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|  Sujet: Re: Chambre n°5 Dim 4 Sep - 13:08 | |
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Ca me faisait toujours bizarre lorsqu'elle parlait comme une personne normale. Sa voix était cependant toujours aussi... kawai, si j'ose dire, mais les mots étaient bien choisis. Pas de nyan dans toutes les phrases, pas d'echange entre le COD et le sujet, ses premières paroles étaient bien correctes.
Retirant son capuchon, elle laissa ses longs cheveux tomber en cascade sur les draps, faisant balancer en même temps lentement sa queue de gauche à droite. C'est alors qu'elle se rapprocha, elle, me dévoilant son visage qu'elle n'apprécie pourtant pas pour me lécher les lèvres d'une façon sensuselle. Bon sang... Toa. Qu'est ce que tu fais. Serrant les poings, je ne savais pas trop quoi faire, quelle réaction prendre, je la regardais juste faire, croyant qu'au bout d'un moment, elle allait s'arrêter. Après tout, elle ne sait pas bien s'y prendre dans ce domaine alors qui sait ? |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Dim 4 Sep - 13:14 | |
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Se redressant légèrement, Tao regardait une nouvelle fois Nezumi dans le blanc de l'œil en guettant chacune de ses réactions, elle voyait bien qu'il savait pas quoi faire. Elle aussi d'ailleurs car pour tout dire, elle hésitais de faire des truc qui pourrais allez bien trop loin dès le début... Ne voulant pas le forcée non plus, elle serrait lentement les tee-shirt de ses doigt d'Azumi en le regardant avec une légèrement moue triste et envoutante en même temps, elle le faisait sans le vouloir mais... Décider, c'est décider.
- Nezu-saaaan....
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Dim 4 Sep - 13:34 | |
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Elle est vraiment têtue. Pas trop en position de force, j'attendais de voir la suite lorsqu'elle prononça mon nom d'une manière envoutante. Tao, tu n'as pas le droit d'utiliser ta voix de cette façon là. Me crispant un peu, j'étais encore dans le coltar à ne pas savoir trop quoi faire. J'avais plus l'impression que c'était moi qui devait lui faire plaisir, qu'elle. Après tout, je lui devais peut-être ça. C'était de ma faute si elle se sentait coupable et de ma faute aussi si elle faisait ça. Elle a du me voir avec des prostituées il y a quelques années... Me mordant l'intérieur de la joue doucement, je posa avec douceur et lenteur mes mains sur les hanches de Tao avant qu'elle rapproche d'elle même, comme par automatisme son visage du mien. Nos lèvres s'evitant, se frolant, on finit par se toucher et je lui déposa alors un baiser. Maintenant, Tao, penses que je te pardonne. Tu n'es pas obligée d'aller plus loin, pas pour moi. Je ne veux pas que tu fasses de telles choses en pensant bien faire ou par obligation. Arrête toi maintenant, réflechis. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Sam 10 Sep - 12:57 | |
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Elle regardait la réactions de Nezumi, qui lui semblait très troubler par elle. Elle le laissait faire, regardait ses moindres geste puis lorsque Nezumi déposais un petit baiser sur ses lèvres, Tao faisait bouger sa queue très vivement pour ensuite se pousser, s'asseyant en tailleur à coté de lui, posant ses pattes sur ses pied avec un sourire.
- Tao est plus soulagée.
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Sam 10 Sep - 13:16 | |
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Soupirant de soulagement en la voyant s'arrêter, je me redressa, tenant mon front comme si mon cerveau ne demandait qu'à en sortir. J'ai besoin de prendre l'air je crois bien. Zieutant du coin de l'oeil Toa qui se tenait bien calmement sur le matelas à mes côtés, je finis par fermer les yeux un instant et à me lever en enfilant ma veste. << Je vais faire un tour. >> Une main dans les poches, je me servis de l'autre pour ouvrir la porte et la claquer derrière moi. Prenant les escaliers, je cherchais un endroit tranquille dans lequel où je ne serais pas exposé à ce genre de situation. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Sam 10 Sep - 13:44 | |
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Regardant Nezumi partir, Toa s'allongeait ensuite sur le lit tout en gardant son sourire. Elle se sentait mieux, beaucoup mieux. Croyant que Nezumi n'était plus fâcher, elle fermait les yeux, soupirant de satisfaction. Par contre, avec tout ça, la fatigue l'avait gagner, elle avait beau avoir une humeur d'enfer et une forme du tonner, la jeune fille avait enfin envie de dormir. Posant sa tête sur ses pattes en guise de coussin, elle essayait de dormir, s'endormant alors quelque minute après.
