Après cette soirée totalement inutile aux yeux de la jeune femme, elle n'avait pas pris le temps de se reposer et sa fatigue avait doublé. Elle qui pensait pouvoir faire une petite sieste dans le grenier, sachant que personne ne vient y mettre les pieds, elle avait eu tort. La porte s'était ouverte, fort heureusement, Sakuya s'était enfoncée bien au fond du grenier, là où probablement, personne ne pouvait l’apercevoir. Ses yeux s'étaient ouverts à cause de la minuscule lumière qu'avait laissé passé la porte. De suite, elle avait reconnu cette étrange chaman muette, dénommée Nanami si sa mémoire ne lui faisait pas défaut. Pourquoi les gens ont-il besoin de venir ici ? Ne peuvent-ils pas faire comme tous les idiots et aller piquer du nez dans la cour ?! La jeune femme n'était pas d'humeur à être dérangée, et certainement pas par une des chamans qui plus est. Peut-être que Nanami ne l'avait tout simplement pas vu en entrant ; Sakuya décida de lui laisser le bénéfice du doute et comptait bien la virer d'ici. Elle n'avait pas l'intention de parler à cette chose qui n'était même pas capable d'aligner un phrase.

« Je me fiche de savoir si oui ou non tu m'as vu en entrant mais ... »

Se levant, la chaman passa un petit coup de main sur son kimono avec prudence ; elle ne souhaitait pas l'abîmer, il était bien trop précieux pour l'être ... Elle prit une grande inspiration, et sachant que comme d'entre elles deux ne pouvait mutuellement, elle partit s'asseoir à l'opposé de Nanami. Hors de question qu'elle m'approche, ce genre de faible me répugne.

« ...Dégage. » annonça t-elle d'un ton froid.

- C'est toi la faux-jeton qui ne te considère pas comme le monde.

Le visage de Sakuya était resté froid et vide de toute expression. Qui de nous deux est la plus faux-jetons ? Il n'y a pas photo pourtant. Pour la jeune femme, il était sûre qu'une fille qui se faisait passer pour muette était la pire des faux-jetons ; et retourner l'insulte à Sakuya était bien vain. Je ne considère pas le monde comme moi, IL n'est pas comme moi, c'est une évidence, pas une annonce, pauvre idiote. Son regard se faisait sombre, noir, sans aucun sentiment, cette fille la répugnait. C'était clair et net. Son regard teinté de deux iris violettes étaient certes fort joli mais ce n'est pas son charmant physique qui allait la sauver.

- Tais toi ! J'ai le don de voir les morts. Saches que tu l'es à moitié.

Ces premières ne semblaient pas s'adresser à la chaman, mais plutôt à un personnage fictif qu'on aurait dit invisible aux yeux de la jeune femme. Voir les morts hein ? Si j'avais ce pouvoir, je suis sûre que je pourrais me rendre des centaines de fantôme qui me poursuivent ... Elle afficha un sourire à cette pensée stupide ; une armée de fantôme de personnes ou d'animaux qu'elle aurait elle même tué ... Étrange n'est-ce pas ? La dernière phrase de la jeune fille laissa perplexe Sakuya ; elle, semi-morte ? Comme ce n'était pas étonnant ... Mais ce n'était pas le fait qu'elle le lui dise qu'il l'exaspérait, mais plus le fait qu'elle croit savoir qui elle est. Il y a deux clans dans notre monde, les vivants et les morts. L'entre-deux n'existe pas.

« Oh, et alors ? » fit-elle d'un ton amusé sans pour autant aborder un visage moqueur. « Je n'ai jamais été que l'ombre de moi même. Et ce n'est certainement pas toi qui va me l'apprendre ! » finit-elle par dire en fronçant les sourcils.

Sakuya resta silencieuse, croisa les bras et fixa Nanami d'un regard qui se prêtait à l'allure de chasseur qu'ont les prédateurs dans la gente animale. La jeune femme se retenait de s'énerver, elle était fatiguée de tout cela, surtout de la jeune fille qu'elle avait en face d'elle. Son comportement et le ton avec lequel elle l'avait abordé lui avait extrêmement déplu. Si bien, que ses prochaines paroles pourraient bien être les dernières.

- C'est toi la faux-jeton car tu es incapable de supporter le monde, de te supporter toi.

Son sang ne fit qu'un tour, et il était trop tard pour reculer. Elle me traite ainsi ? Très bien, je peux aussi la traiter à ma manière. La main de la jeune femme attrapa les cheveux de Nanami et les tira d'un coup sec ; sans les lâcher, elle fit relever son visage à la jeune fille en tirant un peu plus sur ses cheveux. Il valait mieux pour elle qu'elle ne touche que ses cheveux, un simple contact et ... Boum. Ses yeux s'étaient remplis d'une haine et d'une colère féroce. Sakuya avait beau être une femme, sa poigne n'en demeurait pas faible, au contraire, elle pourrait tenir la tignasse de cheveux encore longtemps. Elle rapprocha son visage de celui de Nanami et la regarda d'un air hautain.

« Pour qui te prends-tu pour prétendre me connaître sur le bout des doigts ?! » cria t-elle en la regardant avec ce regard monstrueux qui ne présage rien de bon. « De quel droit te crois-tu capable de me comprendre ?! Vermine ! » termina t-elle.

Tenant toujours aussi fermement les cheveux de Nanami, elle l'envoya au sol en s'aidant de ses cheveux. Une fois le visage au sol, le pied de Sakuya vînt s'écraser sur le visage de Nanami, pas dans le but de le presser comme une orange mais plutôt pour la tenir au sol. Heureusement que Sakuya avait troqué ses chaussures japonaises pour des fines chaussures sans talons, sinon, le visage de la jeune fille se serait fait taillader.

« S'il y a bien une personne que je supporte en ce monde, c'est ma seule et unique personne. »

- Et toi, tu te prends pour qui pour prétendre que je suis faible ? De quel droit te crois-tu capable de me comprendre ?

Je n'essaie même pas de te comprendre, une personne comme toi n'en vaut même pas la peine ! Sa colère était tel que rien ne pouvait l'arrêter, Sakuya voulait la tuer, et elle l'avait décidé, elle la tuerait. Mais autant profiter de son vivant pour lui infliger les pires douleurs possibles. La jeune femme avait bien vite compris que quelque chose n'allait pas, même en tirant volontairement fort sur ses cheveux, Nanami n'avait semblé ressentir aucune douleur, comme si quelque chose ou quelqu'un l'avait aidé. Peu importe. Après avoir rabattu son pied sur le visage de Nanami, celle-ci ne lâcha pas l'affaire et prononça de nouvelles paroles bien cru pour Sakuya.

