Je passai devant Ethan aussi vite que je pus...Ce qui n'étais relativement que très très lentement....
Je regardais les murs sans me douter que comme d'habitude mes lacets étaient défaits... J'écrasai l'un pour finir à terre... Qu'est-ce que je devais avoir l'air bête... Aïe... Ca faisait pas du bien... Même si je suis petit (ô misérable mètre cinquante...) et que c'était pas si haut... J'aurai pu me casser une jambe ! Enfin, pas à ce point tout de même...

Je rentre prudemment dans le couloir en me demandant où il mène. Ils ont pas de plan ici, ou quoi ? Pxtain, ça commence bien ! Je regarde autour de moi et vois une fille de mon âge, assise par terre, le nez plongé dans un carnet. Encore une pensionnaire, sûrement... Je passe devant elle, en regardant les portes de chaques côtés du mur. Je sais même pas dans quelle chambre je vais ... le chauffeur m'avais dit quelque chose, mais.... je n'écoutais pas. Réfléchis, Qiang Wei, réfléchis. Maison de redressement, bon pour toi... et quoi encore ? Ah oui ! La chambre 6 ! Je me dirige vers ce numéro et stoppe net devant la porte. Mxrde. J'ai pas la clé.

Je faisais des pas plutot timides, j'entrais dans un territoire inconnu, mes mains commençérent à rougir ma valise était plutot lourde et l'ambiance de ce fin couloir n'était pas des meilleures.
Je sortis le petit papier où le numéro de ma chambre était inscrit.

" Alors numéro 6 ......"

Je vis une silhouette familliére, un corps mince, de longues jambes dénudées, et un visage ovale tipique de la femme chinoise parfaite c'était elle je me dirigea calmement comme à mon habitude vers elle.

Je sentis une présence derrière moi. Habituée aux traques où je devais me cacher des policiers, je me retournai rapidement et restai bouche bée devant la vision qui s'offrait à moi. Je sentis mes yeux se remplir de larmes, ces yeux toujours secs, et ces larmes coulèrent le long de mes joues. Mes jambes se dérobèrent sous moi, et je tombai à genou devant ma vision.
"Je viens à peine de rentrer et ils m'infligent des hallucinations..." sanglotai-je.
J'avais arrêter la drogue pourtant... Et mon hallucination bougea.
"Qiang Wei ..." murmura-t-elle.
Je relevai la tête et croisai son regard. Ce n'était pas une hallucination. C'était elle ! Un sourire éclaira mon visage.
"Chigeku !" dis-je avec soulagement.
Je pris ses mains et les serrai dans les miennes en me relevant.
"Chigeku..., me répétai-je, Qu'est-ce que tu fiches ici ?!"

"Qiang Wei"

A ce moment je ne pouvais que prononçer son prénom. Je la regardais, elle était à terre j'évita sa question.

"Qiang Wei ... tu m'avais promis d'arréter de fumer"

Un petit rire sorti de mes lévres.

Je souris encore plus en l'entendant rire.
"Si j'ai bien compris, vu ton absence de réponse, tu vas vivre ici maintenant. Tu dors dans quelle chambre ? Ça m'arrangerai si c'est la 6, j'ai pas la clé !"
J'attendis quelques secondes, puis ajoutai:
"Et désolée pour la cigarette".
Et je la serrai dans mes bras.

" Arréte tu m'étouffe "

Enfin déssérée de son étreinte et aprés avoir repris ma respiration je lui expliquais la situation.

"Oui Qiang Wei je vais vivre ici et avec toi dans la même chambre "

Cherchant dans mon sac les clés qui enfin nous permettraient de rentrer dans la fameuse chambre je pensais combien mon amie avait changé en tout cas ses cheveux étaient beaucoup plus longs maintenant et son visage ressemblait plus à celui d'une femme.

Chigeku ouvrit la porte me sourit avant d'ouvrir la porte.
"Voilà notre nouvelle maison ! Pas mieux que l'hôpital !" m'exclamai-je.

Je me rendis compte que la fille dans le couloir était partie. Je lui demanderai son prénom la prochaine fois. Ainsi qu'au mec roux de l'entrée. C'est vrai qu'il était plutôt pas mal...

Je sortis de la chambre et m'asseyais à côté de la porte. Personne à la ronde. J'appuiai ma tête contre le mur et fermai les yeux. Je me remémorais mon ancienne maison, mon père qui hurlai au moindre de mes faux pas, ma mère qui pleurait quand je sortais en jeans.
"Regarde, Papa. Je suis là maintenant. Dans une maison de redressement. Une jeune fille ne doit pas aller là-bas n'est-ce pas ?" murmurai-je avec un sourire ironique.

Quand je refermais la porte derriére moi je vis Qiang Wei assise au sol les yeux fermés, elle devait surment repenser à son passé.

"Qiang Wei ....?"

"C'est peine perdu Chigiku"..... je me laissa tomber au sol au coté de Qiang Wei et à mon tour je plongeais dans mon passé.

Chigiku était sortie de la chambre à son tour.
"Qiang Wei ....?"
Je ne voulais pas parler. Pas pour l'instant.
"C'est peine perdu Chigiku"
Je l'entendis qui s'asseyait à côté de moi. On resta plongées dans nos pensées quelques instants, puis je me levai d'un bond.
"Bon! Là, je vais crever de faim ! On va bouffer ?"

J'eus un petit rire retenu.

"Tu me fais rire Qiang Wei"

Je me levais à mon tour et je suivis mon amie.

<< Si tao se montre discrète, il n'y aucun problème à ça. >>

Regardant droit devant moi, j'imaginais déjà le fond de ses pensées comme si je pouvais les voir sur la page d'un livre. Comme si tout était écrit en fait. Elle était quelque peu prévisible, du moins, après toutes les années que j'ai pu passer en sa compagnie. Arrivant enfin devant la porte de ce que je pensais être le réféctoire, et qu'il était, j'ouvris celle-ci, laissant passée la boxeuse de pointe devant moi.

Je passais à grands pas dans le couloir, vide à cette heure, et me demandais si Shane me suivait. Je ne me retournais toujours pas. J'avais peur d'être déçue si je ne le voyais pas. Respire, Qiang Wei, respire. Rappelle-toi tout ce que tu as fait. Tu as tabassé des mecs plus âgés que toi, tu as défié tes parents et la police chinoise, tu as fugué au Japon, tu t'es droguée, tout ça sans une once de remords. Alors pourquoi s'inquiéter pour un simple type ? Je fonçais vers le hall d'entrée.

Me retrouva dans ce long couloir, je me sentis mal, il était plutot étroit et sombre, je pris une respiration pour calmer et continuer mon chemin jusqu'à l'entrer, je pense que je ferais un petit tour au parc, ça devait etre calme à cette heure.
J'avais toujours l'image de Qiang Wei en tête je me demandais comment elle allait.