Me regardant lui aussi, il me souris sans rien dire. D'un coup, j'eus une envie de faire la course. Gamin ? Oui, mais bon, j'ai une excuse, je suis bourrée. Regardant alors Erio, je lui lançai :

" On fait la course ? "

Puis, je me mis à courir, tenant toujours Dante fermement. Le pauvre, obligé de courir... Ha ha ! Merde ! Je vais vomir, je vais vomir ! Posant ma main libre sur ma bouche, je ralentis finalement et Dante nous lâcha soudainement la main en nous demandant de s’arrêter. Ah bah non, j'ai pas vomis. Hein ? Mais où il va ? Le suivant du regard, je le vis aller parler à deux autres jeunes gens avant de revenir vers nous et nous reprendre la main. On remarche ? Ah oui, marcher c’est mieux, je n'en peux plus de toute façon... Bouh ! C'est qu'il fait un froid de canards en plus ! Coin ! Coin ! Ne me demander pas pourquoi mais ça me fis penser à la chanson et je me mis à la chanter mentalement. C’est la danse des canards, qui en sortant de la marre, se secouent le bas des reins et font coin, coin ! Riant moi-même de mes conneries, je me calmai et après quelques minutes, on voyait enfin les couleurs de l’établissement. Hissez les grandes voiles moussaillons ! Euh… Ah non, pardon ! C’est pas ça, je me trompe ! Hi hi !

Nous stoppant devant les grandes portes, Dante nous lâcha et sortit son trousseau de clés. Hou ! Et en plus on est VIP, la classe ! Entrant dans le hall, il faisait tout noir. Et mis à part les petites lampes de la réception, aucune lumières n’étaient allumées. SURPRISE ! C’est nous que v’la ! Oui, oui, sortez le tapis rouge, on est VIP mes chers amis !

Dites, je viens de remarquer un truc… il est vraiment immense le hall quand y’a personne, c’est dingue ! Levant la tête vers le plafond, je tournai sur moi même. Houla, ça tourne. Ça tourne ! M’arrêtant donc après trois ou quatre tours, j’avais déjà le tournis. Oh ! Deux Dante et deux Erio ! Pas très sûr de mes pas, je tombai sur le cul au milieu du hall et me mis à rire après avoir ouvert de grands yeux d’étonnement. Aïe-euh ! Mes fesses !

Arrivé à l'entrée du bâtiment, je lâchais le bras de Nageki avant d'exploser de rire en repensant à la tête de merlan qu'avait fait la femme en nous voyant repartir du réfectoire tel des voleurs. Un banc à l'entrée se destinait à être mon sofa pour être mon fauteuil de secours ; je posa mes fesses dessus, complètement mort de rire. On peut dire qu'on l'avait bien échapper cette fois ! J'espère pour remettre les pieds au réfec' un jour, à moins qu'on en soit banni pour l'éternité maintenant ! Je continuais de rire en regardant Nageki et essayer d'aligner une phrase sans pouffer de rire.

« On l'a échappé belle là ! »

M'enfin, je n'aurais jamais cru que mon calme habituel puisse être réduit à rien par un gamin comme Nageki. Jamais j'aurais cru, nen vraiment pas. J'avais beau essayer de rprendre mon souffle, je n'y arrivais pas, son rire est contagieux !

Kris' m'avait attrapé par le bras et en moins de temps qu'il n'en avait fallut pour le dire, on s'était retrouvés debout à courir pour se barrer du réfectoire alors qu'une femme nous avait regardé comme je ne sais quoi, elle avait peut-être remarqué qu'on était la cause de l'état du mur et de tout le brouhaha ? C'est même sûr, en fait ! Et mon rire qui refusait de s'arrêter ... J'en pleurais franchement, à présent. Et Kris' n'était pas dans un meilleur état !

On était arrivés à l'entrée en sprintant toujours et on s'arrêta une fois à destination, près d'un banc sur lequel le blond s'assit et je ne tardais d'ailleurs pas à faire de même, m'y laissant tomber en m'étalant à moitié dessus. J'essayais tant bien que mal de me calmer, sans succès, riant toujours de même que Môssieur l'aristocrate.

"Je te le fais pas dire !"

Et j'avais dis ça en riant toujours et donc, on en comprenait que la moitié. Franchement, je me serais jamais attendus à tout ça, et dire que ça avait commencé avec une histoire de manga Yaoi.