- Men-teuse. Tu ne nous supportes pas alors que tu es comme nous, c'est impossible.
« Je ne suis pas comme vous. » dit-elle sur un ton calme qui laissait paraître son énervement intérieur. « C'est toi la menteuse pour t'être faite passée pour une pauvre muette ! » fit-elle remarquer en haussant la tonalité de sa voix.

Alors que Sakuya terminait par lui faire remarquer qu'elle ne faisait confiance qu'à elle même, elle sentit un poids inexplicable la pousser. La jeune femme ne put pas contrôler sa chute et tomba en arrière. Au sol, elle poussa de brefs grognements qui sous-entendait sa colère qu'elle tentait de canaliser. Quelque chose m'a poussé ... Je ne suis pas tombée par maladresse. Se relevant en passant une main sur son yukata qui, elle l'espérait, ne s'était pas abîmé, elle jeta un coup d'oeil à la pauvre petite chaman qui agonisait au sol en éjectant du sang. Tu n'as que ce que tu mérites ... Sakuya s'avança lentement vers elle, jusqu'à pouvoir être au dessus d'elle, de manière à la toiser du regard sombre qu'elle avait.

- Regarde. Tu es humaine. Tu t'enerves, tu as mal et je suis sure que quand tu es seule, tu pleures.

Il n'en fallait pas plus pour la jeune femme pour être pousser à ses limites. Sans un mot, elle leva une de ses jambes et lui envoya un gros coup de pied, pas dans le visage, mais dans le dos de celle-ci. MOI ? HUMAINE ? LAISSE. MOI. RIRE. Elle en avait peut-être la forme mais la jeune ne se considérait pas humaine, du moins, dans ses actes, elle ne l'était pas, dans sa façon de pensée non plus. Seul son apparence lui donnait le statut d'humaine. En faisant un bilan dans sa balance intérieure, elle avait pesé le pour et le contre et en avait conclu qu'elle n'était pas humaine. Stupide créature que sont les humains ! Sakuya ne s'arrêta pas, et elle continua de lui mettre des coups de pied, de plus en plus fort.

« LA FERME ! » hurla t-elle. « Ne me compare pas aux gens de ta sorte, sale idiote ! » continua t-elle en finissant par re-écraser le visage de Nanami avec son pied. « TU ES FAIBLE ! Il n'y a que les faibles pour s'aider entre eux ! » cria t-elle en regardant autour d'elle.

Elle pensait bien sûr à cette chose qui l'avait volontairement poussé en arrière pour la faire tomber. Avoir besoin des autres ... C'est être faible ! Moi je n'ai besoin de personne, de PERSONNE ! Elle appuya sur le crâne de la jeune fille qui continuait d’expectorer du sang en abondance. A ce rythme, elle allait la blesser sévèrement ... En même temps, c'est ce qu'elle voulait ! S'arrêtant, elle retira son pied, et calma sa respiration qui s'était accélérée. Fouillant l'intérieur de son yukata, elle ressortit le petit couteau qu'elle avait utilisé auparavant pour blesser Nanami, ce qui avait été un échec cuisant. S’accroupissant près du corps de la jeune fille, elle le pointa en dessous de gorge. C'est fini. J'en ai assez. L'amusement a ses limites que je n'ai déjà que trop bien franchi.

« Fais tes prières. »

Gareki avait quitté l'infirmierie pour pouvoir faire sa ronde. Il avait prévu de faire un tour au grenier car, à cause de la fête de Nöel, il n'avait pas eu le temps d'y jeter un coup d'oeil. C'était le genre d'endroit ou des petits futés avait toujours eu dans l'idée de se réfugier étant donné que c'est un endroit interdit. Ses pas grinça sous les planches de bois, et il gardait un rythme stable. Arrivant devant la porte du grenier, un bruit sourd venant de l'intérieure, ainsi que des voix de plusieurs personnes interpella. Il se dépêcha d'ouvrir la porte avec violence, faisant une entrée des plus fracassante, découvrant Sakuya et une autre fille qu'il ne voyait que vaguement. Il gardait un air indifférent et essayait de distinguer ce qui se passait car ses yeux ne s'était pas encore habituer au noir. L'attention des deux jeunes filles s'étaient porté sur lui.

- Cet endroit est interdit d'accès... Veuilez des-

Il s'était intérrompu, interloqué intérieurement en distinguant que la jeuen fille semblait avoir une petite partie du visage ensanglanter. Gareki s'approcha sur un pas pressé pour aider la jeune fille à se relever, créant une flamme avec sa seule main libre pour pouvoir distinguer ce qui se passait et il fut choqué intérieurement en regardant la jeune fille qui avait les yeux magnifiquement mauve qui lui faisait rappeller quelqu'un. Kisame... Cependant, son visage n'était pas celui de la personne qu'il imaginait. Non, ce n'est pas elle. Cependant, la jeune fille semblait tout aussi surprise que lui. Peut-être à cause de sa présence qui était peut-être inattendu. Gareki, tenant la jeune fille aux cheveux blond par le bras, il dirigea sa main enflammer vers Sakuya qui le regardait avec haïne pour ne pas changer, un filet de sang le long de sa joue. Cependant, Gareki restait calme et indifférent. Il tenait fermement la jeune fille pour pas que celle-ci ne s'échappe.

- Je peux savoir ce qui se passe ici ? Questionna le surveillant. Je doute qu'elle se soit mit dans cet état elle même, Sakuya Haibara et réciproquement. Je veux des explications claire de votre part, à tout les deux, dit-il en s'adressant plus à Sakuya qu'à la jeune fille. En fonction de vos réponse, je verrais ce que je ferais de vous...

Bien sur, il s'apperçut que Sakuya voulait s'enfuir et le surveillant pointa du doigt la jeune chaman du doigt pour qu'un courant d'air la plaque contre le mur. Il ne le fera qu'une fois pour lui faire comprendre qu'elle ne la laisserait pas partir avant d'avoir reçut des explication de sa part. Mais surtout, Gareki prit la peine d'essuyer le sang qui coulait encore légèrement sur le visage de la jeune fille aux cheveux blond laissant apparaitre une petite blessure. Elle n'était pas encore trop grêve, et heureusement. Même si il ne pouvait pas en vouloir à Sakuya pour certaine raison, il ne tolérerait pas une agression de sa part.