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Dim 11 Sep - 9:28 | |
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Tao se réveillait bien évidemment le lendemain, dans la chambre de son ami qui était toujours pas revenu, mais elle ne s'en souciait point. Ouvrant lentement les yeux, elle se redressait pour ensuite bailler et sauter du lit d'une énergie débordante. Elle se mit à sourire comme à son habitude puis elle sortie de la chambre par la fenêtre.
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Dim 16 Oct - 13:54 | |
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Nous y voilà. Tournant la clef dans la serrure fait à cet effet, j'ouvris la porte et laissa Sayuri entrer la première pour pouvoir refermer derrière elle et éviter les courants d'air. Comme d'habitude, la chambre était plongée dans la pénombre, éclairé au fond de la pièce par une faible lampe tenue sur une table de chevet un peu bancale. La pièce était par plusieurs points, comparable à une vieille bibliothèque. Tout les meubles étaient fait de bois et sur les étagères, gissaient des ceintaines d'oeuvres littéraires. Il y avait même une bible, en haut d'une d'entre elles car bien evidemment, je ne me serais permis de juger un livre seulement par des ' on dit ' trop incertain.
M'avancant dans la pièce pour aller éteindre la chaine hifi qui passait en boucle ma chanson ( voir signature ), je vins à m'asseoir confortablement dans mon lit, posant l'arrière de mon crâne contre le mur derrière moi.
- Ne reste pas debout, assied toi.
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Dim 23 Oct - 16:06 | |
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Sayuri haussa un sourcil en pénétrant sans un mot dans la chambre de Nezumi. Elle était telle qu'elle avait imaginé alors qu'ils traversaient silencieusement les couloirs pour rejoindre les dortoirs. Bien qu'elle était en partie fière d'avoir à peu près réussi à imaginer la chambre du jeune homme, elle fut étonnée de remarquer qu'elle n'était pas surprise à son sujet. En temps normal, Nezumi la surprenait constamment. Chaque chose, chaque détail avec lui était sujet à surprise ou différence et le fait que sa chambre ne sorte pas réellement de l'ordinaire amusa la jeune fille. Peut-être était-il un tant soit peu accessible. Elle observa d'un coup d'oeil rapide la bibliothèque et ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'elle remarqua une Bible, calée entre deux romans dont elle ne connaissait pas le titre. Le court instant où il avait semblé abordable venait de s'évaporer en l'espace de quelques secondes. Nezumi venait encore de la surprendre pour la énième fois.
- Tu n'as pas de colocataire ?
Elle prit place sur la seule chaise disponible de la pièce et le fixa du regard, ayant déjà oublié la question qu'elle voulait lui poser au sujet de tous ses livres. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Dim 23 Oct - 18:54 | |
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- Si mais ils sont rarement là.
Il me semblait avoir vu quelques secondes plus tot un sourire sur son visage. Pas tout à fait sur de moi sur ce coup là, j'avais préféré éviter la question qui en demande la raison. Elle a l'air bien, du moins, pas mal à l'aise comme j'avais pu me l'imaginer.
- Tu peux t'asseoir sur un des lits, ils n'ont pas été utilisés.
De ma connaissance, bien sur, mais vu que rien n'a bougé depuis la dernière fois que j'ai quitté les lieux pour rejoindre la chambre de Sayuri, ma supposition me parait être dans le juste. Finissant par m'allonger sur mon propre matelas, à regarder le plafond comme si il s'agissait d'une oeuvre d'art, je vins à tripoter à mes alentours tout les objets présents sur la petite tablette. Paquet de mouchoir, non, livre, non plus, trouvant enfin ma boite de chewing-gum, je l'ouvris et m'en servis deux avant d'envoyer celle-ci sur les genoux de Sayuri pour qu'elle en prenne à son tour si elle le souhaitait.
- J'étais si ennuyeux que ça pour que tu t'endorme au beau milieu de la séance ? finissais-je par lui lancer, d'un ton sérieux, conscients qu'elle allait peut-être en être gêné. Dire que j'étais l'invité d'honneur... je vais avoir du mal à m'expliquer devant les caméras.
Elle m'a toujours semblé être quelqu'un de nature curieuse et les discutions que nous avons pu tenir ensemble ont toujours soutenue cette idée là mais... sur son visage, on pouvait de trop lire la fatigue que son corps ressentait. Il était certain que même son esprit s'embrumait, il suffisait de se rapporter à la scène dans le taxi pour en être convaincue. En fait, je cherchais juste à la taquiner comme à ma grande habitude pour pouvoir faire face à ses réactions qui m'amusé parfois beaucoup sans qu'elle le fasse pour autant exprès. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Dim 23 Oct - 20:41 | |
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La jeune fille secoua négativement la tête à sa proposition. Elle ne supportait pas prendre place sur le lit d'une tiers personne. C'était une règle que l'on lui avait apprise et qu'elle ne semblait pas vouloir transgresser tout de suite. Un sourire traversa ses lèvres quand elle saisit la boite de chewing-gum entre ses doigts.