J'essaya de reprendre mon souffle et au bout de quelques minutes, je finis par me calmer mais mon fou rire pouvait reprendre à tout moment, et je le savais. Je regarda Nageki s'affaler tel un cadavre sur le banc, en train de mourir de rire à son tour. Le voyant continuer de rire comme ça, je retomba dans le fou rire de même. Eh beh, on a pas fini ! Je sentais que mon visage virait au rouge au fur et à mesure que je rigolais alors je l'enfonça entre mes mains en explosant d'un rire incontrôlable. Je donna une petite tape à Nageki en continuant de rire.

« Tout ça c'est à cause de toi ... Tsss ! »

Je faisais semblant de me fâcher contre lui avant de continuer de rire comme un imbécile. Oui je joue très bien la comédie aussi ! Mais bon, là je sais de suite que j'avais pas été crédible en explosant de rire juste après !

En plus, si Kris' se calme pas, je sens que j'arriverai pas à me calmer non plus. On va certainement rire encore longtemps, je le sens. C'est là que l'expression "Mourir de rire" prend tout son sens, je vous le dis ! Et c'est toujours affalé en m'étranglant presque de rire que j'essayais tant bien que mal de correctement me redresser bien que j'avais l'impression que j'allais de nouveau m'affaler dans trente secondes. En me recevant une tape, je lui rendis.

"Et j'en suis très content !"

Allez, franchement, on a l'air de quoi ? Deux saoulés jusqu'au cou ? En plus, Kris' se ferait vraiment pas prendre au sérieux en cet instant et en fait, c'est le cas ! Son engueulade sonnait très faux.

Je me redressais en essayant de m'arrêter de rire mais impossible, tout ce que je fis pour rendre la fausse colère plus crédible, c'était essayer autres choses mais cela devient difficile lorsqu'on rigole tellement qu'on ne peut plus s'arrêter. Je pointa mon doigt sur lui comme pour le gronder mais mon air plus que rempli de rire ne donnait décidément pas de valeur à ma tirade.

« Cessez de rire immédiatement, jeune homme ! »

Mais juste après de reprenait mon fou rire sans pouvoir me contrôler. C'est un peu comme si on me chatouillait en continu, je ne pouvais pas résister. Les gens devaient se demander quoi lorsqu'il passait à côté de nous ! Et moi même, je me demandais quand est-ce que j'allais continuer à rire, puisque l'artiste en face de moi ne s'arrêtait plus non plus !

Et comme prévus, j'étais de nouveau affalé sur le banc, morts de rires comme deux ivrognes, et il me pointa du doigt en riant tellement que je me demandais s'il cherchait de nouveau à "m'engueuler" mais c'est seulement quand il parla que je le compris, et encore, ça eut pour effet de me faire rire encore plus !

"Parle pour toi !"

Je ne sais pourquoi, je me levais pour retomber aussitôt sur le banc, je ne cherche même pas à savoir pourquoi je me suis levé, je dois devenir givré, note que je le suis déjà ! Regardant Kris', j'essayais de me calmer mais rien à faire, vraiment rien du tout.

Au final, on est deux imbéciles en train de rire pour rien, mais ça faisait un bout de temps que je n'avais pas rigolé comme ça alors autant que j'en profite un maximum. Le rire est un remède à la tristesse comme disait l'autre là... Bref. J'avais tellement mal au ventre à force de rire qu'au lieu de me rasseoir sur le banc, je me laissa tomber par terre, à genoux et continua de rire. Je sentais les larmes de rire venir et une d'entre elle coula aussi vite que je rigolais on va dire. Je finis par me calmer deux secondes, et utilisa le mur pour prendre un appuie et me relever, je posa ma main sur celui-ci et respira profondément en regardant Nageki.

« Ça faisait longtemps que j'avais pas rigolé comme ça ... »

A vrai dire, j'avais presque oublié pourquoi je rigolais à force d'exploser de rire. Un sourire s'afficha sur mon visage, j'étais essoufflé par toutes ces bêtises moi ! Je suis plus tout jeune dis donc ... J'eus un petit rire, mais me calma tout de suite pour ne pas repartir de le fou rire, ça faisait mal au ventre ! Je me mis à sourire en fixant Nageki, toujours en train de se calmer.

« T'es un vrai gamin ... J'ai pas d'autre mots pour te décrire. »

En voyant Kris' se glander à terre, à genoux, ça eut pour effet de me calmer deux secondes, je clignai des yeux un instant puis me remis à rire encore plus, à croire que ce n'était pas possible. Je vais vraiment finir par me demander si je vais pas crever de rire ? En fait, ça ne m'étonnerait pas plus que ça ... J'aspirai un grand coup et alors que le blond se redressait, j'essayais vraiment de me calmer pour de bon, ce qui commençait à réussir à heureusement !

