaille si on veut. Je ne cherche pas à la blesser, que ça soit mentalement ou physiquement parlant. J'aimerais tout simplement éviter de me retrouver face à elle, parce que ça ne ferait que me mettre dans une situation à double-tranchant. Ce fut sans gêne que je retira progressivement ma main de sa joue, avant de passer mes bras autour de sa taille en la ramenant vers moi. Allez, verse donc toutes les larmes qui ne font qu'alourdir ton moral. Alors que je la serrais contre moi, sentant ses muscles crispés sous mon geste et tremblotants par les sanglots qu'elle étouffait dans le silence, une idée me traversa l'esprit. Si comme elle le dit si bien, l'envie de tuer est encrée dans son code génétique, et que c'est un sentiment constant ... Alors ...

    « Ton envie de meurtre est constante, je l'ai bien compris. » soufflais-je d'une voix calme tout en continuant de réfléchir. « Alors pourquoi ne pas me prendre pour cible unique, moi et mes élémentaires ? Tu souhaites vivre sans faire le mal autour de toi, et je t'en donne l'occasion. »

    L'idée pouvait paraître bête dîtes comme ça mais elle n'en était pas moins intéressante. Si Shiro a une envie de tuer imminente, elle n'aura qu'à se tourner vers moi, et je pourrais encaisser les coups s'il le faut. Moi ou mes élémentaires. Djarba serait sûrement même ravi de lui refaire face un jour alors bon ... Dans tous les cas, si ses pulsions meurtrières peuvent passer sur moi au lieu de passer sur des élèves ou des autres personnes innocentes ... Autant essayer. Je ne suis pas surveillant pour de la guimauve. Mes pouvoirs ne sont pas illimités, je n'ai pas neuf vies non plus, mais je pense que je pourrais prendre les coups sans trop broncher. Et malheureusement, pour l'instant, je n'avais rien de mieux à proposer à la jeune fille. Et mon idée ne me semblait pas être mauvaise dans la mesure où son défoulement ne passerait que sur moi. Peut-être en revanche, que cette idée de s'attaquer seulement à moi et mes élémentaires ne l'enchantent pas. Elle restera avec cette envie de meurtre toute sa vie, je donne pas d'espoir sur le fait qu'elle perde un jour ses pulsions, alors autant essayer de vivre avec comme on peut. Me décollant d'elle, j'abaissa mon regard sur elle, constatant que le très joli blanc de ses yeux s'était tenté d'une jolie couleur rougeâtre avec les larmes qui étaient passées par là. Passant l'une de mes mains dans ses longs cheveux, je ne pus retenir un bref sourire effacé qui n'était là que pour la convaincre de la sûreté de mon idée - que je trouvais judicieuse jusque là. Néanmoins, en étant surveillant, je ne peux pas me permettre de la surveiller 24h/24h, ce qui signifie que même si je lui porte une attention toute particulière, il se peut qu'ele échappe à mon regard de lynx et qu'elle s'en prenne à quelqu'un malgré tout. Dans cette situation, il me suffira d'intervenir au plus vite, si combat il y a. Le tout sera d'éviter les blessés dans le tas, que ça soit moi, elle ou la personne qui sera sa cible.

    « Qu'est-ce que tu en penses, Shiro ? »

    Tant pis si je ne suis pas convaincant. En y pensant, je me disais que je serras peut-être un jour à bout sous ses coups, et qu'alors l'idée que j'aurais eu maintenant n'aurait jamais du sortir de ma bouche. Néanmoins, tout ceci n'est que pure hypothèse. Mon pessimisme habituel me pousse juste à m'imaginer déjà à l'hôpital entouré de superbes infirmières et ... erm. Stop, je divague. Si ça continue je vais finir par imaginer la génétique en infirmière. Remarque, en y songeant dans un moment pareil, ça lui irait drôlement bien.
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyLun 19 Mar - 18:02