- Au couvent, il était interdit de se procurer ce genre de choses, dit-elle tout en passant machinalement une main dans ses cheveux pour leur donner une forme convenable. Celle qui arrivait malgré tout à en obtenir était peu encline à les partager. Comme quoi, bien que là-bas, les soeurs nous apprenaient chaque jour à partager avec autrui nos présents, l'aspect pratique était rarement mis en avant. ajouta-t-elle dans un soupire en posant la boite de chewing-gum sur le bureau.
Sayuri remarqua qu'il n'y avait pas de marque précise de la personnalité de Nezumi dans la pièce. Toutefois, lui-même étant un mystère, il n'était que trop attendu que sa chambre le soit tout autant, bien qu'elle soit partagée avec d'autres élèves de l'école. Lorsqu'il posa sa question d'une voix calme mais tout à fait sérieuse, la jeune fille crut mourir de honte. Elle rougit violemment et regretta instantanément de ne pas avoir su ne serait-ce que feindre l'attention au cinéma. C'était sa faute. Elle se mordit la lèvre.
- Je suis vraiment désolée, c'était involontaire, murmura-t-elle. Je sais que cela doit te mettre dans une situation très embarrassante, je m'excuse - - elle s'arrêta brusquement, revit la mère Supérieure lui taper les doigts. « On ne s’excuse pas soi-même » - Je te prie de m'excuser, Nezumi, reprit la jeune fille, incapable de le regarder à présent.
Oh l'idiote. Mais elle n'allait pas devoir lui dire pourquoi elle s'était endormie au cinéma. Elle se remémora leur discussion, sa façon de parler et se dit qu'elle pourrait s'estimer chanceuse si Nezumi se contentait d'un simple pardon. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Dim 23 Oct - 22:10 | |
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- Elles vous apprennaient des choses qui sont ici bas, en voie d'extinction. C'est de ça dont je te parlais l'autre fois Sayuri, tu mets en oeuvre des principes que la plus part des personnes d'ici ne connaissent pas. Tu te fou que leur réponses soient bonnes ou mauvaises à ton égard, tu restes égale à toi même et tu voues un culte aux éducations que la Bible t'as inculqué. Il est peut-être là, le talent que tu as toujours cherché.
Fatigué, c'était peut-être pour cette raison là que je m'étais permis de tout déballer de la sorte. D'habitude, ça ne me ressemble pas de répondre aussi clairement à quelqu'un mais j'avais finalement su ce que je souhaitais : La faire affronter le monde aussi dur qu'il peut être n'est pas une idée que je puisse considérer comme étant bonne à l'état d'esprit de quelqu'un. Ca ne forgerait en elle que de la haine ou de la deception que je ne voudrais pour rien au monde pouvoir lire en elle. C'était peut-être un acte égoiste de ma part, il est vrai, mais je m'en fichais pourtant grandement. La seule chose que j'eus trouvé à faire pour rattraper, si le mot s'y ajuste, c'était de la taquiner sur le fait qu'elle se soit endormie au beau milieu de la séance. Ca avait bien marché par ailleurs, elle s'était sentit tout de suite gênée et j'avais carrément tourné le visage vers elle pour pouvoir voir les rougeurs s'installaient violemment sur ses joues. Alors comme ça, elle se permets encore de murmurer des choses à voix basses même si elle est pleinement consciente que je peux les entendre ?
- Je sais bien que c'était involontaire, lançais-je en laissant un fin sourire taquin se dessiner sur mes lèvres, mais je ne sais pas si je dois ou non t'excuser. C'est un acte, bien que futile, qui va avoir un impact sur mes prochaines interviews.
Me redressant en me posant sur mes coudes, je finis par me lever entièrement, laissant mon lit comme il était avant de venir tapoter le dos de Sayuri pour la virer la chaise. Une fois qu'elle fut à son tour levée, je l'obligeai du regard à se rendre sur mon matelas. Vraiment... il y a des principes qu'elle devrait remettre en question.
- Tu n'as qu'à prendre mon lit pour cette nuit. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Lun 24 Oct - 17:34 | |
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Il est peut-être là, le talent que tu as toujours cherché. Elle lui adressa un sourire confus. Pourquoi essayait-il vainement de lui en trouver un ? Il avait du le remarquer, ce n’était pas possible. Il avait du comprendre depuis déjà bien longtemps qu’elle avait la particularité de ne pas en posséder. Alors, pourquoi s’efforçait-il de le faire ? La jeune fille voulut lui dire qu’il avait tort mais elle se ravisa. Le silence est parfois la plus simple des réponses et la plus efficace. Elle le remercia de la même façon, en silence, de ne pas s’être attardé sur les raisons de sa fatigue.