"Moi non plus"

Je tournai vers lui mon regard, mon visage étant écrevisse sous "l'effort" que j'avais fournis et une dernière larme d'hystérie roulant sur mon visage pour au final atterrir sur le sol. D'ailleurs, il a l'air aussi essoufflé que moi ! Quoi de plus normal en même temps me direz vous ?

"Et oui ... Et j'en suis fier d'ailleurs !"

Je lui fis un énorme sourire made in Ishii.

Je reprenais mon souffle calmement, eh beh, on pourra dire qu'au moins, on aura bien rigolé. Alors que je le voyais me faire un large sourire très fier de lui, je le regarda en souriant mais plus d'un regard moqueur qu'autre chose. Il avait la tête aussi rouge que ses cheveux eus-même ! C'est la preuve qu'il s'est bien marrer lui aussi. Je regardais autour de nous, y avait pas grand monde et c'est tant mieux je vais dire ... Je levais la tête au ciel et regarder le plafond. Piouf, ça m'a remonté la forme moi. Je posa mon regard encore un peu rougi par le fou rire sur Nageki.

« Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »

J'avais envie de dire « Qu'est-ce qu'on fait maintenant qu'on a failli se pisser dessus ? » tellement le fou rire était long et puissant. Mais bon, j'ai réussi à me calmer c'est déjà ça.

à présent, j'étais étalé de tout mon long sur le banc et avais la tête tournée vers Kris', reprenant longuement mon souffle parce que, l'air de rien, ça crève de rire ! Je fermais les yeux et une fois que je respirais de nouveau calmement, j'essayais de calmer la rougeur de mes joues qui -vu le regard qu'il m'avait lancé- devaient être au moins aussi rouge que mes cheveux.

"... Bonne question !"

J'émis un rire plutôt nerveux tout en rouvrant les yeux tendis que je me redressai lentement en position assise sur le banc.

Je me décolla du mur et m'étira un instant, en regardant Nageki qui comme moi, ne savait pas quoi faire. Eh bien, je suis en forme mais j'avoue que je prendrais bien une douche là ... Et que je regarde le yaoi que j'ai acheté aussi tiens. Toute manière, ça fait un petit moment que la gentille madame du réfectoire a du se rendre compte qu'on était pas dans notre chambre si elle nous cherchait pour nous punir alors normalement il n'y a plus de risque à y aller.

« Je ne sais pas toi mais je vais aller dans la chambre histoire de prendre une douche. »

Et aussi pour lire les yaois ... Mais bon, j'avais pas envie de le préciser ça. De toute manière, je ne vais pas le forcer à venir, il est libre de faire ce qu'il veut. Quoi qu'il en soit, je me souviendrais bien d'aujourd'hui et de notre passage au réfectoire ... Et les murs s'en souviendront aussi.

J'ai beau y réfléchir et vu l'heure qu'il est, je vois rien de mieux que de rentrer à la chambre ... Et aller me doucher juste après lui par la même occasion, non ? En plus de lire ma pile de mangas ... Je baillai un instant, me levai et m'étirai.

"Je t'accompagne si ça ne te dérange pas trop"

Je me passai une main dans les cheveux pour me les ébouriffer, je suppose que lui aussi va soit en profiter pour ensuite lire ou bien se reposer, enfin dans les deux cas, il faudra bien penser à dormir.

Me traînant toujours, on passait vite fait le hall pour atterrir à l’entrée principale de l’établissement. Répondant à moitié à ma question, elle me lançait que c’était encore à moi de deviner où elle avait l’intention de m’emmener. Ben voyons... Ah les filles, je vous jure ! Arrivant à un arrêt de bus, je récupérai enfin mon bras et commençai à réfléchir, sa musique défilant toujours dans mon oreille. Bon ! Au moins, je peux savoir ce qu’elle écoute ! Franchement, j’ai bien une idée de l’endroit mais je préfère attendre d’y être pour l’affirmer… Me taisant donc, j’attendis le bus aux côtés de Sen. A cette heure ci, on est pas prêt de le voir arriver ce satané bus… Pensais-je en soupirant, ce qui forma une petite fumé avec le froid. Après un certain temps d’attente, le bus se pointa devant nos yeux et je n’eus donc pas le temps de dire ouf que Sen m’avait déjà reprit le bras pour me tirer à l’intérieur du transport. Pas grand monde… Normal, au beau milieu de la nuit, qui prendrait le bus à ses heures perdues ? Me tirant jusqu’au centre du bus, Sen s’assit enfin. D'ailleurs, un peu précipitamment je dois le dire, puisque je me retrouvai quasiment allonger sur elle… Erm ! Me redressant d'elle même sans que je ne pus réagir, elle me laissa cependant m’attacher. Ah ben c’est pas trop tôt ! Je commençai à me demander si je ne m’étais pas transformer en sac à patate entre temps… Me lâchant la main, elle resta scotcher à la vitre pendant le trajet en me lançant parfois des petits regards amusés avant de me donner soudainement des indices. L’écoutant attentivement en haussant un sourcil, ses mots ne faisaient que confirmer mon idée de tout à l’heure. Un grand sourire aux lèvres, je répondis donc :

Mais bien sûr ! Tu m’emmène en boîte !

