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|  Sujet: Re: Chambre n°2 Ven 2 Déc - 18:27 | |
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A la suite de la taquinerie de Nezumi, la jeune fille se mit à verser des larmes. Sans faire de bruit et sans rien dire, elle était là, à retenir de ses pauvres petits doigts les gouttes qui menaçaient de frôler ses lèvres. Inquiet et se haïssant un peu de lui faire tant de mal et sans le vouloir, il ne fit que prendre l'une de ses mains dans la sienne, cherchant dans ses yeux une réponse à la question qui se posait : Qu'avait-elle ? Examinant dans sa tête la phrase qu'il avait tantôt dite pour y trouver un double sens qui aurait pu la faire souffrir, il rageait sans que cela ne se puisse se voir de ne pas avoir de ne serait-ce qu'une foutue hypothèse. Du moins, il y en avait bien une mais il ne voulait pas y croire, il préférait fermer les yeux dessus plutôt que de se briser en s'imginant que c'est parce qu'elle regrettait de lui avoir donné de faux espoir. Que de cette relation qu'elle venait tout juste de débuter en l'embrassant, elle ne voulait déjà plus.
- La représentation ne se finit jamais. Le monde est théâtre, les hommes comédiens.
Laissant celle pour qui les battements de son coeur pouvaient varier lui effleurer la joue, il la scruta, préférant l'examiner à la phrase. Maintenant qu'ils étaient ensemble, qu'ils venaient de se déclarer, Nezumi savait qu'il devait faire des efforts de confiance et de communication. Au lieu de se forger un point de vue tout seul, il voulait avoir le sien.
- Pourquoi pleures-tu, Sayuri ? |
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| | Sujet: Re: Chambre n°2 Sam 3 Déc - 12:31 | |
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L’inquiétude traversa l’esprit de Sayuri et elle s’en voulut de pouvoir percevoir ce qu’il ressentait. Cela devenait oppressant pour la jeune fille qui n’avait cessé de prôner la part de secret en chacun des êtres. Sachant qu’elle venait de mettre Nezumi dans une position extrêmement délicate, elle dessina un sourire rassurant sur ses lèvres. Il ne fallait pas qu’il pense à un quelconque regret de sa part. Il ne fallait pas qu’il s’imagine qu’elle eut le moindre remord. L’embrasser avait été probablement l’acte dont elle était le plus fier, la chose qu’elle avait faite en toute sincérité.
- C’est parce que c’est magique que cela me fait pleurer, répondit la jeune fille, les yeux brillants.
Elle allait apprendre. Cela allait peut-être mettre du temps mais si elle faisait des efforts, il n’y avait aucune raison pour que ça ne marche pas. Sans un mot, elle effaça les dernières traces de larme, observant dans un mélange de culpabilité et de soulagement qu’il semblait apaisé de son attitude. Elle songea qu’elle demanderait à Akira si elle ne pouvait pas minimiser son don. Connaître les sentiments de Nezumi ressemblait douloureusement à un manque de confiance et ce n’était absolument pas ce qu’elle voulait instaurer entre eux deux. Elle se releva pour se trouver en tailleur et plongea son regard dans celui du jeune homme, ne pouvant s’empêcher de ne pas le regarder. Ne sachant de l’Amour que des histoires tirées de livres, elle ne savait pas vraiment si c’était ce qu’elle ressentait pour lui mais nul doute qu’elle appréciait ce sentiment.
- Savez-vous qu’il vous est interdit de vous trouver ici, Nezumi ? remarqua-t-elle d’une voix amusée. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°2 Dim 4 Déc - 13:38 | |
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Rassuré, ce fut en effet un instant qu'on pourrait qualifier de magique lorsqu'il vu les yeux de Sayuri larmoyer de bonheur. Il en était la cause et il le savait. Il était heureux de pouvoir lui offrir cette joie qu'elle-même lui donnait en retour. C'était le début d'une relation et pas n'importe laquelle. Lui qui ne souhaitait pas en avoir, qui disait sans cesse que sans amour, il se portait mieux, il se trouvait là à serrer la main de celle qui avait réussi à renverser ses plus grands principes.