Les paroles de la génétique semblaient avoir eu pour effet de faire grandement réfléchir le surveillant alors que Shiro contenait tant bien que mal ses larmes même si cela commençait à devenir une mission impossible avec tout ce qui passait autour d'elle. L'envie de ne pas être prise en pitié par le surveillant était tout aussi présent que la peine elle-même qui parcourait tous les membres de son corps même si déjà actuellement elle se sentait prise par ce sentiment à l'égard de Kristoph. Quand celui-ci écarta sa main pour aller mettre la couverture autour des épaules de la McCry, celle-ci resta sans bouger, figée semblait-il. Le fait d'être nue face à l'élémentaliste ne semblait ne lui faire ni chaud, ni froid et ce depuis longtemps déjà. La voir dans cet état revenait presque au même dans ce genre de situation aux yeux de la jeune adolescente qui ne se rendit pas tout de suite compte que l'homme aux yeux azure s'était dangereusement approché d'elle. Ce n'est lors du contact entre sa peau et la sienne au niveau des hanches que le cœur de la génétique failli faire un bon des plus grand. Le corps paralysé, elle ne se sentait pas capable de repousser les gestes de Kristoph à son égard et la proximité qu'il y avait entre eux faisait crisper le corps de la jeune génétique qui ne pouvait penser que cela pouvait devenir dangereux. Bien sûr, une partie d'elle désirait presque cela; se retrouver dans les bras de l'élémentaliste et la respiration de ce dernier fans le creux de son cou la faisait frissonner en plus. Le cœur battant, Shiro restait muette, bouche entrouverte à fixer devant elle. Le fait d'être vu nue ne la dérangeait pas, mais le fait qu'elle soit touchée de la sorte par la surveillant - même si rien de vicieux n'était présent - faisait réagir son corps et des rougeurs aux niveau des joues virent vite s'installer.

- Ton envie de meurtre est constante, je l'ai bien compris. Alors pourquoi ne pas me prendre pour cible unique, moi et mes élémentaires ? Tu souhaites vivre sans faire le mal autour de toi, et je t'en donne l'occasion.

Une exclamation apparu immédiatement sur le visage de la génétique qui avait peine à imaginer que le surveillant élémentaliste irait jusqu'à prononcer ces paroles. Certes, elle avait demandé des propositions pour contrôler ses pulsions, mais là, c'était presque abusé comme proposition. Cela signifiait qu'il risquait sa vie et celle de ses élémentaires et Shiro avait peine à imaginer que ristoph puisse vraiment proposer cela malgré ce qu'elle avait fait à la classe et à l'élémentaire de ce dernier comme si de rien ne s'était passé. Etait-il si inconscient que cela ? Ne tenait-il pas à la vie ? Et pourquoi tenait-il à aller jusque-là pour venir en aide à la jeune McCy ? Bien des questions venaient percuter l'esprit à un point qu'elle en oublie de contenir les larmes de ses yeux et que celles-ci viennent couler le long de ses joues en abondance semblait-il. Kristoph se décolla d'elle par la suite et Shiro regarda ce dernier, bouche entrouverte par l'étonnement qui semblait être toujours présent mais elle alla bien cacher son visage derrière ses mains décorés de cicatrices qui ne semblait vouloir s'arrêter de verser des larmes. La proposition était alléchante, le nié serait un crime aux yeux de la génétique, mais le prix à payer était bien plus loufoque que la proposition en elle-même et malgré tout, Kristoph semblait être bien confiant dans ses paroles, comme si il s'y était préparé depuis bien longtemps.

- Qu'est-ce que tu en penses, Shiro ?