Je regardais ma montre et put affirmer que l'heure avançait bien vite ... Je me tourna vers Nageki qui acceptait de venir aussi. Quoi ? Que ça me dérange ? Je le poussais en avant comme pour le faire réagir en souriant.

« Tss, pourquoi ça me dérangerait enfin ! C'est aussi ta chambre. »

J'en avais presque oublier le simple fait qu'on était colocataire, incroyable. M'enfin, autant que je m'entende bien avec, passer toute une vie avec un colocataire qu'on déteste ça c'est nul, profondément nul. J'avança direction les chambres et me retourna pour lui faire signe que j'y allais silencieusement. Allez, il est temps pour moi de prendre une bonne douche ! Et de dormir malgré que j'ai la forme moi maintenant. Rah ,tout ça, c'est de la faute de Nageki !

Un fourgon de police deboulait sur la petite route menant à House Fukkou. J'étais à l'intérieur, entourée par deux idiots de policiers, qui étaient persuadés que j'étais encore attachée par les menottes. Mais je ne tentais pas de fuir, mon but étant réellement la fameuse maison de redressement.
La voiture s'arrêta soudain, et le conducteur fit signe à ses compagnons de me faire sortir. Alors qu'ils allaient enlever les menottes, ils se rendirent compte que je ne les portait plus, et ils me lancèrent un regard sanguinaire, mélangé à de la peur. Pour toute réponse, je souriais d'un air niais, en les fixant.
Ils me firent descendre, et je pouvais enfin voir l'objet de ma convoitise : c'était grand. Pas mal. Je m'attendais à un bâtiment mal entretenu, mais même le jardin d'entrée était irréprochable. J'avançais vers l'entrée, toujours accompagnée par les deux officiers, et dépassais la porte d'entrée. Ils me laissèrent alors, comme persuadés qu'une fois que j'étais à l'intérieur, je ne pourrais plus rien faire.
Je m'approchais de la femme qui était à l'accueil, et tendais ma main, faisant comprendre que je voulais ma clé. Elle ne me lança pas un regard, et agacée, je lançais vivement :
- Je peux avoir ma clé, oui ?!
Elle me demanda alors mon nom.
- Kuro Yui, tachez de vous en souvenir !
elle me lança un regard glacial, et me tendis un clé. Un "1" était inscrit dessus.
"1... Comme la première place. J'aime ça..." Je souriais, et m'en allais en direction des chambres en traînant ma valise.

( Si je l'ai précisé, c'est juste au cas où, t'en fais pas pour le temps que tu mettras à répondre. Là, j'ai posté ma réponse sur la route (:. )

J'étais sorti de la chambre avec Nageki, en prenant soin de fermer derrière nous, je ne souhaite pas qu'on se fasse voler un truc. Je franchissais les portes de l'entrée principale et me retrouvait sur le palier menant au bâtiment, suivit de près par le jeune. Je me tourna vers lui, perplexe, il faisait beau, un soleil radieux je dirais même. Je regardais au ciel et il n'y avait quasiment pas de nuage, dommage, j'aurais aimé qu'il y en est pour que je leur trouve une forme amusante ... Enfin bref. Je ne savais pas trop quoi faire et où aller. Et j'ai des doutes sur les choix de Nageki, grâce à son fabuleux sens de l'orientation, on s'était retrouvé au Lac la dernière fois. Je ne sais pas pourquoi, aujourd'hui, à cet instant, je me sentais un tantinet nostalgique, et peut-être même beaucoup ... Vers tournant vers lui, je le regarda interrogé.

« Une idée sur où aller ? »

J'avais calmement suivis Kris', mains dans les poches, affichant toujours ce petit sourire innocent bien que j'avais très envie de rire. Il a raison, moi, un enfant sage ... Ahem, hein ! On avait donc traversé les couloirs pour arriver dans le hall d'entrée et une fois là, on s'était dirigés vers la porte d'entrée pour sortir et se retrouver sur le pâlier, moi juste derrière lui au moment où il s'arrêta. Fait chaud, d'un coup ... Le soleil tape plutôt fort ! Je vis Kris' se tourner vers moi et haussai les épaules.

"Aucune idée !"