- Savez-vous qu’il vous est interdit de vous trouver ici, Nezumi ?
Un sourire malicieux sur les lèvres, il balanca la méche de cheveux qui faisait obstacle à sa vue avant de lui répondre. Maintenant que les chambres étaient mixtes, il avait le droit. Du moins, il se l'attribuait sans demander l'avis de quiconque. Aucune loi ne spécifier que se trouver dans la chambre d'une autre personne que lui ne lui était pas autorisé alors disons qu'il profitait des failles que ce changement avait crée.
- Tu me vouvoie avant de m'appeller par mon prénom ? Ta comédie n'est pas bien travaillé.
Embrassant délicatement le front de la belle brune, il prit son temps pour se lever et dans un dernier geste de préparation, zippa son perfecto en cuir. Pas à pas, il s'approcha de la sortie avant de se retourner vers elle pour lui adresser une dernière parole. Aujourd'hui, il ne voulait pas être cousin du vent, insaisissable et dansant.
- Bisou chéri. Je reviendrais.
Et c'est sur ses mots que le jeune garçon se faufilla, serein, heureux, dans les entrailles de l'établissement. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°2 Lun 5 Déc - 20:22 | |
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- Tu me vouvoie avant de m'appeller par mon prénom ? Ta comédie n'est pas bien travaillé.
- Je ne demande qu’à apprendre.
Elle rendit son sourire malicieux au jeune homme. Il était presque impossible de comprendre ce que Sayuri ressentait. C’était au-delà des mots et elle ne voulait jamais en être de nouveau dépossédée. Privée d’une quelconque attention durant plus de dix ans, Nezumi venait en l’espace d’une soirée lui redonner le simple espoir d’être importante aux yeux d’une personne. Lâchant avec regret sa main, elle lui adressa un léger signe de la main alors qu’il s’enfonçait dans les couloirs de l’Etablissement, sans aucune émotion négative en lui. « Je reviendrais ».
L’esprit ailleurs, Sayuri se leva du lit et ne remarqua absolument pas la cape noire qu’elle avait auparavant posée au bord de son lit. S’emmêlant les pieds dans le bout dépassant du vêtement, elle n’eut que le temps de placer ses mains devant elle avant de tomber brutalement au sol, laissant échapper un léger cri de surprise.
« Quelle idiote » songea-t-elle tout en se relevant difficilement. Elle se massa le poignet droit et comprit dans une grimace qu’elle n’aurait pas du retomber dessus alors que la jeune fille savait pertinemment que ses articulations n’étaient pas les plus solides au monde. S’engouffrant la salle de bain, Sayuri chercha rapidement une crème pour calmer sa douleur mais ne trouva rien et sut que l’infirmerie restait sa dernière solution. Or, elle savait que ce n’était pas une bonne idée. Elle ne pourrait pas supporter autant de souffrance. Prenant son courage à deux mains, elle se recoiffa de la main gauche dans un résultat plutôt pitoyable et sortit de sa chambre, refermant sans un bruit la porte. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°2 Mer 21 Déc - 11:56 | |
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« Haku doit beaucoup tenir à Nanami » songea Sayuri tout en pénétrant sans un mot dans sa chambre.
Il n’y avait personne ce qui arrangea la jeune fille. De toute façon, elle n’aurait pu croiser que sa colocataire muette, ce qui en soit n’était pas si gênant mais elle préférait être seule un moment. Tout en cherchant dans sa valise un vêtement plus clair que ceux qu’elle portait habituellement, Sayuri repensa à ses achats et en était presque fière. Certes, un doute persistait toujours sur le choix et sur le fait qu’ils pourraient ne pas plaire mais elle n’avait pas voulu embêter trop longtemps Haku. Saisissant un haut ressemblant fortement à ceux porté dans certaines écoles japonaises et dont la couleur crème évitait le contraste trop fort avec le teint porcelaine de la jeune fille, cette dernière se déshabilla rapidement et enfila le vêtement d’un regard critique.