Celle-ci ne répondit rien, ses sanglots semblaient l'empêcher de parler comme bon lui semblait, à moins qu'elle ne veuille pas répondre du tout. Encore une fois, la proposition était très tentante, mais le prix à payer était ignoble aux yeux de Shiro qui avait plutôt l'impression qu'il se considérait plus comme un sacrifice qu'autre chose dans cette histoire et même maintenant, elle n'accordait pas une once de confiance en Kristoph malgré le comportement de ce dernier qui restait pourtant bien respectable devant une jeune fille brisé de l'intérieur et totalement nue. Après tout, il aurait pu en profiter pour la violer depuis longtemps, pendant son sommeil ou encore maintenant, rien ne l'en empêchait et Shiro n'était pas réellement en état de combattre malgré les poignes surpuissante qu'elle possédait. Revenant à Shiro, celle-ci déposa ses mains sur ses genoux, semblant cesser de vouloir cacher ses larmes qui semblaient visiblement continuer de couler, à croire que son chagrin ne semblait ne pas avoir de fin. Regardant le surveillant, une expression de gémissement retenu venu interférer sur son visage et la génétique bouscula l'élémentaliste avant de lui sauter dessus pour se retrouver assise sur ce dernier. Reprenant rapidement la couverture pour la faire passer sur ses épaules, Shiro dévisagea le surveillant de la position ou elle était.

- Tu es fou, tu n'as aucune raison de m'aider ou de tenter de venir en mon aide après tout ce que tu as subit par ma faute... Et pourtant, tu veux m'aider ? Pourquoi ?! S'exclama la jeune McCry en resserrant la couverture autour d'elle.
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Kristoph Gavin
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MessageSujet: Re: Chambre n°5 Chambre n°5 EmptyMar 20 Mar - 19:01

    Finalement, il avait fallu combien de temps pour que les larmes finissent par couler d'elle même ? Une bonne dizaine de minute. Comme quoi, être buté à ses avantages parfois. Néanmoins, même sans pouvoir les retenir, elle les cachait derrière ses mains, me laissant pousser un petit soupir de désarroi. Ça ne sert plus rien de les cacher au point où nous en sommes. Mais peu importe, si elle tenait à les cacher, je n'allais pas non plus la forcer à me les montrer. Chacun sa pudeur sentimental. La fixant quelques secondes, je détourna mon regard d'elle en fourrant mes mains dans mes poches - ça devient plus un tic qu'une habitude maintenant. J'attendais patiemment qu'elle se calme d'elle même pour me dire le fond de sa pensée qui je l'avoue, me paraissait bien flou à cet instant. Que peut-elle penser de mon idée ? Que je ne suis qu'un pauvre fou qui a toutes ses raisons de finir dans un hôpital psychiatrique ? Soyons sérieux. Vous en connaissez beaucoup vous, des fous capables de braver la barrière du danger pour une autre personne ? Aucun ne le ferait, parce qu'aucun fou ne sait qu'il l'est justement. Ah la philosophie, quand ça nous prend ...

    Mon attention fut attirée par une sorte de gémissement qui ressemblait plus à un sanglot étouffé entre deux respirations, venant de la seule personne qui se trouvait en face de moi. En reposant mon attention sur elle, je n'eus pas le temps de réagir lorsqu'elle me poussa, me faisant basculer sur le lit derrière moi. Ouvrant de grands yeux parce que mademoiselle m'avait pris au dépourvu, je n'eus pas le temps de réagir ou de me redresser que la voilà assise sur moi, me bloquant tout mouvement qui aurait pour but de me relever. J'avoue être sur mes fesses et en même temps pas trop. Mon étonnement avait fini par passer, alors qu'elle me questionnait sur ma santé mentale et mes raisons de lui venir. Comme si ça devrait paraître fou 'ça' ! Mes sourcils froncés sur le moment, je sentis une masse fine retomber sur ma joue puis une autre et encore une autre. Chacune me faisait cligner des yeux par réflexe jusqu'à ce que je comprenne que je n'en avais rien à craindre. Ces petites choses que j'aurais pu prendre pour des gouttes de pluie étaient les larmes de la génétique qui, penchée au dessus de moi, tenait fermement la couverture qui la recouvrait - et qui ne servait plus à grand chose entre nous. J'avais bien envie de lui remarquer que ce n'est pas 'moi' qui est subi beaucoup de chose, je pense que Djarba a bien plus souffert que je ne l'ai intiment ressenti. Exploser comme une bombe de l'intérieur qui plus est, ça n'arrive pas tous les jours. Je n'ai peut-être senti que 10 % de sa douleur à cet instant alors je m'estime pouvoir supporter bien pire. Si Shiro pense que je suis fou parce que l'idée lui paraît suicidaire, elle se trompe. Si je fais office de défouloir, il va sans dire que je ne me laisserais pas non plus taper dessus gratuitement. Au moins, cette idée de cible unique a l'avantage de la forcer à aller au maximum de ses capacités car je ne serais pas l'adversaire le plus facile. Fermant les yeux un instant car le fait d'être couché me donnait encore plus envie de dormir, je les rouvris lentement en fixant le plafond, songeur.