- Je les fais, pour toi. Que vivante tu redeviennes. Que heureuse tu deviennes.

Le regard de la jeune femme s'était plissé. Pour elle ? Elle ne voyait pas en quoi elle en avait besoin. Sakuya n'avait jamais eu besoin qu'on se préoccupe d'elle, et elle n'était pas prête à ce que cela change. Vivante ? Vivante ?! Je n'ai jamais été aussi vivante qu'aujourd'hui ! Et pourquoi devrais-je être heureuse ?! C'en était trop, la chaman brandit le couteau dans le but de définitivement se débarrasser de Nanami. Malheureusement, elle n'en eût pas le privilège, le couteau en question virevolta au fond de la pièce en se plantant dans un mur. ENCORE SES MAUDITS MORTS ! Son visage haineux se tourna vers la jeune fille, toujours au sol. Tant pis, je la tuerais moi même ! Mais le temps qu'elle se décide, Sakuya fut projeté contre un meuble loin de la jeune fille. Le geste venait sûrement de la même chose invisible et imprévisible qui n'avait cessé de protéger Nanami contre toutes les attaques de la jeune femme, ou presque. Le choc violent de sa tête contre le meuble lui procura une douleur moyenne au crâne, sans pouvoir se redresser, la jeune femme commença à tousser pour expulser le sang qui bouchait ses poumons. Un fin filet de sang descendit le long de ses lèvres jusqu'à son menton ; jamais le meurtre de quelqu'un n'avait été aussi éprouvant.

« Qu'est-ce que tu en sais ?! Tu ne me connai- ... »

La porte s'était soudainement ouverte dans un grand fracas, et Sakuya avait mis sa main devant ses yeux par réflexe. La lumière était trop forte, bien trop forte. Au bout de quelques secondes, elle cligna des yeux pour s'habituer à la source de lumière et regarda qui pouvait bien être la personne qui interrompait le 'combat'.

- Cet endroit est interdit d'accès... Veuilez des-

Cette voix, elle la connaissait, peut-être même trop bien. Non ... Ses yeux s'écarquillèrent comme ceux d'un poisson lorsqu'elle se rendit compte que le jeune homme qu'elle avait devant elle était bien le même Gareki, le surveillant qu'elle avait rencontré dans le couloir sombre. Qui des trois personnes présentes était la plus étonnée ? Difficile à dire. Gareki, pour trouver là deux jeunes filles ensanglantées comme si la troisième guerre mondiale avait eu lieu ici ? Sakuya, pour voir que la seule personne dont elle ne désirait plus recroiser le chemin et qui venait d'apparaître comme par magie ? Ou Nanami, qui semblait connaître le jeune homme, ou du moins, dans les apparences, et qui se retrouvait soudainement en sécurité ? Mais tout se passa très vite, le regard curieux et interrogé du surveillant sur Nanami n'était guère passé inaperçu. Il avait ensuite dirigé la flamme qu'il avait fait apparaître vers Sakuya, à quatre pattes sur le sol, dirigeant vers lui un regard monstrueusement féroce. Ce n'est ... pas juste. Un autre filet de sang sortit de ses cheveux noirs ébènes pour longer sur sa joue. Peut-être que la blessure n'était pas si anodine en fait ...

- Je peux savoir ce qui se passe ici ? Je doute qu'elle se soit mit dans cet état elle même, Sakuya Haibara et réciproquement. Je veux des explications claire de votre part, à tout les deux. En fonction de vos réponse, je verrais ce que je ferais de vous...

La chaman s'arrêta brutalement de tousser ses tripes pour fixer le sol avec un regard bien surpris. Qu- ... Quoi ? Était-ce le fait que le surveillant l'ait appelé par son nom que Sakuya était devenue soudainement silencieuse ? Peut-être bien. Elle ne lui avait pas dit, sûrement avait-il du l'apprendre quelque part ou de quelqu'un. Mais son énervement était tel qu'elle refusait catégoriquement de laisser l'étonnement l'envahir. S’appuyant sur ses bras, la jeune femme se releva durement. Combien de temps encore arriverait-elle à se contenir ? Ses yeux s'étaient remplis d'un noir qu'on aurait dit tiré du néant lui-même. Pourquoi a t-il fallu que ce soit TOI ?!

« VA TE FAIRE VOIR ! » hurla t-elle en posant ses mains sur sa tête qui la faisait terriblement souffrir.

Sans prendre attention au reste, Sakuya se dirigea vers la porte, dans l'espoir de s'enfuir. Laissez moi ! Laisse moi sortir ! Je ne veux pas rester ici ! Elle n'en eût pas le temps encore une fois, un courant puissant la projeta contre un mur, la tenant immobile. Au bout de quelques secondes qui lui avait paru être une éternité tant la douleur qui résonnait dans sa tête était énorme, le courant s'estompa et elle retomba au sol. J'ai perdu ? De nouveau à quatre pattes au sol, son visage dont le regard semblait percé les deux autres personnes présentes, se levait lentement vers eux. Ils me prennent tous pour une folle, ils ne savent pas. Au fur et à mesure, une aura noire entourait Sakuya, comme une sorte de mur infranchissable. Une des mains de la jeune femme se plaça sur ses yeux, puis sur sa tête. Ils ne savent rien ... Ils ne peuvent pas comprendre. Le nuage noire qui l'entourait devenait de plus en plus épais, comme si la jeune femme à se cacher derrière.

« ALLEZ TOUS VOUS FAIRE VOIR ! » cria t-elle, augmentant ainsi l'aura obscure qui l'avait pas quitté.

- Qu'est-ce que tu en sais ?! Tu ne me connai- ...

- Cet endroit est interdit d'accès... Veuilez des-

Les phrases ne se terminaient plus. L'étonnement avait coupé la parole à chacun et si j'aurais pu parlé de nouveau, je pense qui me serait arrivé la même chose. Seulement, ma gorge me faisait beaucoup trop mal. Elle était trop fine, trop petite pour me laisser autant parler. Les mots que j'avais dis allaient surement être les derniers pour un long moment. J'avais besoin de médicaments, de voir un medecin, de toute urgence car ma respiration ne se faisait plus que par les voies nasales.