Elle se faufila dans la salle de bain et une moue septique se dessina sur ses traits fins. Ses cheveux n’avaient plus vraiment de forme et même après plusieurs minutes de bataille afin de les rendre un peu plus lisses, elle en conclut que le résultat était loin d’être parfait. Du bleu sur ses paupières, une touche de rouge sur ses joues, un léger sourire aux lèvres et Sayuri se jugea prête pour Noël. Au couvent, c’était un événement symbolique où les temps de prière étaient importants. C’était en général dans ces moments là que la jeune fille priait beaucoup pour ses parents. Cette année était la première qu’elle n’allait pas passer au couvent, entourée de nonnes grincheuses et aigris de la vie stricte des religieuses et elle était terrorisée à l’idée de ne pas pouvoir penser à ses parents, bien qu’elle se sentait toujours aussi coupable de leur disparition.
Observant son bandage et comprenant qu’elle allait devoir le changer dans les jours qui suivaient, elle passa une main dans ses cheveux, laissa tomber une mèche sur son front et s’éclipsa de sa chambre, éteignant la lumière et refermant dans un souffle la porte. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°2 Mar 27 Déc - 13:43 | |
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A la fin de la soirée, Akira et Ai avaient dû donné aux élèves les cadeaux que l'on leur a offert. Nanami, qui ne se sentait pas très bien à cause de l'alcool et qui pensait n'en avoir aucun, fut surprise de voir qu'au contraire, elle avait été fort gâté. Au départ, elle s'était dit que c'était surement ses ' parents ' qui avaient envoyé des cadeaux pour qu'elle les recoive en temps et en heure mais non. Les emmetteurs étant : Dante, Ai, Aoko, Kuroe, Sayuri, et même Haku.
Suivit de sa colocataire, elle rentra donc dans sa chambre après avoir été guidé par les surveillants qui ne voulaient pas qu'on se balade de nuit dans l'établissement. Les cadeaux, elle les posa soigneusement sur son lit et remercia Sayuri d'un petit mot sur le carnet qu'elle n'avait pas oublié de récupérer de lui avoir acheter un petit quelque chose. Elle aussi, d'ailleurs, lui en avait acheté un. Il s'agissait d'un collier avec un coeur en miroir. Quand elle l'avait vu dans la boutique, Nanami s'était tout de suite dit que c'était le cadeau idéal par rapport au don de Sayuri. Elle ne savait pas si celle-ci allait comprendre la symbolique, mais peu importe. Dans tout les cas, elle avait prié pour que son amie puisse maitriser au mieux son empathie renforcée.
Allant dans la salle de bain avec son pyjama dans les bras, elle se doucha et ressortit toute propre avant de s'habiller dans sa tenue de nuit. C'était un petit short gris avec un débardeur noir tout simple et des pantafoules avec le visage d'un loup dessiné dessus. Ses cheveux, elle les coiffa rapidement, heureuse de la facilité que les cheveux courts de Nanami lui apportait. Après cet instant toilette, elle regagna sa chambre et prit place sur son matelas pour déballer ses cadeaux. Elle commença par le présent commun de Dante. Une boite de préservatifs qui réussit, sans surprises, à la mettre mal à l'aise. Que pouvait-elle bien en faire ? Le posant dans le tiroir de sa commode, à l'abri des regards, elle continua en prenant celui de Ai Enma. Il s'agissait d'une poupée vaudou. Contre bien des attentes, elle ne se demanda pas quoi en faire cette fois-ci mais si elle pouvait l'utiliser pour se faire mal à elle-même. Curieuse, elle mit cette idée dans un coin post-it de son cerveau avant de ranger la poupée également dans le tiroir. Maintenant, elle pouvait donc passer aux cadeaux plus personnels. Elle débuta par celui de Kuroe. C'était justement des posts-it multicolores. Le mot joint la fit sourire. Kuroe est vraiment imprévisible... qu'en était-il donc de Aoko ? Juste en touchant l'objet, la jeune muette savait ce qu'il se cachait derrière le papier. Une boite de chocolats. Pas etonnant de la part de la rebelle mais suffissant pour combler le coeur fragile de la destinataire. Le mot accompagné la fit une fois de plus sourire. Aoko et Kuroe ne manquent pas d'humour et de gentillesse. Elles sont attentionnées et il y avait de quoi se remettre en question lorsqu'on les cotoyer. Pourquoi restait-elle avec une personne telle que Nanami ? Le dilemme lui faisait face.
