Chambre n°1

Age : 41 Date de naissance : 18/01/1983 Messages : 1085

Chambre n°1

Age : 31 Date de naissance : 04/11/1992 Messages : 679

Ouvrant les yeux avec difficulté, je me demandais où j‘étais. Faisant rouler mon regard de part et d’autre en un mouvement circulaire, je cherchais un point précis, quelque chose qui puisse m’aider à me repérer. Est-ce le matin ou le soir ? Il me semblais avoir aperçus un rayon de soleil passer à travers le trou du volet mais il était tellement infime que je n‘en étais pas certaine… De plus, le silence dans lequel j’étais plongée était tellement insoutenable que ma respiration commençait à accélérer dangereusement.
Voulant faire un mouvement pour me redresser, je paniquai d’autant plus lorsque je découvris avec effroi que mes membres étaient tous engourdis. Hein ?! Je ! Je ne peux pas bouger ! Écarquillant les yeux, je tentai désespérément de soulever ne serait-ce que mes doigts mais en vain. Que ce passe t-il ?! Suis-je en plein cauchemar ?

La panique m’enveloppant alors petit à petit, elle gagnait du terrain à chaque secondes, me faisant suffoquer de plus en plus. Connaissez-vous cette sensation ? Cette horrible sensation de vouloir appeler quelqu’un et crier au secours alors qu’aucun sons ne sortent de votre bouche ? Alors vous pouvez certainement compatir à ce que je ressens en ce moment même. Submergée par l’angoisse, l’incompréhension et la peur, je ne pus retenir les larmes qui commencèrent à couler le long de mes joues pour venir se mélangées au niveau de mes oreilles. Pourquoi ? Pourquoi je n’arrive pas à me réveiller ?! Ma respiration ne faisant qu’empirer à mesure que je cherchais des réponses, j’inspirai difficilement l’air, comme si j’étais tout à coup prise d’une forte crise d’asthme, ne faisant qu‘élargir mon affolement…

Soudain, un flash back apparu dans ma tête. Écarquillant brusquement les paupières, je me souvins être en train de danser avec quelqu’un en riant gaiement. Cependant, je ne distinguais pas son visage… l’image étant trop floue. Continuant de chercher désespérément l’oxygène dont j’avais besoin, je tentai en même temps de me concentrer sur cette image, la seule qui me revenait en mémoire. C’est finalement un tout autre souvenir qui prit place devant mes yeux. La silhouette d’un homme, caché derrière un masque… A cet instant, mon cœur manqua un battement avant d’accélérer sans prévenir. Le premier nom qui fit alors son apparition dans mon esprit fut Dante et la silhouette que je voyais devint immédiatement plus net. Oui, c’était bien lui. La dernière personne que j’avais vus… Rassemblant toute la force que je pus en moi, j’ouvris la bouche et essayai à nouveau de faire entendre ma voix :

« Dan… Dan-te… Dan-te… DANTE !! »

Pourvu qu’il m’entende... Que quelqu’un m’explique…

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Après quelques minutes d’attente, je ne saurais vous dire combien, personne ne vint ou ne répondit à mes appels. Me calmant du mieux que je pus, je pris mon courage à deux mains et en me forçant je réussis finalement à bouger de nouveau mon corps, même si cela restait difficile à effectuer car mes membres étaient aussi lourds que du plomb. A présent assise sur le lit dans lequel j’étais allongée à l’instant, je tâtonnai en cherchant l’interrupteur de la lampe de chevet que j’allai trouver presque immédiatement. La lumière illuminant enfin la pièce, je crispai mes paupières étant éblouis par celle-ci puis me rendis compte que je n’étais ni plus ni moins dans ma propre chambre, mes valises encore étendues au sol.

Un hale de soulagement s’extirpant de mes lèvres, je relevai les draps et posai mes pieds à terre pour enfiler mes vieux chaussons, des fourmis me piquant de toutes parts. Tout de même… L’atmosphère m’oppresse… C’est comme si il ce passait quelque chose sans que je ne sois au courant…

Poussant sur mes bras pour me lever, c’est une fois debout que je me laissai retomber à genoux, mes jambes s’écroulant sous mon poids. Qu’est ce que… ?! Me hissant jusqu’au bureau, je pris appuis sur la chaise et me redressai péniblement en m‘y tenant fermement. Ne bougeant plus, j’attendis de retrouver un équilibre à peu près normal pour me déplacer jusqu’aux volets et les ouvrir, me baignant dans la lumière éclatante du soleil matinal accompagné de sa légère brise de vent, venant doucement caresser mon visage et mes cheveux.