Trop préoccupée à essayer d'inspirer, je ne vis pas le visage de la personne qui était entré. Sa voix, je ne la reconnu pas non plus. Sourde aveugle et muette j'étais devenue durant ce laps de temps qui me parut si long. Seulement, lorsqu'il s'approcha dans des pas accourant, je pus enfin le voir. Dans sa main, une flamme venait de naitre, nous permettant à tout les deux de voir notre interlocuteur, et de se reconnaitre. C'était Gareki. Jamais oh grand jamais je n'aurais cru le rencontrer de nouveau, et surtout pas ici, dans cet endroit, lui surveillant et moi élève.

Il représentait pour moi beaucoup de choses.Si j'étais dans ce corps, ce corps qui n'est pas le mien c'est parce que sans détourner le sujet, j'étais amoureuse de lui. Nanami avait voulu lui donner une lettre, une fichue et si anodine lettre d'amour et moi, Kisame, je l'en avais empêché. Je lui avais crié de ne pas le faire mais comme j'étais morte, comme je n'étais qu'un fantome, elle ne m'entendit pas. Lorsqu'elle s'était apprêtée à sonner chez les Shiro, je l'avais traversé et avais pris en une pierre deux coups possession de son corps. Son âme à elle, Dieu seul sait où elle se trouve mais je prie chaque soir pour que de là où elle, elle reçoive mes plus plates excuses.

- Je peux savoir ce qui se passe ici ? Je doute qu'elle se soit mit dans cet état elle même, Sakuya Haibara et réciproquement. Je veux des explications claire de votre part, à tout les deux. En fonction de vos réponse, je verrais ce que je ferais de vous..

J'aurais voulu lui répondre que c'était de ma faute. J'avais volontairement désobéi à son ordre alors que j'aurais pu très bien descendre du grenier pour rejoindre un autre lieu. Seulement, je continuais de tousser, de m'écorcher intérieurement la gorge. J'aurais aussi voulu lui faire un signe pour lui dire de pas l'engueuler. Je l'avais volontairement mise en colère alors que j'aurais pu très bien la laisser seule. Mais je tenais ma gorge d'une main et mon poignet de l'autre. Elle devait expliquer la situation toute seule.

Comme je m'en étais douté, elle ne le fit pas. En échange d'une explication, elle lui avait crié d'aller de se faire voir. J'en déduisis qu'ils se connaissaient et que, apparemment, ils n'étaient pas en restés en très bons termes. Hurlant cette fois-ci, elle balança le même message mais une aura plus noire encore que de l'encre l'enveloppa, ne nous laissant même apercevoir les nuances colorées de son vêtement traditionnel.

A mes côtés, Shiguré et Gareki. Le fantôme regardait intensément Sakuya comme si il déplorait son sort tandis que le surveillant s'occupait du mien en me retirant un fin filet de sang. Le reste, je n'y faisais pas attention. Je voyais trouble et je me sentais molle, sensation que je ne connaissais que trop bien.

Gareki restait silencieux devant les injures que Sakuya semblait lui lançé. Cela ne lui avait pas particulièrement manqué. La jeune chaman semblait être très instable pour le moment aux yeux du surveillant qui remarqua que la jeune fille aux cheveux blond n'était pas mal dans son cas non plus. Elle semblait être au bord de l'agonie, et il n'était pas arrivé plus tôt, qui sait ce qui aurait pu arriver d'encore plus grave ? Le surveillant restait silencieux et impassible malgré tout, regardant Sakuya qui semblait maintenant se cacher derrière son aura noir ténèbre. Ténèbre ? Tiens, cela lui faisait rappeller le mot qu'elle avait inscrite dans le rouleau comme cadeau. Un peu lugubre à son gout d'ailleurs. Mais il fallait croire que c'était ainsi qu'était la jeune femme et qu'il n'y pouvait rien. Soupirant légèrement, il aida l'autre fille à s'assoire pour qu'elle puisse un peu se retrouver, retirant son pull par la suite pour pouvoir l'utiliser comme coussin pour la tête de la jeune fille.

- Je te l'ai pourtant déjà dit plusieurs fois, Sakuya... Je n'ai pas à t'obéir. Tu n'es pas mon égal, rajouta-t-il sur un ton toujours aussi calme.

Sur ces dires, il arracha l'une des manches de son pull, à son grand regrèt malheureusement. Il se leva avant de se diriger vers Sakuya en silence pour s'arrêter devant l'aura noir. Il avait eu connaissance de beaucoup de chose en lisant le dossier de la jeune fille, mais ne s'était pas particulièrement interessé à son passé. Il s'avait qu'elle ne maitrisait absolument pas son pouvoir et qu'il se déclanchait avec le contact physique. Il l'avait sentit la dernière fois, lorsqu'il lavait touché la joue de la jeune fille. Maintenant qu'il s'avait que l'aura noir de la jeune fille n'était pas mortel, il n'hésita pas à enrouler sa main gauche de la manche arraché dans le cadre ou il y aurait contact entre lui et la jeune fille, avant de la plongé dans les ténèbres. Arrivant à distinguer l'épaule de jeune fille qui semblait avoir été prise d'un sursaut quand il l'avait touché, Gareki l'attrapa correctement malgré le débat de la jeune chaman, et la tira vers lui.

- Allons, allons, tu ne vas pas te cacher avec le magnifique Yukata que je t'ai offert quand même ? Tu es tellement belle avec.

Cependant, la jeune fille restait intenable et Gareki ne vit qu'une solution pour la faire cesser de bouger. Une simple pichenette sur le front. Le corps humain étant constituer à 80% d'eau, il n'avait aucun mal à maitriser celui-ci avec un frolement. Sakuya ne semblait pas savoir ce qui lui arrivait, amusant intérieurement la jeune homme qui restait impassible. Il remarqua que le visage de la jeune fille était aussi recouvret de sang, et il prit alors la peine de l'essuyer avec la manche qu'il avait arrache, bien qu'il se doutait qu'elle ne le voulait pas. Il prenait un malin plaisir à le faire avec son désacord.

Le silence de Nanami traduisait pour elle la douleur qu'elle devait ressentir après l'acharnement inhumain qu'avait fait Sakuya sur son visage. Elle semblait être de plus en plus faible, dans un état qui allait de pire en pire du moins. Quant à Gareki, il avait retiré son pull pour l'offrir comme coussin à la jeune fille, histoire qu'elle se repose. Des deux, c'était elle qui était dans un état des plus critiques ; mais pourquoi avoir provoquer la chaman ? Comme si son sort ne l'importait, elle n'avait cessé de la provoquer, peut-être espérait-elle une réaction quelconque chez elle ? Je m'en fiche ! La jeune femme restait cloîtrée derrière cette aura, comme si elle se sentait en sécurité, sa tête lui faisait mal, sûrement moins mal que celle de Nanami d'ailleurs.