Elle passa par la suite la main sur le cadeau de Sayuri. C'était si fin et qu'elle eut peur de le casser en le découvrant son vêtement. C'était un collier à chaîne fine avec une fleur accrochée ayant pour centre une petite perle violette. Le violet étant de la même couleur que ses yeux, il était certain que sa colocataire y avait réfléchit. Elle ne faisait pas partie de ceux qui prennent un truc au hasard et qui se disent que si ça va, tant mieux, si ça va pas, tant pis. Touchée par cette attention, elle releva le visage pour remercier de nouveau celle qui lui avait offert ce présent mais le rabaissa immédiatement lorsqu'elle apperçu un soutien-gorge. Quel cadeau gênant... pensa-t-elle avant de jeter les tonnes d'emballages à la poubelle. Peut-être qu'elle a un petit-ami...
Revenu au coin dodo, elle se faufilla sous les couettes et prête à dormir, fit un signe de la main à Sayuri pour lui souhaiter bonne nuit. Dans cette dite nuit, elle attrappa le bout de la couverture pour la monter jusqu'en haut de son cou. Elle gigota ensuite un moment avant de sentir, alors que toutes les lumières étaient désormais éteintes et que Sayuri s'était endormie à son tour, quelque chose lui toucher le pied. Mais qu'est ce que c'est ? Descendant un peu plus son pied pour retoucher l'engin, le contact fit tel qu'il émit le bruit du frotement peau contre papier. Il s'agissait du dernier cadeau qu'elle avait oublié d'ouvrir. Mettant alors sa tête sous la couette, munie de son téléphone, elle tapota le matelas de part et d'autre à la recherche de l'objet avant de finalement, le saisir. C'était de forme rectangulaire. Eclairant les environs, sans gêner Sayuri car c'était dans le petit cocon, dessous les couvertures que tout se passait, elle déballa avec le plus de delicatesse possible le stylo en bois de cèdre. Le mot qui accompagné ce stylo ne la fit pas autant sourire que les autres. Devenir amis ? Le mot ami la dérrangée. Elle ne pouvait pas avoir d'amis. Elle voulait bien être l'ami de quelqu'un mais à condition ne pas en avoir retour. Ce qui est une opposition totale avec le terme " amitié ".
Figée, elle resta là, à repirer doucement dans cet espace restrinct une bonne dizaine de minutes. Elle était perdue. Éperdument perdue. Ressentant le besoin inévitable de respirer plus fort, de mettre en ordre toutes ses pensées, elle finit par se lever. Voilà, elle ettoufait déjà moins mais elle avait besoin de plus. Besoin d'air frais, besoin d'ordre, là, tout de suite. Prenant ses pantoufles et la première veste qui se frotta à la pomme de sa main, elle partit de la chambre, fermant la porte avec une infinie douceur. Elle était en pyjama, en short qui plus est mais décidée était-elle à rejoindre le grenier. Cet endroit humide, cet endroit chargé de quelques souvenirs. |
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| | Sujet: Re: Chambre n°2 Ven 30 Déc - 11:53 | |
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Sayuri avait su profiter de la soirée sans être accablée de toutes les souffrances appartenant aux autres. Bien qu’elle se refusa à continuer de boire autant d’alcool de peur d’ne devenir dépendante, elle reconnut toutefois les bienfaits du breuvage sur son esprit. Lorsqu’Akira distribua les cadeaux, Sayuri fut véritablement surprise de voir tous ceux qu’elle avait reçu, elle qui s’était habituée dès son enfance à ne recevoir que quelques bricoles et lors de ses sept années au couvent plus rien. Suivant sans un mot un surveillant de la race des Chamans et sa colocataire, la jeune fille joua nerveusement avec une mèche de ses cheveux. Avait-elle pensé à tout le monde ? Si elle avait oublié un tiers, elle s’en voudrait sincèrement.