- Quel genre d’impact ? lui demanda-t-elle en penchant légèrement la tête et en ne cachant nullement sa curiosité.
Sayuri s’en voulait énormément d’imposer à Nezumi une situation qui ne semblait guère lui plaire mais elle voulait au moins en connaître les conséquences. Ignorante du principe réel des médias, la jeune fille ne comprenait pas vraiment en quoi s’endormir au cinéma pouvait bouleverser toute une vie. Elle s’attendait à ce qu’il lui réponde lorsqu’il la vira sans un mot de sa chaise, tout en lui indiquant clairement son lit.
- Je n’ai pas le droit de refuser, je suppose, commenta-t-elle sans pour autant s’assoir sur le lit.
Son ventre se serra. Elle n’avait pas le droit d’être là, aussi bien réglementairement que moralement. Alors, pourquoi était-elle là ? Pourquoi restait-elle ? Elle avait le choix pourtant. Elle pouvait se tourner et quitter la pièce. Il y avait des choses qu’elle ne comprenait pas, des réactions humaines qu’elle aurait aimé pouvoir expliquer. Et Nezumi en possédait peut-être quelques unes, de réponse. A contrecœur mais refusant de le vexer, elle s’assit sur le lit après avoir retiré ses bottes, évitant de songer à ce qu’elle faisait, replia ses genoux contre elle et laissa ses cheveux glisser le long de ses épaules.
- Le garçon, dans le film, chuchota-t-elle. Pourquoi est-ce qu’il n’était pas heureux ? |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Mar 25 Oct - 20:20 | |
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Ne lui répondant rien lorsqu'elle me demanda quelle genre d'impact son action pourrait-elle provoquer dans les médias, je voyais néanmoins bien tout le gêne qu'elle pouvait ressentir. Elle s'en voulait à coups surs de s'être endormie et se le repprocher autant de fois que je lui envoyais une mauvaise réplique dans les oreilles. M'étant donc levé pour la virer de la chaise sur laquelle elle était incomfortablement assise pour la faire mettre sur mon lit, je me permis de m'installer sur celui d'à côté, appartenant à l'un de mes colocataires dont le nom venait de m'échapper.
- Je n’ai pas le droit de refuser, je suppose.
- Tu supposes bien.
Déboutonnant ma chemise, sous ses yeux, volontairement, je finis par la retirer entièrement pour par la suite, la lancer dans la panière à linge salle. Je sais que c'est mauvais de jouer à la titiller aussi violemment mais n'empêche que ça m'amuse beaucoup. Ne cachant pas le moins du monde le sourire fin qui était bien installé sur mes lèvres, je me dézappai de sorte à être en pyjama, soit, habillé d'un simple boxer avant de lui envoyer une chemise propre que je sortis de l'armoire. Sans rechange, elle risque de rester planter là à ne pas savoir si oui ou non elle doit retourner dans sa chambre, aux risques de déranger sa colocatrice.
- Le garçon, dans le film, chuchota-t-elle. Pourquoi est-ce qu’il n’était pas heureux ?
- Hum. Il aurait fallu voir le film pour savoir.
Une dernière pour la route comme on dit. La regardant du coin de l'oeil pour voir sa réaction, je finis par me mettre sur mon épaule droite, dos à elle, fermant mes yeux qui n'était nullement éblouie par la petite lampiote faible au fond de la pièce.
- Parce qu'il a baigné dans un monde tout rose. Un monde qui n'était pas le sien et qui n'est celui de personne d'ailleurs. Il s'est enfuit, aveuglé, et la vérité lui a creuver les yeux avant qu'il n'eut le temps de les ouvrir. Le garçon, dans le film, il n'était pas heureux parce qu'il a découvert que la couleur du monde était la même que celui du sang qui s'était mêlé à ses propres larmes. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Mer 26 Oct - 21:08 | |
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- Hum. Il aurait fallu voir le film pour savoir.
Sayuri se retint de le fusiller du regard et préféra pincer les lèvres. Toutefois, elle ne pouvait reconnaître que vérité dans les propos de Nezumi et ne se permit aucun commentaire. Elle n’écouta pas la réponse mais l’entendit, plus exactement, quand elle réalisa ce que le jeune homme venait de faire devant elle. Si elle avait prêté une écoute attentive à ses propos, elle aurait peut-être appris certaines réponses à toutes ses questions mais trop perturbée par l’attitude de Nezumi devant elle, elle en oublia la politesse. Il venait de se déshabiller. Son regard glissa sur le côté et elle remarqua une chemise propre. Pourquoi n'avait-elle pas réagi ? Certes, elle était fatiguée. Mais il ne fallait pas pousser la fatigue à l'extrême. Pourquoi ? Pourquoi ?