- Je te l'ai pourtant déjà dit plusieurs fois, Sakuya... Je n'ai pas à t'obéir. Tu n'es pas mon égal.

La jeune femme gardait le visage rabaissé au sol, comme si elle s'attendait à devoir encore une fois cracher son sang. Quel goût infect ... Aux paroles du jeune homme, Sakuya n'avait pas réagi, du moins pas tout de suite. Ne m'appelle pas ... par mon prénom ... Secouant la tête quelques instants, elle toussa de nouveau en se tenant le cou. Moi ? Pas ton égal ? Continuant de tousser, elle étouffa un rire nerveux qu'elle arrêta rapidement. Encore heureux que je ne suis pas ton égal. Si son énergie le lui avait permis, elle aurait bien rigolé. Elle qui se considérait bien au dessus des autres, comment pouvait-elle imaginé un seul instant être rabaissé au rang de faible ? Elle ne pouvait même pas y penser. Très vite, elle se détacha du monde, elle ne voulait plus entendre ce qui se passait autour d'elle, elle s'en fichait. Laissez-moi ... Laissez-moi ... C'est à cause de ce silence soudain dans sa tête qu'elle n'entendit ni ne vu le surveillant s'approcher d'elle, muni de la manche qu'il avait arraché à son pull à contre coeur. Sakuya s'était comme déconnecté de la réalité, et sursauta en sentant une main se poser sur son épaule. Aussitôt, elle releva la tête et aperçut Gareki à quelques centimètres d'elle ; l'attrapant pour la faire venir vers lui, la jeune se débattit de toutes ses forces pour qu'il la lâche, en vain.

« LÂCHE MOI ! » hurla t-elle vainement, il n'y avait rien à faire, le jeune homme ne la lâchait pas.
- Allons, allons, tu ne vas pas te cacher avec le magnifique Yukata que je t'ai offert quand même ? Tu es tellement belle avec.
« VA AU DIABLE ! » lança t-elle.

Bien qu'intérieurement, sa remarque l'ait troublé, elle était trop enfoncée dans une colère noire pour réagir lucidement. Continuant de se débattre, la jeune femme n'était pas décidée à se calmer, et certainement pas face à lui. Va plutôt t'occuper de la vermine qui est en train de moisir ! Car oui, la pauvre chaman derrière n'était pas dans le meilleur de sa forme, mais ce n'était pas son état qui préoccupait Sakuya, non elle avait une idée derrière la tête. Si elle réussissait ne serait-ce qu'un instant, à pouvoir déplacer l'attention du surveillant sur autre chose qu'elle, elle en profiterait pour s'enfuir. Malheureusement, cette idée tomba vite à l'eau ... En parlant, c'est justement grâce à cet élément que Gareki put enfin immobilisé Sakuya ; une pichenette sur le front et soudainement, tout son corps s'était bloqué. QUOI ?! Même en forçant, plus aucun de ses membres ne bougeaient, et là prise au piège comme la dernière fois. Mais c'est pas vrai ! La main entouré de son pull du jeune homme vînt ressuyer les traces de sang sur le visage de la chaman, qui restait affreusement frustrée, et n'aurait pas hésité à le mordre si sa tête avait pu bouger. Dégage !

« Ne ... me ... touche pas ... ! » arriva t-elle à dire malgré la force qui était exercée sur tout son corps.

Gareki restait impassible sur toutes les phrases de Sakuya qui pouvait insiter le jeune homme à s'arrêter. En vain semblait-il, comme si la jeune fille ne semblait pas s'adresser à lui. Peu de temps après, le jeune homme sentit la présence de quelqu'un entré dans le grenier et il ne fut pas du tout surpris de retrouver un autre surveillant que lui ici. Il fallait dire que les jeunes aimaient beaucoup trainer dans les endroits interdit... parce que ces lieux étaient interdit, justement. La sorcière lui posa quelque questions à propos de la jeune fille qui semblait sombre dans le coma et Gareki se dit intérieurement qu'il aurait mieux fait de directement s'occuper de la jeune fille au lieu de se préocuper de Sakuya qui tentait de résister à l'emprise du jeune homme. Peu de temps de temps après l'arrivé d'Erio, celle-ci partit pour amener la jeune fille aux cheveux blond à l'hopital, rassurant intérieurement la jeune homme.

- Merci Touwa, je compte sur toi.

La sorcière avait cependant quitter les lieux, laissant Gareki seul avec Sakuya, encore. Cela ne devait pas ravire la jeune fille qui ne semblait vraiment pas s'ammuser en présence du jeune homme qui était partit fermer la porte doucement. Il se retourna lentement vers Sakuya et claqua du doigt pour que le corps de la fille soit libérer de son emprise. Il ne la laisserait pas passer sans avoir eu d'explication de la jeune fille. Et quand bien même il en avait de sa part, il ne la laisserait pas partir comme il l'avait fait la dernière fois; cette fois il comptait bien rester jusqu'à ce qu'elle craque. Bien que la dernière fois, c'était plutôt lui qui s'était enfuit. Il regarda silencieusement la jeune fille qui s'était relevé après être tombé quand le jeune homme l'avait relacher. Il restait impassible à toute remarque que la jeune fille pouvait lui faire, ainsi qu'à son regard sombre.

- Qu'est-ce qu'il y a Sakuya ? Tu as envie de me tuer ? Questionna le jeune homme en s'appuyant sur la porte.

Tout s'était passé très vite. La porte s'était de nouveau ouverte, ce qui avait agacé la jeune femme qui en avait assez de devoir subir la lumière persistante du jour sur elle. La personne qui était rentrée calmement dans la pièce s'était dirigée vers Nanami, sans doute pour l'aider. Peu importe, ça m'est égale, elle peut mourir ! Elle n'aura que ce qu'elle mérite ! Surement était-elle une surveillante qui faisait sa ronde habituelle ; examinant la jeune fille, elle l'avait emmené pour aller à l'hôpital en demandant au jeune homme de s'occuper de "miss toute puissance".

- Merci Touwa, je compte sur toi.