Prenant place sur son lit, elle commença à observer chacun de ses cadeaux et saisit délicatement dans sa main le collier que Nanami lui avait acheté. Le cœur en miroir rappelait sans hésitation le don de Sayuri, le fait que les sentiments des autres se trouvaient réfléchi sur la jeune fille. Nanami avait du choisir avec un soin prononcé le cadeau pour Sayuri et cela la toucha énormément.
- Merci beaucoup, Nanami, dit-elle chaleureusement en adressant un sourire sincère à sa colocataire tout en hochant la tête quand cette dernière la remercia pour le collier qu’elle lui avait pris.
Sayuri songea avec amusement que les deux Chamans avaient pensé à une idée de cadeau très similaire. La poupée vaudou offerte par Ai Enma instaura un léger sentiment de culpabiliser à la jeune fille qui n’avait rien offert à la surveillante. Sachant pertinemment que la classe dans laquelle elle se trouvait allait être entouré de ce genre d’objet, elle essaye de ne pas paniquer face à ce que les sœurs appelaient dans un murmure « les objets du Mal » et la posa au bord de son lit. Le cadeau de Miki lui plut instantanément et elle se mit en tête de la remercier tout en posant le livre sur sa table de chevet. Pour les sous-vêtements, le rouge lui vint immédiatement aux yeux et elle sut que Nezumi, sans même la voir, riait doucement de sa réaction. Voyant dans un sourire la réaction probablement encore plus gênée qu’elle de Nanami, Sayuri faillit ajouter quelque chose mais se ravisa. Ce n’était pas le moment. Saisissant le téléphone portable entre ses mains, un grand sourire s’afficha sur ses lèvres. Elle n’y avait jamais eu droit puisqu’au couvent, pour communiquer avec Dieu, ce genre d’appareil était loin d’être utile. Quant aux chocolats offert gentiment par Haku – Sayuri se félicita intérieurement d’avoir songé à lui prendre quelque chose-, elle le glissa discrètement dans sa table de chevet, espérant que Nanami ne verrait rien. Elle sentait d’avance la jalousie traverser l’esprit de sa colocataire.
Pendant que sa colocataire ouvrait ses propres cadeaux, Sayuri se dépêcha de filer à la douche, heureuse à l’idée de se débarrasser de toutes ces impuretés. Après s’être lavé les cheveux et démaquillée entièrement, elle prit le temps de se les démêler après avoir enfilé sa chemise de nuit blanche et d’avoir changé le bandage de son poignet droit. S’étant fait un rapide chignon, elle revient dans la chambre et se glissa dans son lit tout en souhaitant une bonne nuit à Nanami.
Le sommeil la trouva rapidement. Toutefois, alors qu’elle se trouvait plongée aux pays des rêves, elle ressentit le fort besoin de respirer, de sortir. Elle se retourna plusieurs fois et finit par se relever brusquement. Tournant sa tête vers le lit de Nanami, elle remarqua que ce dernier était vide. Ou était-elle passée ? Elle voulait probablement être seule. Reposant sa tête sur son oreiller, Sayuri s’endormit avec difficulté.
Le lendemain matin, la jeune fille s’habilla rapidement, saisit le téléphone portable que Nezumi lui avait offert, se coiffa rapidement et ne se maquilla que légèrement avant de sortir de la chambre, ne prenant même pas la peine d’éteindre la lumière. |
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