    « Fou, hein ? » me répétais-je dans un murmure.

    Peut-être suis-je l'homme le moins fou ici, et encore je pèse sur les mots. Si lui dire la vérité pourrait la faire douter de mes intentions à son égard, je n'ai même pas envie de lui dire le fond de mes quatre vérités. Je préfère encore lui faire part d'une vérité qui n'en est pas vraiment une étant donné que ce n'est guère une révélation si on y réfléchit bien. Je restais alors silencieux pendant quelques instants, me laissant submerger par ce qu'on appelle une absence. Mes pensées se percutaient les unes aux autres, me donnant de légères migraines passagères. Shiro est bien tordue de me demander ça alors que je lui offre l'occasion de ne plus faire de mal à personne, sauf à moi. Pourquoi tous les gens à qui ont une main nous demandent pourquoi on la leur tend ? Ai-je réellement besoin d'une raison pour sauver quelqu'un ? Pour apporter mon aide à une personne qui me paraît si complexe que j'ai le ressentiment que l'aider me comblerait ? Parce que c'en est ainsi, l'être humain vit de telle sorte qu'il doit se poser des questions dira t-on. Me redressant en m'appuyant sur mon coude gauche, ma main droite vînt virer doucement les larmes qui coulaient le long des joues de la demoiselle. J'ai presque envie de lui demander très gentiment : lequel de nous est le plus fou ? Moi, avec ma splendide idée qui pourrait tellement t'aider ; ou toi, avec ta détermination à chercher le comment du pourquoi dans un moment pareil ? Dans tous les cas, il me fallait répondre avec une argumentation pointue pour éviter une chute dans l'échec total. Autant lui dire une vérité qui ne lui apprend rien, car même en lui avouant franchement la chose qui se cache derrière mon geste, elle ne me croirait pas - ou ne me comprendrait pas.

    « Parce que primo, je te rappelle que je suis surveillant. Je me fiche que tu ne sois pas élémentaliste dans l'instant, j'ai tout de même le droit de te venir en aide malgré tout. » déclarais-je d'une voix calme. « Et ne fais pas comme si de rien n'était. Cette idée t'enchante mais te dérange ; je ne vois pourtant pas où le problème, tu n'as aucune attache sur moi. »

    Est-ce que j'ai sérieusement une tête à me laisser faire ? En me donnant le titre de cible unique, non seulement ça pourrait m'entraîner moi, mais aussi tous mes élémentaires. Et Dieu sait que je n'ai pas tout mon temps pour leur permettre de se dégourdir les jambes dans un combat. Détournant mon regard de la génétique poussant un petit soupir, une idée traversa mes neurones. Et si le fait que cette idée ne lui plaise pas soit justement le propos que je viens de tenir. Avoir une attache pour elle me semblait si superflue que je l'avais exclue sans même y faire attention. Et si mademoiselle ne voulait tout simplement pas me faire de mal, hum ? Ça serait une supposition parmi tant d'autres, et qui pourrait s'avérer peut-être vraie qui sait ? Je n'ai aucun doute sur le fait qu'il n'y a aucune confiance entre nous, ça se voit, il n'y a pas photo. Néanmoins, rien qu'en supposant cela, j'ai l'impression que c'est le monde à l'envers.
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