Mais c'est pas vrai ! Allez, bouge ! Peu importe de quelle manière elle tentait de bouger ses membres, elle était bel et bien figé. Sûrement encore des tours de magie de Gareki. Quand la porte s'était refermée, elle avait eu un hoquet de surprise ; elle avait bien compris que la situation dans laquelle elle se trouvait était la même que la dernière fois, quoi que cette fois-ci, elle était en colère et forcerait le passage de la sortie, à n'importe quel prix. Au bout de quelques secondes, son corps fut relâché de cette étrange emprise et elle tomba au sol. Mettant une de ses mains sur sa tête qui la faisait souffrir, elle fixa le sol un instant, frustrée. J'ai mal ... Il faut que je m'en aille ... Loin de lui ! L'aura n'avait pas disparu, et bien qu'elle est grandement diminuée, elle existait toujours.

- Qu'est-ce qu'il y a Sakuya ? Tu as envie de me tuer ?
« Arrête de m'appeler par mon prénom ! » avait-elle automatiquement répondu.

S'appuyant sur un des meubles qu'elle avait percuté tout à l'heure, elle se releva lentement, gardant une main fermement accrochée à son crâne. La douleur lui faisait perdre sa lucidité petit à petit, et cette folie passagère ou presque, qui l'empêchait de résonner. Sakuya avait compris qu'elle ne pourrait pas s'en sortir aussi facilement que la dernière fois. C'est à cause si je ... ! Comment oublier cet instant stressant où elle s'était retenue de toute force pour ne pas craquer, un moment abominablement douloureux. Mais pour l'instant, ces pensées traversaient son esprit à toute vitesse, trop vite pour qu'elle s'en préoccupe. Enervée, elle s'avança vers le jeune homme rapidement, s'arrêtant, si son pouvoir ne l'avait pas arrêté, peut-être bien qu'elle en aurait profité pour l'étrangler.

« C'est ça ! Maintenant, DÉGAGE ! »

Son regard noir s'était planté dans celui du jeune homme en face. Elle lui avait dit qu'elle l'ignorait s'ils venaient à se revoir, et c'est ce qu'elle tentait de faire. Même si elle devait en souffrir, elle continuerait de faire comme s'il ne s'était rien passé, parce que c'était son choix. Mais ce n'était parce qu'elle ne laissait rien paraître qu'elle ne ressentait rien ; il y a des gens comme ça qui préfère faire semblant et souffrir à l'intérieur, des gens comme la jeune femme.

Gareki restait encore silencieux devant les paroles de la jeune chaman qui restaient les même. Encore et toujours les mêmes paroles. Elle s'était rapprocher de lui pour lui dire de dégager de son passage comme si il n'était qu'une gêne pour elle, ce qui ne l'étonnait réellement pas. C'était bien elle de faire genre qu'il ne s'était rien passer entre eux dans le couloir sombre la dernière fois. Mais, encore une fois, elle s'était trahit. Sakuya avait répondut positivement, mais elle n'avait rien fait alors que le surveillant lui laissait l'opportuniter de la laisser le tuer. Et encore une fois, elle ne fit rien. Cependant, malgré l'agressivité de la jeune fille, le jeune homme ne se bougeait pas et se contentait juste de regarder de haut la jeune fille, bien qu'indifférement. Il ne la laisserait pas partir, et elle devait s'en être apperçue depuis un moment déjà. Elle était stupide de croire que le jeune homme n'avait pas été cueillir des informations à son sujet.

- Je n'aime pas me répéter, Sakuya; Je n'ai pas à t"obéir, trancha Gareki froidement. De plus, je suis tout à fait au courrant de ta capacité, ainsi que du faite que tu ne sais pas le contrôler et même qu'il se déclanche avec un contact physique, expliqua-t-il tranquillement.

Sur ces paroles, il croisa les bras alors que la jeune file semblait être cidérée d'entendre ce que venait de dire le surveillant. Elle semblait vraiment mal prendre le faite que Gareki avait été fouillé dans des informations à son sujet, mais étrangement, la jeune fille semblait être bien plus butée que la dernière fois, lorsqu'il l'avait rencontrer dans le couloir sombre. Elle voulait faire comme si de rien ne s'était passé ? Très bien, alors Gareki posa sa main sur le torse de la jeune fille doucement avant qu'un courrant d'air ne l'éjecte à l'autre bout de la pièce. Cependant, Gareki prit la peine de transformer le mur ou allait s'ecraser la jeune fille en terre mou pour qu'elle n'ai rien quand elle percutera le mur. Se redressant, il fit enflammer son bras gauche qui était encore blesser de la dernière fois et se rapprocha de la fille d'un pas bien décider. S'arrêtant au milieu de la pièce, il prit une expression plus douce.

- Tu es vraiment gentille Sakuya, fit Gareki sur un ton des plus doux. Tu as beau insinué vouloir me tuer, tu refuses de me toucher car tu sais ce qui se passerait si tu le fais.

- Je n'aime pas me répéter, Sakuya; Je n'ai pas à t"obéir. De plus, je suis tout à fait au courrant de ta capacité, ainsi que du faite que tu ne sais pas le contrôler et même qu'il se déclanche avec un contact physique.

Peut-être que Sakuya s'attendait à tout sauf à ça. Quoi ? Ses yeux s’ouvrirent en grand et elle recula de quelques pas, comme si ça ne lui était pas venu à l'esprit que le surveillant est pu fouillé son dossier que l’établissement devait avoir pour chaque élève. Quoi ... ? Il y a encore une minute, la chaman était persuadée d'être la seule au courant de cette information sur ses pouvoirs, pourtant, ses dernières paroles cassèrent cet espoir. C'est honteux ! Quelqu'un d'autre que moi sait que je ne peux rien faire contre mes pouvoirs ! C'est ... FRUSTRANT ! Cela détruisait une partie du mur qu'elle avait dressé autour d'elle pour se protéger des gens, tout ça parce que quelqu'un savait des détails sur elle qu'elle aurait voulu enterré. Bien sûr, son étonnement avait pris une plus grosse importance que la colère de son esprit, cet étourdissement ne la fit pas réagir à temps lorsqu'elle sentit la main du jeune homme sur son ventre.

« Qu- ... ?! »

Aussitôt, un courant la projeta plus en arrière qu'elle ne l'était déjà ; voyant ainsi la porte de sortie s'éloigner d'elle. Cette porte, cette simple et banale porte, elle s'était convaincue de la franchir avant que quelqu'un arrive quand elle avait frappé Nanami jusqu'au sang. Encore un échec, à croire qu'elle ne méritait que ça. A sa grande surprise, ce ne fut pas sur un mur solide où elle eût fini sa 'chute', mais sur une sorte de mur semi-mou qui avait l'effet d'un matelas presque. Il veut me tuer ma parole ?! Se redressant rapidement en mettant une main sur sa tête, elle poussa un grognement avant de regarder le surveillant d'un air féroce.