« Doux Jésus Marie Joseph » songea la jeune fille tout en observant bien malgré elle le dos de Nezumi.
Un silence s’imposa lorsqu’il eut fini de lui répondre et ne voyant pas quoi ajouter, Sayuri se tut, laissant un moment sans parole dans l’espace. Cela ne la dérangeait pas. Le silence était une activité qu’elle cultivait et où elle excellait particulièrement. Elle hésita. Voulut parler. Se ravisa. Contempla sans un mot la chemise.
Sayuri ne se déshabilla jamais aussi vite pour retirer sa veste noire, garder son débardeur, enfiler la chemise, retirer son pantalon et se glisser sous la couette, le cœur battant à tout rompre. C’était impossible. Elle respira longuement, tourna légèrement la tête dans la direction du jeune homme et se dit que pouvoir dormir l’espace de quelques heures ne lui serait pas des plus inutiles.
- Merci Nezumi, dit-elle tout en observant le plafond. Pour le cinéma. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Jeu 27 Oct - 11:50 | |
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- Merci Nezumi, dit-elle tout en observant le plafond. Pour le cinéma.
Je m'étais laissé endormir facilement pour une fois. Peut-être avait-elle réussi, ne serait-ce qu'un instant dans mes moments de pensées à ne faire ressortir que les choses positives. Avoir le souhait de rendre quelqu'un pessimiste, optimiste, ça nous change à nous même et on arrive sans grand étonnement à prendre du recul pour se comprendre aussi. Le monde ne changera pas, quoi que je fasse, quoi que j'en dise. Etre bon, être mal, je ne sais même pas quel chemin peut s'averer être le meilleur. Neutre, voilà ce que je suis pour l'instant, embrumé par ce que je peux désormais concevoir, cherchant à valider avec mon expérience certaines valeurs.
Le matin, il était arrivé plus vite que d'habitude. Ma nuit s'était écoulé sans aucun soucis et j'en avais presque oublié la présence de la religieuse à mes côtés. D'ailleurs, quand je dis presque, ce n'est pas un mot qui puisse convenir parfaitement. C'est que lorsque je sortis de la salle de bain, propre et avec une serviette autour de la taille que je la vis. Elle s'était déjà habillée et je sus dès l'instant que mes yeux se posèrent sur elle qu'elle avait fait au plus vite. Par peur que je rentre dans la chambre soudainement, probablement. Son pull était mit à l'envers.
- Tu devrais te regarder dans le miroir, avant de sortir, Sayuri m'étais empressé de lui dire avec un sourire qui en cache.
Me positionnant donc devant le miroir, je pris un peigne et retira l'elastique autour de mon poignet pour pouvoir attacher mes cheveux comme j'aime les avoir. Une couette haute avec la frange qui cache une bonne partie de mon front. Leur couleur bleu marine nuancant parfaitement avec le grisatre / violet de mes yeux. J'avais l'impression d'être l'un de ces héros que l'on peut voir dans les mangas, et je savais, en outre, que mon impression était plutôt réaliste.
- Nous sommes bien le 31 aujourd'hui ? demandais-je à haute voix en plissant les yeux devant mon calendrier accroché à côté du miroir.
Sé réponse vérifiant mes sources, je pris plaisir à la regarder tandis qu'elle se boudinait dans son pull pour le mettre à l'endroit. Vraiment... quelle mancho celle-là.
- Retire-le, j'ai autre chose pour toi.
Consciens qu'elle devait me regarder étrangement, j'avais effectivement volontairement choisit mes mots pour qu'ils soient confus entre eux. Retire tes habits, j'ai quelque chose pour toi pouvait sans grand mal être prit autrement que ce que je voulais insinuer par là. Me rendant en face de mon armoire, je l'ouvris et me mis sur mes genoux pour pouvoir examiner les vêtements de ma très chere Toa. Elle a plusieurs fois fait du théâtre avec moi, donc, tout ses habits sont ici et il me semble qu'elles sont à peu près la même taille. Repassant un coup d'oeil sur la silhouette de Sayuri pour vérifier, c'était difficile mais concluant de pouvoir comparer leur corpulence. Toa se tient toujours à quattre pattes alors je vous laisse comprendre de vous même en quoi la difficulté pouvait-elle être présente.