Un rêve… J’avais dû tout simplement faire un mauvais rêve. Quelle stupidité d’avoir paniquée pour un rien… Franchement Tam, tu te fais vieille ! Réconforter par la beauté du paysage et le chant des oiseaux, je souris et m’en retournai éteindre la lampe pour me diriger vers la salle de bain. Ah ! Mais j’y pense ! C’est aujourd’hui que je commence mon job de surveillante ! Prenant une pose de héros complètement ridicule, je levais le poing au ciel et m’exclamai avant de disparaître derrière la porte coulissante de la salle d’eau :

« Yes, I can ! I will survive ! »

Faisant couler l’eau pour la chauffer, je me déshabillai et pénétrai tranquillement dans la douche, plongeant ma tête sous le jet pour éliminer toute trace de sueur et effacer les images de mon mauvais rêve… Ou encore en déterrer d’autres… Plaquant violemment mon dos à la paroi, je portai ma main à mon visage. Un nouveau flash back venait de me foudroyer soudainement. Plus long cette fois, je pus voir le visage de celle qui dansait avec moi, mon amie Erio. Puis, une bagarre. Elle avait éclater subitement de nulle part et avait été interrompue de justesse par Dante grâce à une force que je ne saurais décrire. Tout restait vague dans ma mémoire mais il me semblais que c’est l’arriver de cet incident qui avait arrêter le temps et mit fin à la fête.

Me laissant glisser contre la froide faïence, je me retrouvai assise dans la douche, l’eau continuant de ruisseler sur mon corps. Qu’est ce que voulait dire toutes ces images ? Elles me donnaient mal à la tête… Une douleur atroce qui me prenait tout le crâne. Essayant de lutter contre, je ne pus finalement qu’être le témoin de mon propre rêve. D’ailleurs était-ce vraiment un rêve ? Tout ceci me paraissait tellement réel… Après la bagarre, je me souvins être rester clouée au sol, regardant impuissante le buffet s’enflammé et les élèves courir en criant leur effroi. J’entends encore le tonnerre gronder et le vent faire trembler les baies vitrées. De là, j’avais croisé pour la dernière fois le regard de Dante avant de m’écrouler au sol, comme tout les autres.

Toujours accroupie, je me recroquevillai sur moi-même, tel une enfant apeurée. Ce n’est que le fruit de mon imagination, n’est ce pas ? Ça ne peut pas s’être réellement produit…

Me relevant très doucement pour terminer de me laver, c'est encore un peu sonnée que je cherchais des réponses à mes questions, aussi insignifiantes soit-elles. En vain... Si je voulais de véritables réponses, il fallait que j'aille en trouver ailleurs. Mais vers qui me tourner ? Si c’est faux, il me prendront tous pour une folle… Fermant les robinets en soupirant, je m’enroulai dans une serviette pour m’essuyer silencieusement. M’habillant ensuite rapidement, je me maquillai légèrement et brossai mes cheveux avant de les sécher. Enfin, c’est en enfilant vite fait une longue veste de laine que je pris à l’arracher les clés du bureau et m’en allais de la chambre.

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De retour à la case départ après avoir quitter Gareki et Dante, la première chose que je fis fut d‘allumer le poste radio pour me détendre. Car oui, avec tout ça, j’étais tendus à m’en faire des crampes…D’ailleurs, un bon massage ne serait pas de refus ! Han… Un massage… Non, non ! Finalement, mieux vaut ne pas y penser ! Tiens ? Les beattles ? M’abaissant à hauteur du poste, je m’aperçus que la chaîne était déréglée et branchée sur un vieux canal. Hum… J’aime bien les beattles ! Laissant donc la chanson défilée pour le moment, je me mis à onduler sur le rythme tout en sortant un vêtement de ma valise. Une belle nuisette violine et blanche en soie avec de la dentelle pour être exact. Certes c‘est sexy, mais je vous arrête de suite car je casse toujours le 'mythe' par de bonnes grosses chaussettes ! Ben quoi ? C’est pas de ma faute si mes pieds sont de vrais glaçons ambulants ! Et ce, même si y’a du chauffage ! Faut bien que je les réchauffe les pauvres petits…

Continuant de danser, je me rendis compte que l’ambiance de la pièce était beaucoup moins tendue que ce matin. Évidemment, mon appréhension avait disparue maintenant que j'étais au courant de tout ! Enfin, j’espérais qu’il n’y avait plus rien parce que sinon je ne répondrais plus de moi…

Me mettant à chantonner les paroles pour accompagner ma 'danse', je me décidai à reprendre une douche et allai donc dans la salle de bain. De là, je m’attachai les cheveux avec deux gros chouchous et me plongeai sous le jet pour me savonner vigoureusement lorsque :

« Kyaaaaaaa ! »

Je me mis à crier parce que l’eau devint soudain froide. Explosant de rire la minute d’après face au cri étrange que je venais de faire, je finis de me rincer tant bien que mal et ressortis de là tel un iceberg en grelottant de partout. Je hais les chauffe-eau qui ne chauffent plus…

Me séchant à la va-vite tant j’avais froid, je me glissai ensuite dans ma nuisette et mes chaussettes pour finalement retourner dans la chambre et remettre le poste sur fun-radio. Le son assez bas pour ne pas déranger les ‘voisins’, je pris le livre que j’avais commencer ainsi que mes lunettes et m’enfonçai sous la couette. Confortablement installée, j’entamai ma lecture du soir tranquillement.