« Tu ne vois pas que je suis blessée ?! LAISSE MOI ! »

Sakuya n'usait de cet argument que pour sortir, son mal de tête n'était pas immense, il était fort, c'est tout. Allez, laisse moi sortir ! Le jeune homme s'avança en enflammant son bras toujours pas guéri de la dernière fois, et s'arrêta au milieu de la pièce. Elle le savait, il voulait la pousser à bout, mais ce n'était pas aujourd'hui que ça allait arrivé, elle en était certaine.

- Tu es vraiment gentille Sakuya. Tu as beau insinué vouloir me tuer, tu refuses de me toucher car tu sais ce qui se passerait si tu le fais.
« Je ne suis pas gentille ! » cria t-elle frustrée.

Rabaissant son visage vers le sol, celui-ci se crispa, comme si elle se remémorait soudainement des moments de sa vie qui n'avaient été que des échecs cuisants à cause de son pouvoir. Ce n'est pas comme si j'avais voulu tout ça ... Personne ne peut comprendre ce que ça fait que d'être transpercé par mille et un souvenirs qui ne nous appartiennent pas. Personne ... Sur ces douloureuses réminiscences, elle releva son visage de nouveau froid et énervé. C'est frustrant n'est-ce pas ? Je me sens incomprise, pourtant, si je touche quelqu'un, la personne verra aussi les souvenirs, elle souffrira aussi, mais pas autant que moi. Mon pouvoir m'isole comme il me relit à chaque personne sur cette planète, ça en est ... horrible. Relâchant sa tête, elle fixa Gareki, toujours en face d'elle ; si elle refusait de l'approcher ou de le toucher, c'est qu'il y avait une raison, allez savoir la quelle.

« Mais qu'est-ce que tu en sais hein ?! Qu'est-ce que tu en sais ?! RIEN ! »

Gareki resta silencieux, encore. Il fallait dire qu'il s'était juré de ne parler que quand cela pouvait utile. Regardant la jeune fille qui se plaignait de sa blessure, Gareki pencha la tête sur le côté. Cette soit disant blessure n'était rien comparé à celle qu'avait eu l'autre jeune fille aux cheveux blond, il avait même pu le constater en nettoyant la blessure la tout à l'heure. Mentir dans ce genre de situation n'était rien d'autre qu'une perte de temps aux yeux du surveillant qui observait la fille qui avait la tête baisser avant de le regarder à nouveaux pour lui dire ce qu'il en savait. Si il parlait de ce que son pouvoir entraînait, tout avait été inscrit noir et blanc dans le dossier. La seule chose ou il n'avait pas prit la peine de lire par pure respecte de la personne, c'était l'histoire de la jeune fille. C'est vrai, il ignorait ce que pouvait ressentir la jeune fille, mais il pouvait s'en donner une idée. Restant silencieux, il détourna le regard vers son bras.

- C'est vrai, il y a beaucoup de chose que j'ignore sur toi, avoua Gareki. Tout ce qui concerne ton passé, je ne l'ai pas lu, donc, j'ignore. Cependant, je pense que pour ce qui est de ton pouvoir, tu peux le maîtriser, si tu prends la peine d'essayer bien sur.

Sur ces paroles, il se rapprocha encore un peu d'elle en sortant un gant qu'il mit à sa maion droite. Gareki n'était pas le genre de parsonne qui agissait sans réfléchir, c'est ce qui avait fait de lui un élémentaliste de haut rang malgré son age qui se révèle être très jeune. 23 ans, ce n'était pas rien tout de même. En plus, Sakuya avait quelque chose que Gareki n'aurra jamais eu dans sa jeunesse; De l'aide, tout simplement. Oui, la plupart des surveillants de House n'ont jamais eu une main d'aide pour pouvoir maîtriser leur pouvoir. Il pensait que si Sakuya saisissait cette aide, elle pourrait changer et pourrait enfin toucher les autres sans avoir peur de leur faire subir quelque chose. Il s'approcha d'elle jusqu'à ce qu'il soit face à elle, comme la dernière fois.

- Et je te contredis; Tu es gentille, mais tu ne le sais pas, c'est tout.

Silencieux, Gareki gardait un air impassible et se demandait vraiment si la jeune fille se connaissait autant qu'elle le prétendait. C'est vrai, après tout, elle n'avait pas donné de raison pour le laisser en vie, ce qui faisait qu'elle ne se connaissait pas tant que ça. Il la regarda se reculer sur le côté pour lui dire de la laisser tranquille. Encore ? Déciément, elle percistait encore et toujours à penser d'être une personne mauvaise et incomprise. Là, elle faisait un peu fausse route car Dante lui avait fait remarquer que Ai et elle n'était pas différente quand Ai était jeune. Bien sur, Gareki n'avait pas été chercher dans le dossier de la surveillante pour savoir de quoi parlait Dante à ce moment là. Il n'aimait pas fouiller dans la vie priver des personnes même si cela pouvait savéré être utile par moment. En tout cas, Sakuya se trahissait encore en agissant de la sorte. Elle savait pertinament que Gareki agissait de la même façon que la dernière fois, ce qui faisait qu'elle n'arrivait pas à faire semblant de rien.

- Je ne me répèterais plus, Sakuya Haibara; Je n'ai pas à t'obéir, murmura froidement le surveillant en regardant du coin de l'oeil la jeune fille. A moins que je ne sois obligé de te le faire comprendre autrement.

Sur ces paroles, Gareki attrapa, grâce à la force du vent, l'une des mains de la jeune fille avec sa main droite qui était protéger par son gant, ainsi, il n'y avait aucun contact physique. Il la tira vers lui encore une fois, mais cette fois-ci, il lui attrapa la gorge avec son autre mains qui était juste entouré de flamme pour plaquer la jeune fille contre le mur qui était devenu aussi mou qu'un lit. La jeune chaman sembler être dérouté; Gareki n'avait rien alors qu'il la touchait. Mais en réalité, il ne la touchait pas; c'était les flammes qui recouvrait son bras qui créait une sorte de fine protection à base de flamme. Elle pouvait se débatre autant de fois qu'elle le pouvait, les bras de la jeune fille se retrouva être emprisonné dans le mur. Encore un petit tour de magie du surveillant qui les avait enfonçé dans la roche. Elle les avait encore, mais elle ne pouvait plus se débattre. Il fit glisser son doigt enflammer sur la joue de la jeune fille qui était abasourdit, et surtout révolté.