- Me ferais-tu le plaisir d'être ma cavalière pour l'humble soirée d'Halloween qui se prépare, Shinohara Sayuri ? finissais-je par lui dire en sortant un costume de diablesse. Une religieuse dans une tenue de diable... vraiment, on peut dire que je suis un tyran un peu salaud sur les bords. Bien sur, ce n'était pas du genre à être une tenue hyper sexy. Il y avait juste un serre tête avec les cornes et une longue cape rouge ainsi qu'un short de la même couleur et un t-shirt noir. Pour les chaussures, il suffisait de miser sur la chance.
- Quelle taille en chaussure ?
Petit sourire en coin, je l'obligeais du regard à dire oui à la tenue comme à ma demande. Après tout, il fallait qu'elle se fasse pardonner de son acte au cinéma et si il s'avère qu'elle me réponde non, je lui lâcherais cette réplique toute faite pour la résoudre. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Jeu 27 Oct - 17:36 | |
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Muette. Elle était devenue muette durant son sommeil, cela devait expliquer le fait qu’elle était incapable de réagir. Elle haussa un sourcil lorsque Nezumi précisa qu’il avait quelque chose pour elle et se demanda sincèrement ce qu’il s’apprêtait à faire. Il avait tendance à trop la surprendre et la jeune fille se prépara à entendre presque tout de sa part. Presque tout. Lorsqu’il lui montra la tenue sur un ton des plus sérieux, Sayuri eut un rire nerveux. C’était une très bonne plaisanterie. Vraiment. Elle se leva et observa d’un regard critique la tenue. Plus court aurait été probablement impossible à concevoir. Quant au fait qu’elle allait devoir porter une tenue de diable alors qu’elle avait été au couvent lui semblait tout à fait inimaginable. Mais commençant à connaître le personnage qui se trouvait devant elle, elle sut qu’il fallait sûrement qu’elle imagine ce que cela allait faire.
- Tu es si désespéré que cela pour me demander d’être ta cavalière ? répondit-elle d’une voix amusée.
Un sourire traversa ses lèvres et elle hocha pensivement la tête. De toute façon, elle venait de croiser le regard du jeune homme et sut qu’il avait préparé d’avance tous ses arguments. C’était perte de temps que d’essayer de se désister. Elle avait hésité à venir à cette soirée. C’était bien différent de ce qu’elle avait toujours fait mais elle sentit au fond d’elle qu’il était temps d’essayer. Pas forcément de réussir mais d’au moins tenter l’expérience.
- Je serais enchanté de l’être, conclut la jeune fille.
Elle saisit le short dans ses mains, tendit les bras pour observer le vêtement d’un peu plus loin et fit une moue septique.
- Ce genre de vêtement va aux jolies filles, murmura-t-elle. Oh, je fais du 42 en pointure, ajouta-t-elle négligemment tout en inspectant toujours la tenue.
Voyant que Nezumi ne répondait pas, elle se tourna vers lui.
- D’accord, ce n'était pas drôle mais bon. J’ai de tout petit pied, entre le 36 et le 37. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Jeu 27 Oct - 18:59 | |
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- Je serais enchanté de l'être.
M'abaissant comme un humble prince charmant, je lui tendis les affaires que je lui avais soigneusement sélectionnées avant de me redresser. Sourire sur les lèvres, je pouvais aisément lire sur son visage toute l'appréhension qu'elle avait. Une tenue pour les jolies filles, hein ? Me retenant de lui répondre quoi que ce soit car je savais que j'allais plus la gêner qu'autre chose, je finis par lui demander sa pointure et la demoiselle ici présente me répondit d'un humour un peu particulier. Comme quoi, elle est plus amusant qu'elle ne peut le penser. Etant resté sur ma position à me demander si oui ou non c'était une blague, le fait qu'elle corrige sa réplique me soulagea d'un petit poids. Je fais seulement du 41 alors comprennez que ça aurait pu être autant pour elle que pour moi une situation bien embarrassante. Non pas que cela me dérange qu'une fille soit plus ronde ou grande que moi mais ça sort du model typique fille / garçon.
- Vraiment Sayuri, je ne sais pas si c'est moi qui suis chanceux ou toi qui est poisseuse.