Spoiler:

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Pfff... Je-trouve-pas-le-sommeil... ! Après la lecture d'au moins quatre chapitres de vingts pages, j'avais finis par tout poser pour essayer de dormir, ne sachant pas si Dante viendrait me rejoindre ou non. Seulement... Bien que je semblais fatiguée, je n'arrivais pas du tout à m'endormir. Tournant et virant sous les draps, j'avais chaud et les nerfs à fleur de peau. Bon ! Inutile de chercher d'avantage, je suis trop... Trop... Trop je ne sais quoi pour fermer l'oeil !

Soulevant rageusement la couette, je me levai et allai enfiler un pantalon de survêtement, une veste et des baskets tout en gardant ma nuisette. Après tout, je n'allai que faire un tour, j'allai revenir ! Une fois prête, je pris mon trousseau de clefs et éteignais toutes lumières pour quitter la pièce et refermer derrière moi. Me stoppant un instant pour réfléchir, je finis par retourner à l'intérieur afin d'écrire un mot. Sait-on jamais, si Dante vient et que je ne suis pas de retour, qu'il ne s'inquiète pas trop. Prenant donc à l'arraché un bout de papier et un stylo, je me mis à l'ouvrage :[/i]

« Dante, si tu lis ce mot c’est que tu es en ce moment dans ma chambre et que je ne suis pas revenus. Ne t’inquiète pas, je suis juste sortis faire un tour car je n’arrivais pas à dormir. Je t’aime et t’embrasse tendrement, Tamara. ♥ »

[i]Sourire sur les lèvres après m'être appliquée dans mon écriture, car pour moi, chaque détails comptent; je posai le tout sur le lit et sortis définitivement de la pièce, fermant à clé.

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De retour dans ma chambre après avoir quitter précipitamment la salle de Gymnastique et jouer les ninjas dans les couloirs pour éviter de me faire cramer de nouveau en nuisette, je poussai la porte et soupirai longuement. J’étais épuisée ! Nan mais franchement, quelle idée de lancer un combat de Kendo dans une tenue pareille ! Et devant un petit jeune en plus ! Y’a que moi pour faire des débilités de ce genre !

Décollant mon dos du bois de la porte, je m’avançai dans la pièce et balançai maladroitement mes baskets sans faire attention à leur atterrissage... Non contrôlé. Posant ensuite mes yeux bleus sur le lit, je remarquai que le mot laisser à l’encontre de Dante n’avait pas bouger d’un pouce et donc qu’il n’était pas passer me voir. Le prenant en main, je le déchirais pour le mettre à la poubelle, celui-ci n’ayant plus aucune utilité. Baillant à m’en décrocher la mâchoire, je m’étirai de tout mon long pour m’étaler sur le plumard. La flemme de soulever les draps ou même d’enlever ma grosse veste de laine, c’est ainsi que je m’endormis sans difficultés, laissant les bras de Morphée m’envelopper de douceur sans que je ne le demande. Non parce que, si on me l’avais demander, j’aurai volontiers préférer les bras de mon chéri, m’enfin bon, Morphée fera l’affaire !

Quelques heures plus tard, alors que j’ouvrai enfin les paupières, j’eus le malheur de pointer les yeux vers l'horloge et là… IL EST DÉJÀ SI TARD !

BOOM

Ouch ! Dur le réveil quand tu tombe de ton lit… Me redressant la tête encore endormie, je courrai vers la salle de bain pour me laver. Aujourd’hui, c’était cadeaux party ! Parce que si je ne le faisais pas maintenant, je n’aurais plus le temps de le faire !

Douche chaude, vêtements chauds, maquillage, coiffage, sac à main… Ouais ! Je suis prête ! Reste plus qu’à sortir en douce ! Ouvrant le porte, je jetai un œil à gauche, puis à droite et sortais dans le couloir en fermant derrière moi. Allant vers la sortie, je fus interpellée par deux jeunes filles qui me prévenaient qu’un jeune homme s’était diriger vers le toit avant de s‘éloigner sans me laisser le temps de réagir. Hum ? C’est pas un lieu interdit ça ? Aaaah ! Je savais que c’était trop beau pour être vrai ! Soupirant, je fis demi-tour et me hâtais d’aller su le toit vérifier les dires des demoiselles. Bon ! Je suppose qu’un petit détour ne va pas gâcher mes achats !

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