- Interessant, non ? Questionna Gareki sans se soucier de ce que lui crachait Sakuya. Je peux sentir ta peau grâce au vent tout en me protégeant avec la capcité du feu qui est un élément aussi bien offensif qu'attaquant. expliqua-t-il calmement. Ainsi, ton pouvoir ne m'affecte pas. Frustrant non ? De ne rien pouvoir faire...

- Je ne me répèterais plus, Sakuya Haibara; Je n'ai pas à t'obéir. A moins que je ne sois obligé de te le faire comprendre autrement.

Fronçant ses sourcils, la jeune femme s’attendait au pire et elle avait bien raison. D'un coup de vent, le jeune homme attrapa sa main, et la tira vers lui d'un seul coup. N'ayant pas le temps de réagir, Sakuya n'eût pas le temps de s'écarter lorsque la seconde main du surveillant vînt saisir son cou, une main recouverte de flammes qui semblaient si brûlantes. Pourtant, à sa grande surprise, la chaman ne ressentit qu'une vive chaleur, rien de plus. Était-ce là aussi un pouvoir des élémentalistes ? Rendre les flammes inoffensives ? Alors qu'elle aurait voulu s'aider de ses bras pour se défaire de cette emprise sur son cou, ceux-ci se retrouvèrent coincés dans le mur derrière elle, emprisonnés dans la roche. Sakuya ne pouvait plus rien faire. Et dire que je suis prise au piège encore plus profondément que la première fois ! Elle ne comprenait pas pourquoi même en touchant sa peau, il ne s'était rien passé, aucune réaction, pourtant, il la touchait bien, ou du moins en partie. Elle poussa un cri de surprise lorsqu'elle sentit quelque chose toucher sa joue, la chose qui était en fait le doigt de Gareki. Arrête ! Arrête ça ... !

- Interessant, non ? Je peux sentir ta peau grâce au vent tout en me protégeant avec la capcité du feu qui est un élément aussi bien offensif qu'attaquant. Ainsi, ton pouvoir ne m'affecte pas. Frustrant non ? De ne rien pouvoir faire...
« FERME LA ! » cria t-elle bougeant sa tête.

C'était frustrant, trop frustrant. Ne rien pouvoir faire était rebutant, se sentir si faible terrassait la lucidité de Sakuya. Si bien que ne pouvant plus se contrôler, elle secoua sa tête et finit par attraper le doigt du surveillant en le mordant. Peu importe les manières et les stratagèmes à utiliser, elle le voulait loin d'elle, même si elle avait compris qu'il ne pouvait rien arriver tant que c'était lui qui la touchait. L'inverse serait bien plus dangereux. Relâchant le doigt du jeune homme, elle continua à se débattre, de plus en plus fort.

« Pourquoi tu ne peux pas faire comme les autres ?! T'enfuir et rester loin de moi ! »

Plus les secondes, plus ses sentiments remontaient, elle qui était persuadée de ne pas craquer, elle n'allait peut-être pas pouvoir se contenir encore longtemps. Mais va t-en bon sang ! Pourquoi tu restes près de moi ?! Ça te fait si plaisir que ça de m'enfoncer ? La dernière fois, à sa grande satisfaction, elle avait pu craquer loin du regard des autres, loin de lui. Aujourd'hui, elle ferait tout pour que ça soit encore le cas. Pour cela, il fallait éviter les larmes, ça rendait Sakuya faible, ça la rabaissait, mais c'était dur.

« POURQUOI TU T'OBSTINES ?! » hurla t-elle en serrant les dents.

Voir la jeune chaman de la sorte était admirable aux yeux du surveillant. Même enchaîner à un mur ou elle ne pouvait rien lui faire, elle avait tout de même réussit à lui attraper le doigt pour le mordre assez fort. Cependant, Gareki ne broncha pas. Il s'était bruler à bien des reprises auparavant pour contrôler le feu, faillit se noyer avec l'eau et encore se faire écrabouiller par la terre, alors ce n'était pas une simple morsure qui allait le faire broncher de la sorte. Il se contenta de la regarder lui hurler dessus. Ses flammes ne brulaient pas, cela irait s'en dire, mais c'était seulement parce qu'il voulait ne pas qu'ils brulent Sakuya, sinon, c'était de pur flamme. Il pouvait aussi crée du magma, mais là, c'est plus compliqué que de faire jaillir une simple flamme. Gareki écouta la jeune fille lui demander pourquoi il ne faisait pas comme les autres; s'enfuir et rester loin d'elle ? C'était une plaisanterie ? Seul les lâches fuyait aux yeux du surveillant, et il lui semblait normale dans le cadre ou on était faible. L'instinct de survit en somme. Après que Sakuya lui ai demandé la raison pour laquel il s'obstinait, Gareki lacha la main avant de giffler la jeune fille suffisament fort pour que le bruit se fit résonner dans le grenier qui semblait en être bien surprise de son geste.

- Ferme là, Sakuya, fit calmement Gareki. Pourquoi je ne m'enfuis pas, hein ? Tu penses peut-être que je suis un lâche ? Questionna-t-il sur un ton ironique. Ne me fais pas rire ! Que tu sois folle ou non, je ne vais jamais fuir, que tu le veuilles ou non, car je t'aime bien.

D'ailleurs, Gareki était totalement incapable de détester quelqu'un si ce n'est qu'une personne qui sort avec sa soeur ou qui s'en prends à des personnes qu'il chérit. C'est ce qui faisait de lui ce qu'il était; Une personne qui n'avait pas peur et qui refusait d'abandonner les autres car c'était de cette façon, que certaines personnes devenaient comme Sakuya. C'est-à-dire des personnes qui n'ont jamais pu être aimer de la manière qu'il fallait. Particulièrement Sakuya semblait-il au vu de sa façon de penser et même des paroles qu'elle venait de prononcer qui montrait bien qu'elle avait toujours été évité. Gareki essuya son doigt encore humide de la salive de la chaman qui avait maintenant la marque de la main du jeune homme sur la joue droite. Elle n'avait pas du avoir beaucoup de contact physique avec quelqu'un, alors, celui-là, elle avait vraiment du le sentir passé. Il soupira, gardant son air indifférent et pencha la tête sur le côté tout en croisant les bras.

- Mais je te retourne la question; Pourquoi t'obstines-tu ?