M'accroupissant une seconde fois, je pris la paire de bottes en cuir et lui tandis. Le talon était plat et pas bien grand, alors normalement, elle n'avait aucune excuse pour ne pas les porter aussi. La poussant par le dos dans la salle de bain, je fermai la porte derrière et lui lança à voix haute que si elle le voulait, elle pouvait prendre une douche. Je lui avais bien précisé aussi où se trouvait les serviettes histoire qu'elle ne se sente pas perdue puis m'étais rendue de nouveau en face de mon armoire. Il faut que je me change moi aussi je suppose. Retirant la serviette de sur ma taille, je m'étais habillé dans des vêtements simples et sobres avant de mettre sur ma tête un serre tête d'oreilles de rat, l'intérieur étant rose. Je m'accrochai aussi une queue en bas du dos assortie au reste des vêtements : bleu marine. Nezumi Gesui en personne messieurs dames. Me faisant des moustaches sur les joues au crayon bleu, je sortis de la cage mes deux petits rats et les mirent chacun sur l'une de mes épaules. Tiens tiens... je me demande si Sayuri est du genre à s'effrayer pour des annimaux qui ne sont pas de nature à trainer sans danger dans les maisons. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Jeu 27 Oct - 21:27 | |
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Sayuri ferma la porte derrière elle et s’appuya contre cette dernière, terrorisée. Elle allait faire un faux pas. Elle en avait probablement déjà fait un mais c’était impossible qu’elle ne commette pas de réelles erreurs. Aller au cinéma était une chose. Un bal en était une autre, tout à fait différente. Elle se décala pour s’apercevoir dans le miroir et se passa un coup d’eau sur le visage pour finalement se décider à prendre une douche complète. Elle ne s’attarda pas sur cette dernière. Prendre une douche n’était pas pour elle le meilleur moment de sa journée, bien au contraire. La jeune fille saisit la serviette qu’elle avait au préalable trouvé à l’endroit même où Nezumi l’avait indiqué et s’entoura avec tout en cherchant un peigne dans la salle de bain afin de s’occuper un minium de ses cheveux. Après des minutes qu’elle crut être des heures, elle finit par en trouver un. Elle passa un coup d’eau dessus plus par maniaquerie que par précaution d’hygiène et essaya vainement de démêler sa chevelure qui avait décidé d’être rebelle.
Un moment après, elle avait fini et mit sans grande joie les vêtements. Quand elle regarda le résultat à la glace, elle grimaça. Cela ne lui allait pas. Ce n’était pas elle. C’était peut-être la Sayuri que Nezumi aurait aimé voir mais ce n’était pas elle. Elle s’approcha de la glace, réitéra plusieurs fois un sourire des plus ravis et se dit qu’il devrait se contenter de cela. Remarquant sans grande surprise qu’il n’y avait aucun maquillage de disponible, étant dans une chambre pour garçon, Sayuri se pinça légèrement les joues pour les rosir et se contenta d’un bref coup d’œil sur son visage.
- Je ne sais pas si…, commença-t-elle alors qu’elle sortait de la salle de bain quand elle aperçut les deux rats posés sur l’épaule de Nezumi.
Une expression de surprise se peignit sur son visage qu’elle masqua rapidement pour ne laisser place qu’à un vague étonnement. Elle n’appréciait pas particulièrement ce genre d’animal mais ne comprenait pas la révulsion que les être humains pouvaient avoir envers eux.
- Oh, comment s’appellent-ils ? demanda-t-elle d’une voix emplie de curiosité. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Jeu 27 Oct - 22:13 | |
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- Oh, comment s’appellent-ils ? me demanda-t-elle d’une voix emplie de curiosité.
- Ils n'ont pas de nom.
Relevant le visage vers elle, c'est content de moi que je pus faire face au résultat. Contre tout attente, le rouge était une couleur qui lui allait très bien au teint. En fait, on aurait presque dit une geisha si l'on oublie le sens quelques peu péjorative de ce terme. M'empêchant de sourire pour ne pas qu'elle croit à ne serait-ce qu'un semblant de moquerie dans mon attitude, je la fis s'asseoir à côté de moi sur le lit avant de me saisir de la panière à maquillage que j'avais acheté sur un marché. Dedans, tout les produits et objets dont j'ai besoin lorsque je monte sur scène. Du rouge à lèvres au contour des yeux, c'était presque aussi remplie et complet que le sac à main d'une demoiselle coquette. Prennant le crayon noir le plus fin que j'avais entre mes mains, je lui avais demandé de fermer les yeux et sans lui laisser le temps de comprendre, je lui appliquai mon reste. Quand j'eus finis avec son oeil droit, je fis celui de gauche pour plus tard, déposer sur ses lèvres à l'aide de mon pouce quelques traits de couleur rouge. Je ne mentirais pas là dessus, ce petit contact, insignifiant soit-il, me provoqua un léger frisson que j'eus facilité à controler. Après tout, il fallait que je reste concentré et que je ne déborde pas alors me laisser attendrir par la douceur de sa bouche m'étais tout sauf conseillé.
- Finis.
Debout, je remis la panière à sa place avant de venir ouvrir la porte. Dernier coup dans le miroir accroché au mur de l'entrée pour voir si mes moustaches tenaient le coup, je me sentais étrangemment mal dans mon rôle. Si être comedien est pour moi une partie de plaisir, jouer celui que je suis sensé être l'est beaucoup moins.
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Ven 28 Oct - 16:26 | |
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Quand elle prit conscience que Nezumi la maquillait, la jeune fille se sentit terriblement mal à l’aise. On ne l’avait jamais maquillé, de la même façon qu’on ne l’avait jamais coiffé. Elle avait appris d’elle-même à remarquer ce qui se mariait avec son teint et ce qui ne faisait qu’accroître la pâleur de sa peau, trop rarement exposée au soleil. En bonne sœur bien élevée, elle ne bougea pas d’un cil et attendit patiemment que le jeune homme ait fini. Elle faillit arrêter Nezumi dans son geste lorsqu’il appliqua du rouge sur ses lèvres mais ne le fit pas, ce dont elle fut la première surprise.
Alors qu’il ouvrait la porte, Sayuri s’examina rapidement et songea à ce que Miki pourrait penser d’elle. La dernière fois qu’elles s’étaient parlé n’avait pas été le meilleur souvenir qu’elles aient eu ensembles. Persuadée que son amie lui en voulait, la jeune fille ne cessait de culpabiliser à ce sujet. Elle voulut ajouter quelque chose, une phrase, un commentaire mais ne trouva rien à dire. Elle se demanda simplement à qui appartenait les vêtements qu’elle portait puisqu’elle doutait fortement que ce fut ceux de Nezumi, malgré le fait qu’il ait pu jouer des rôles féminins. Elle rejoignit le jeune homme près de la porte et ne put s’empêcher de remarquer :
- Ils n’ont vraiment pas de noms ?
En toute innocence. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Ven 28 Oct - 17:56 | |
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- Vraiment.
M'abaissant pour lui prendre la main, je la tirai doucement vers moi pour pouvoir sans encombre fermer la porte derrière nous. Une fois que ce fut fait, je me permis de la toiser du regard encore une fois. Il était clair que ça lui allait bien, et ça, malgré que son état d'esprit soit tout autre. Mais je ne m'en faisais pas sur ce sujet-là, je savais qui elle était et c'est pour ça que je pouvais me permettre d'aimer son physique dans toute sa globalité.
- Prête ?
Petit sourire cherchant seulement à la rassurer, j'étais prêt à si il le faut, lui tenir la main toute la soirée pour ne pas qu'elle se sente seule. J'espèrais aussi, dans le même degré, qu'elle puisse arriver à se sentir à l'aise avec les autres étudiants de l'établissement. D'ailleurs, à ce sujet, il était certain que j'allais, et contre mon gré, guetter les individus à qui elle allait s'adresser ou qui de eux même allaient s'adresser à elle. On est dans une maison de redressement, pas dans une garderie alors ma méfiance est toute justifiée et compréhensible. Soupirant, parce que je savais déjà que j'allais avoir une attitude qui ne me plaisait guère, une attitude protectrice, je la fis avancer avec moi vers les lieux de l’évènement. Ma queue de rat se balançant de droite à gauche derrière moi et sa main encore de la mienne. Chose dont je ne me rendis en partie pas compte. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 Ven 28 Oct - 19:38 | |
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- Ah.
C’était tout ce qu’elle avait réussi à répondre. Elle n’osa pas dire à Nezumi qu’elle appréciait mettre un nom sur toute chose afin de pouvoir leur donner une existence réelle, inventer des histoires à n’en plus finir, imaginer des situations, des pensées qu’elle ne pouvait pas connaître. Observer des animaux, aussi détestables soient-il, pouvait l’occuper de longs moments parce qu’elle ne se lassait jamais de regarder leur comportement, leur façon d’agir. Elle avait eu quelques heures de retenues pour avoir émis l’hypothèse devant une sœur que Dieu, aussi bienveillant qu’il pouvait être, avait probablement la même visions sur eux que Sayuri l’avait sur les animaux. Un mélange de curiosité et de sadisme.
- Il serait prétentieux de ma part de dire oui, dit-elle en baissant les yeux. Mais disons « oui » pour faire court, ajouta-t-elle dans un sourire.
Elle ne songea pas à la suite, ce qui était un changement pour elle. Sa façon de penser était toujours de prévoir. Ses journées étaient toujours prévues. Elles se déroulaient dans un ordre précis et le moindre de ses gestes étaient appliqués et préétablis. C’était ainsi qu’elle avait appris à raisonner. Un peu comme un planning. Se dire qu’elle verrait par la suite, ne pas s’avancer dans le futur était une chose nouvelle et ce sentiment lui plaisait presque. Elle jeta un coup d’œil à Nezumi et se dit qu’il avait changé beaucoup de choses en elle, dans un sens entièrement positif. Elle le suivit dans les couloirs, sa main glissée dans celle du jeune homme. Chose dont elle ne se rendit en partie pas compte.
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| | Sujet: Re: Chambre n°5 | |
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